Carrefour de l'indépendance nationale du Québec
26 mars 2012
26 mars 2012, par Bruno Deshaies
VOICI MON 12e COMMENTAIRE
Le travail de René Angelil porte fruit. Les émissions de Star Académie démontrent à quel point le milieu artistique du Québec peut être capable de faire fonctionner brillamment une entreprise de promotion et de formation à la chanson française en mettant au point un réseau de personnes et une machine bien rodée pour réaliser un tel projet culturel. En plus, de nombreux contributeurs, sans compter les annonceurs publicitaires, ont collaboré à cet événement exceptionnel 2012 pour de jeunes artistes qui ont appris à compétitionner et à apprendre, en même temps, à travailler en équipe.
Une pareille expérience est sans précédent au Québec. Les jeunes artistes ont travaillé avec détermination et, ils et elles, nous ont montré leurs talents. La sincérité de tous et de toutes était manifeste. Leur désir de concurrencer et de collaborer a rendu possible la formation d’une surprenante équipe de jeunes chanteurs et chanteuses qui se sont surpassés d’une semaine à l’autre avec une énergie exceptionnelle.
De ce super événement, il faudrait tirer une leçon pour la vie nationale du Québec.
Grâce à un travail de conception impeccable et un comité de sélection hautement professionnel, le jury a finalement sélectionné vingt finalistes, puis quatorze et, finalement, le grand public a choisi une candidate et un candidat qui se sont retrouvés, hier soir, sur la chaîne de TVA, pour livrer leur dernière prestation. Au final, le public a choisi Jean-Marc Couture.
Pour en arriver là, le parcours de chaque candidat et candidate a été littéralement pris en charge par une équipe de professionnel(le)s tant du domaine de la scène que de l’écriture, de la musique, des arts, du conditionnement physique, des relations publiques, etc. De cette contribution exceptionnelle, les candidats et les candidates ont forgé selon leur talent leur participation personnelle à l’expérience de Star Académie 2012. On peut dire que le succès a été impressionnant. La clôture de cette émission fut marquée par la présence envoûtante de Michel Bélanger et de Mika, un chanteur britannique d’origine libanaise, qui maîtrise la langue française d’une façon impeccable.
Pour ceux et celles qui font le combat de l’indépendance nationale du Québec, il y a probablement certaines leçons à tirer de cette expérience de Star Académie.
Il apparaît évident que pour réussir une telle entreprise médiatique, il a fallu avoir un bon « concept » au point de départ et aussi une équipe bien organisée. Cette équipe avait les mêmes idées en tête et les mêmes désirs pour atteindre leur objectif. Cette prémisse est incontournable dans n’importe quelle entreprise et, encore plus nécessaire, dans le cas d’une action ou d’un mouvement de grande envergure.
Tous les candidats et toutes les candidates qui ont participé à ce concours de la chanson à prédominance française ont dû comprendre que le Québec devait se faire majoritairement en français sans que cette condition soit absolument exclusive. Finalement, ce qui a été ressenti, c’est que l’exercice se faisait dans l’esprit de la culture québécoise française. Sur ce plan, Star Académie est devenue une école de la chanson, de la musique, de la scène, de l’expression, bref de cette « âme » culturelle de la société québécoise. Il fallait aussi cette autre prémisse pour que l’on puisse observer la participation très large de la population à ce grand événement qui a entraîné un sentiment de satisfaction nationale.
Une autre condition essentielle du succès de Star Académie 2012 : l’existence d’une organisation à la fois humaine et matérielle mise en place et soutenue par 500 personnes dévouées et dédiées à leurs tâches sans compter les employés et les ressources techniques de TVA affectés à la réalisation du projet de l’école de Star Académie 2012.
L'organisation générale de Star Académie et de TVA a été capable de communiquer et de connecter avec la population québécoise et celle hors-Québec. Durant dix bonnes semaines, la chanson québécoise a régné avec des artistes de cultures française, américaine, anglaise ou britannique. La superbe émission a fait connaître le dynamisme culturel d'une jeunesse dynamique de chez nous.
o o o
Quant à l’action nationale pro-indépendantiste pour la libération collective du Québec, il faudra bien apprendre un jour que la cohésion de la pensée sur les fondements de l’indépendance et de l’interdépendance nationale du Québec constitue une prémisse incontournable. Il ne suffit pas de faire des coalitions sur tous les plans de la vie en société mais de former des esprits qui seront capables de penser dans l’optique indépendantiste, d’y adhérer sciemment et avec ténacité. Hier soir, à l’occasion de la dernière représentation de Star Académie, Pierre Karl Péladeau a senti le besoin de déclarer que le Québec pouvait réaliser de grandes choses quand les Québécois sont unis. Le message devrait être compris par tous les indépendantistes.
Aujourd’hui, l’unique message qui mérite d’être compris et avalisé par les indépendantistes est le suivant et c’est celui que nous a résumé Hubert Aquin.
« [L’indépendance] est le contraire politique de l’autonomie,
même si, sur un plan historique, on peut la considérer
comme son prolongement.
Il n’y a rien de commun entre un séparatiste et un autonomiste :
l’un veut la sécession du Québec,
l’autre veut sa participation, plus ou moins intégrée, à la Confédération. »
VOIR : http://www.vigile.net/_Aquin-Hubert,936_
EXPLICATION :
L’ENGAGÉ, « Cœur de la pensée indépendantiste. » http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste ou http://www.vigile.net/IMG/doc/plaidoyer.doc
Un cheminement critique est à suivre, car tout le reste est du bavardage.
P.-S. Pour que le printemps québécois devienne plus qu’un changement de gouvernement, le mouvement indépendantiste doit inspirer continuellement la population québécoise de l’idéal indépendantiste. Il faut aller au « cœur » de l’optique indépendantiste. C’est ce nouveau regard sur nous-mêmes en tant que collectivité nationale qui admet que la liberté collective est la base de l’indépendance nationale du Québec dotée d’un État souverain appuyé par une nation indépendante.