Droit à la naissance
14 décembre 2023
La réflexion approfondie de M. Roy nous apporte de nouvelles pistes d'exploration de la question. Qu'il en soit remercié.
À titre d'information, voici l'article auquel il fait référence.
Voici une nouvelle notion pour relancer le débat sur la protection des enfants se développant dans le ventre de leur mère: le droit à la naissance.
Le temps est venu de reconsidérer certaines idées reçues ayant mené à la banalisation de l'avortement instantané sur demande, encouragé comme solution drastique mais réputée facile et sans séquelles, et niant toutes les répercussions néfastes conséquentes.
Ce qui avait été vanté à l'époque par une certaine frange de féministes extrémistes comme une reprise de possession du corps de la femme, comme un moyen efficace d'enlever la moindre préoccupation pouvant porter atteinte à la jouissance sexuelle de la femme émancipée, comme un geste assumé pour échapper à toute responsabilité parentale éventuelle, tout ces égarements ont entraîné bien des dérives, des excès et des abus dont la société a dû faire les frais, à commencer par l'incidence sur la baisse démographique marquée des populations occidentales.
Mentionnons que l'idée de l'avortement à grande échelle et à répétition s'est vite retournée contre ces mêmes féministes aveuglées, puisque les statistiques démontrent que ce sont les bébés filles qui se voient systématiquement éliminés. Bye-bye les petites Alice, Léa et Juliette.
Mais n'est-il pas temps que quelqu'un songe un peu à la petite Emma qui gigote dans le ventre de sa mère, elle qui a déjà hâte de suivre ses premiers cours de ballet et de sauter à la corde? Si personne d'entre nous ne le fait, qui prendra alors sa défense? Qui fera entendre sa voix?
Mais n'est-il pas temps que quelqu'un songe un peu au petit Valentin qui rêve de jouer au hockey avec son père et de grimper aux arbres? Si personne d'entre nous ne le fait, qui prendra alors sa défense? Qui fera entendre sa voix?
Le foetus a droit à une vie complète. Il l'a déjà amorcée, qu'il soit garçon ou fille. Qui sera assez insensible et cruel pour vouloir en abréger les jours, pour l'empêcher de connaître toutes les beautés du monde, pour lui refuser le simple bonheur d'être, la conscience de soi, la chance de s'accomplir, la possibilité de développer toutes ses capacités et talents, et la joie de la découverte?
Demandez à n'importe quel enfant devenu adulte et qui aurait dû être avorté s'il aurait préféré que ses parents passent à l'acte de le supprimer, la réponse sera unanimement: "Non!" Nul n'a le droit de priver qui que ce soit de sa pleine existence pour de simples considérations égoïstes.
On ne peut disposer de la vie d'un petit être sans défense uniquement parce qu'on ne veut pas de sa présence, parce qu'on le juge superflu.
Peut-être pourrait-on alors parler de quelque chose comme le droit à la naissance non entravée?
Un foetus n'est ni un prolongement ni une partie du corps de la mêre, il n'est qu'un passager temporaire. Il possède son propre bagage génétique tout à fait distinct d'elle.
Un être humain ne peut appartenir à un autre. Un foetus n'appartient pas à la mère, il transite dans un autre corps que le sien pour une durée limitée, voilà tout. Il est un être vivant à part entière dès sa conception.
Un être est vivant à partir du moment où il peut atteindre sa pleine maturité si on ne l'empêche pas de le faire.
La femme peut disposer de son corps à elle, mais pas du corps du bébé qu'elle porte en son sein. Ce dernier est dans son ventre temporairement, c'est tout.
Et une fois que tu es dans le ventre de quelqu'un, tu as le droit d'en sortir sain et sauf, comme Jonas le fit de la baleine.
Mettre fin volontairement à la vie de quelqu'un d'autre dont on ne veut pas voir la face ne saurait jamais être considéré comme un droit individuel.
Un être vivant peut se définir comme un processus continu de croissance et de maturation, s'étalant dans le temps de la conception à la naissance, l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et la vieillesse.
Le foetus ne "devient" pas vivant à partir d'un moment donné dans le temps. On est vivant ou bien on ne l'est pas. C'est l'un ou l'autre.
On ne peut pas être "plus" vivant ou "moins" vivant. C'est comme un commutateur marche/arrêt. Et si vous mettez le commutateur du foetus à "off", il sera mort.
Un être humain ne peut devenir autre chose qu'un être humain. C'est ce qu'il est à la base, dès le départ. Tout le bagage génétique nécessaire est là dès le début. Dès le début de ce long processus continu qu'est la vie.
La suite de l'article se trouve ici: Le foetus en plein développement a le droit de naître
En complément de lecture: Les enfants québécois avortés se font remplacer par des immigrants importés