La chronique dont il sera question remonte à 2011. Peu de conversation. Un seul commentaire.
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 379
«LA SOUVERAINETÉ RAMPANTE » – SUITE (JEAN LAROSE, 1994/2000) http://www.vigile.net/Pas-d-histoire,42382
«Serons-nous libres de force et souverains par dépit ?»
Chronique de Bruno Deshaies, mardi 25 octobre 2011
409 visites + 1 message (Consulter le 1er juin 2013)
ICI : http://www.vigile.net/La-souverainete-rampante-Suite
«C’est le souverainisme qui défigure l’indépendantisme. »
Je ne voudrais pas me répéter. D’autres personnes ont dit des choses semblables. Mais pour peu qu’on ouvre tout grand les yeux, on constate l’envergure de la désorganisation collective après 1760 et l’ampleur du combat à entreprendre pour conserver l’unité nationale de ce qui reste du Canada français après la cession du Canada par la France à l’Angleterre.
Si on ne peut refaire l’histoire, on sait en revanche qu’elle peut se répéter.
À cet égard, la transmission culturelle peut peser lourd quant au fonctionnement de notre cerveau, de notre pensée et de nos actions.
Après deux siècles et demi d’annexion, il est facile de constater que pour une majorité de Québécois d’aujourd’hui, il leur suffit de se contenter du piaillement et des pleurnichements de nos communicateurs publics et de nos journalistes, souverainistes ou fédéralistes. En outre, les censeurs de l’édition qui n’ont d’intérêt que pour les subventions et le marketing font le reste à leur manière. Ces subventionnés de la culture ne sont que des infra-fonctionnaires-publics appuyés par une majorité de bien-pensants de gauche, de droite ou du centre, ni trop souverainistes ni trop fédéralistes. En résumé, le problème est social : il se confond avec le national. Alors pourquoi deux mots s’ils disent la même chose. C’est un paradoxe. Et ce fut le problème de René Lévesque quant à la dialectique des rapports entre « le cadre et le moyen » (version sur une feuille polycopiée adressée aux militants le 20 mai 1968) qui est reprise, en 1970, dans La Solution. http://classiques.uqac.ca/collection_documents/parti_quebecois/la_solution/la_solution.html Le programme du Parti québécois présenté par René Lévesque.
Ainsi, la vie d’une société, c’est dans le temps présent. Le présent seul compte. Il faut vivre ensemble à n’importe quel prix à condition de bien vivre au crochet d’une fédération qui nous domine sur tous les plans. Après tout, on peut râler et bien vivre tout comme on dit marcher et mâcher de la gomme en même temps. Pourquoi pas. On n’a qu’une vie à vivre. Ainsi, chaque société façonne « sa culture ».
Il est légitime de se poser des questions mais encore faut-il parvenir à échanger. Car l’échange est transmission réciproque. Ce qui est un peu plus que faire la conversation.
Voici une question qui m’a été posée un jour, soit le 28 octobre 2011 (cf., http://www.vigile.net/La-souverainete-rampante-Suite ).
«Est-ce que le fondement de la décision de choisir l’indépendance du Québec relève d’abord d’une adhésion sentimentale ou encore d’une recherche purement cérébrale ?»
Voici une réponse que je pourrais donner. Le problème n’est pas de savoir s’il faut être cérébral ou sentimental. Il faut plutôt chercher la vérité. Si l’on croit que l’action sera mieux servie par la vérité, serait-ce mieux de se bercer d’illusions et de les entretenir stupidement ? Pourquoi faudrait-il se mentir à soi-même ? Les sentiments ne sont pas que des affects créés seulement par des émotions pures ou des pulsions. L’acceptation de vouloir penser en présence des faits plus que l'adhésion à des sentiments peut être un puissant stimulant qui vient toucher des cordes sensibles. Découvrir peut également créer des joies intenses et généralement plus durables. Refuser de voir clair sous prétexte que les sentiments nous poussent ailleurs ne me semble pas raisonnable.
Le besoin d’objectivation s’impose à un moment donné. Seule une meilleure compréhension de notre histoire peut permettre le changement d’adhésion entre le souverainisme et l’indépendantisme. C’est dans l’histoire, celle des hommes et des femmes, en chair et en os, que peut se produire le changement profond pour mettre fin à la contradiction. Il faut s’occuper de l’empire des masses pour rendre réalisable l’indépendance.
«Mais ceux-là qui ne tirent aucune saveur de leurs objets faute d’un empire, qui les anime, ils s’irritent de leurs objets mêmes. "D’où vient que la richesse ne m’enrichisse point ?" […] Ils vivent dans le désert de leurs pierres en vrac.» (Antoine de St-Exupéry, Citadelle, Chapitre CXXXII ou 132.)
Le chemin critique à suivre est ni du côté des sentiments ni d’un point de vue électoraliste.
Du Journal de Montréal, J. Jacques SAMSON rapporte :
«Des représentants de six partis politiques d’allégeance souverainiste étaient réunis en congrès en fin de semaine, à Montréal, avec l’objectif d’une réunification des forces en vue des prochaines élections »Malheureusement, cet objectif est un pari empoisonné par la politique-domaine-des-rivalités. De ce qu’il a pu observer, J. Jacques Samson tire la conclusion suivante :
« La solution au présent problème des souverainistes serait un changement au mode de scrutin pour une représentation proportionnelle à l’Assemblée nationale au nombre de votes obtenus. Cela se discute depuis plus de 40 ans. Et soyez assuré que ce le sera encore pendant 40 autres années. Minimum.» [Dans «La patrie avant les partis.»[Mercredi 29 mai 2013, p. 27 («Nouvelles»).]
Mettre le cap sur l’indépendance nationale n’est certainement pas une question de vote proportionnelle assortie des élucubrations d’un calcul « mathématique » aléatoire d’électeurs soupesés prosouverainistes.
Et «la convergence nationale», qu’est-ce à dire ? Ce n’est certainement pas le chemin à suivre.
Les souverainistes doivent réévaluer en profondeur leur manière de concevoir non seulement la tactique mais spécifiquement les fondements de l’indépendance. Car il est loin d’être acquis que nous comprenons tous l’indépendance nationale de la même manière. Or, c’est urgent de connaître le sens des mots qu’on emploie pour atteindre cette fin.
À voir les pirouettes inimaginables de tous les chefs de file de la mouvance souverainiste, le public qui vous observe n’y croit plus, d’aucune façon. Car il n’aperçoit pas le bout du tunnel de tous les caprices et de toutes les tocades des souverainistes fervents. Chacun a sa foi propre, son discours propre et ses arguments personnels ou passionnels du «vivre ensemble». Au point où ce n’est plus un «objectif national» qui est en cause mais un «progrès national» (c’est-à-dire le social, la vie provinciale améliorée dans les limites du statu quo bonifié localement) qui est recherché dans une union fédérale plus déconcentrée (Lévesque disait « décontractée ») au plan canadien. C’est le souverainisme qui défigure l’indépendantisme. Tel que le décrit Jean Larose, c’est «la souveraineté rampante».
Les militants souverainistes auraient besoin de recourir à la grande histoire (celle des structures de l’histoire à la place de l’histoire événementielle ou l’histoire-récit) en vue de mieux comprendre le présent et surtout de préparer adéquatement l’avenir. Avec toutes les sornettes que nous entendons, que nous lisons ou que nous voyons, il est très peu probable que l’électorat puisse faire confiance à ce groupe d’individus qui ne pense le politique qu’en termes d’élection et de pouvoir, de gouvernance ou de petits changements ad hoc. L’autonomisme embrouille les cartes dans l’espace public. Un discours plus incisif, cohérent et stimulant sur l’indépendance qui est le rejet de l’annexion collective des Québécois à une autre nation pourrait plaire plus à la population qu’on ne l’évalue dans les officines des partisans du souverainisme.
Sortir une nation de son statut de nation annexée dans un système fédéral hautement centralisé avec des individus qui croient massivement (et plus ou moins consciemment) aux vertus du fédéralisme, il faut être mal pris pour imaginer qu’une élection provinciale puisse permettre une mutation significative du conditionnement souverainiste-fédéraliste vers l’indépendantisme.
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6 commentaires
Bruno Deshaies Répondre
3 juin 20133 juin 2013, par Bruno Deshaies
Une autre vision présentée : un gouvernement majoritaire péquiste
@ Marcel Haché et aussi Joseph Facal
«Le test, réussi ─ celui de constituer un gouvernement majoritaire ─ serait la permission de s’adresser à l’électorat pour enfin passer à Autre Chose.»
Oh ! Il ne faut pas confondre une élection provinciale comme étant une permission accordée à gravir le podium de la première place sans un entraînement préalable des acteurs et des spectateurs. Si le combat du social n’est déjà pas facile en ce moment, que dire de celui du national qui déchire les Québécois depuis des générations.
En acceptant que l’indépendance est souhaitable, il faut quand même aller plus loin que la gouvernance et des programmes de gouvernement d’une nation annexée. Les souverainistes-péquistes ont des croûtes à manger avant de transformer cette situation de dépendance en une situation d’indépendance.
Sans vouloir être prétentieux, j’aimerais vous dire que madame Pauline Marois va avoir besoin de connaître son histoire du «Canada» si elle veut comprendre vraiment ce qui va se passer à son corps défendant. Et ce n’est pas pour demain que la mentalité péquiste va se transformer en des soldats de l’indépendance nationale du Québec.
Il manque abominablement à ce gouvernement une connaissance historique du passé vécu par le peuple. Il ne faut pas s’imaginer que les François-Charles Sirois et les Gilbert Rozon sont uniques. Ils illustrent les faiblesses de notre pensée politique. Et ce n’est pas tout. Il y a des plus jeunes qu’eux qui croient que la crispation entre fédéralistes et souverainistes nuit à la cause nationale. Ils proposent plutôt de choisir le progrès socioéconomique.
On ne jette pas à la face du monde l’INDÉPENDANCE COLLECTIVE comme on jette un os à un chien. Il faut de préférence dresser le chien pour qu’il devienne véritablement l’ami de l’homme.
Ce matin : le point de vue de Joseph Facal, ex-ministre,péquiste
Gilbert Rozon dixit : «Qu’on soit indépendantiste ou qu’on soit fédéraliste, on devrait tous travailler à l’autonomie financière du Québec.»
Commentaire de Joseph Facal, ce matin, dans le Journal de Montréal :
« Il [Gilbert Rozon] a parfaitement raison. Le problème est que devenir plus autonome implique de faire des choix difficiles, d’en assumer les conséquences et de faire confiance à ceux qui décident de ces choix. Il est plus confortable d’être entretenu et de blâmer autrui.» (3 juin 2013, p 25 («Votre opinion».)
O O O
Si Messieurs Sirois, Rozon et Facal connaissaient leur histoire, ils sauraient que nous sommes collectivement entretenus depuis 1867 et tolérés depuis 1760. NOUS SOMMES POLITIQUEMENT ET CONSTITUTIONNELLEMENT DÉPENDANTS. Les subventions sont congénitales à l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 et de ses amendements ainsi que de la Loi constitutionnelle de 1982 qui a été ajoutée au corpus des lois constitutionnelles du Canada. http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/const/page-4.html#h-18
Bruno Deshaies Répondre
3 juin 20133 juin 2013, par Bruno Deshaies
Deuxième cas : GILBERT ROZON
«Nous oublions souvent à quel point nous sommes privilégiés.»
Journal de Montréal
Samedi 1er juin 2013, p. 31-33.
Entrevue avec Réjean Tremblay
Nous savons que monsieur Rozon ne se présentera pas dans la course à la mairie de Montréal.
«Pour que je comprenne, écrit Réjean Tremblay, il m’affirme aimer tellement Montréal, adorer le Québec et le Canada.»
Voici le dithyrambique Gilbert Rozon faire sont topo.
«Je suis même fou des Rocheuses, dit-il en souriant, avant d’ajouter que nous avons au Canada un système parlementaire qui fonctionne, une constitution exemplaire et des chartres qui garantissent les droits et la liberté de chacun. Nous oublions souvent à quel point nous sommes privilégiés.»
Parlant de l’avenir du Québec, Gilbert Rozon s’enflamme.
«Qu’on soit indépendantiste ou qu’on soit fédéraliste, on devrait tous travailler à l’autonomie financière du Québec. Ça ne me plaît pas de voir qu’on est dépendant de la péréquation, que les sables bitumineux sur lesquels on lève le nez nous permettent de préserver nos régimes sociaux. Je voudrais être une province qui donne plutôt qu’une province qui reçoit de l’argent de nos voisins.»
Gouvernement Marois et tourisme
Dans son premier discours sur le budget, Nicolas Marceau manifeste ses préoccupations pour le programme « Tourisme » qui aura tous les honneurs pour le groupe de Gilbert Rozon. Ainsi, au sujet de l’industrie touristique, le ministre insiste sur le rapport de mai 2012 du Comité performance de l’industrie touristique du groupe d’experts présidé par M. Gilbert Rozon. Il consacre trois pages de son discours pour le Ministère du Tourisme (p. 24 à 26) pour défendre son objectif de « faire rayonner nos attraits touristiques ».
Bruno Deshaies Répondre
3 juin 20133 juin 2013, par Bruno Deshaies
Premier cas : «FRANÇOIS-CHARLES [SIROIS], LA RELÈVE»
«…remettre l’intérêt du citoyen au centre des vraies préoccupations».
Journal de Montréal
Samedi 18 mai 2013, p. 31-33.
Entrevue avec Réjean Tremblay
Charles Sirois est passionné pour le Québec. « Pendant l’entrevue, quand il parle, fait remarquer Réjean Tremblay, Charles Sirois s’avance sur le bout de son fauteuil et s’anime» :
«Mon chez nous, c’est le Québec. J’aime la nation du Québec. Je veux que mes enfants et mes petits-enfants fassent leur vie au Québec. Je veux par contre que le Québec soit une force économique, une force culturelle et une force institutionnelle.[…] Je me dis qu’il faut convaincre les gouvernements de remettre l’intérêt du citoyen au centre des vraies préoccupations. Or, depuis des décennies, nos gouvernements ont déplacé leur centre d’intérêt. C’est soit la souveraineté soit le fédéralisme à tout prix. J’ai un problème avec ça. La souveraineté ou le fédéralisme, c’est un outil au service du citoyen. Un outil pour l’aider à se développer et à être mieux. Si on se rencontrait, ou pourrait être excessivement fort. On en a des preuves.»
[…]
« J’ai dit que lorsque le Québec serait assez riche pour payer de la péréquation au reste du Canada, il serait mieux placé pour faire l’indépendance et que, moi, je serais mieux placé pour renégocier le fédéralisme. »
CQFD
Le Soleil, Affaires Plus
Vol: 19 NO: 31 avril 1996 p. 22.
Le top 50 du pouvoir et de la popularité au Québec
43- CHARLES SIROIS
Président et chef de la direction de Téléglobe et de Télésystème
National, 41 ans, Québec, maîtrise en finances
Ce visionnaire a des alliés sur tous les continents, ce qui fait de lui l'un des entrepreneurs canadiens les plus branchés à l'étranger. Télésystème National est en train de devenir un leader mondial de la communication sans fil. Il a des intérêts dans deux des trois meilleurs systèmes de services de communications mobiles par satellite au monde.
Popularité : 0,4
Savoir : 2,7
Agir : 2,9
Influencer : 3,3
Total : 9,3
Bruno Deshaies Répondre
3 juin 20133 juin 2013, par Bruno Deshaies
Les indépendantistes ont intérêt à comprendre comment raisonne une majorité de Québécois sur le sort de la société québécoise dans un Canada uni.
Deux cas parmi bien d’autres : François-Charles Sirois et Gilbert Rozon
La tradition se maintient. Une inconscience totale de leur histoire. Ils vivent au présent. Ils s’agitent bien fort. Malgré leur succès, ils sont des mineurs dans le système canadian. Même que l’autre en profite collectivement à son bénéfice. Ils se positionnent face au Canada-Anglais en bons canadiens francophones et québécois francophones heureux dans la fédération canadian.
Dans leur cas, penser qu’ils souhaiteraient sortir la nation québécoise de son statut de nation annexée au Canada, c’est impensable. Il y a trop de fils qui pendent. Ils expriment même leur satisfaction de ne pas jouir des pouvoirs d’un État souverain et de la souveraineté populaire complète sur leur territoire national. Souverainisme, fédéralisme ou indépendantisme, so what. Occupons-nous de nos affaires provinciales et devenons les meilleurs provinciaux du Canada. N’est-ce pas fantastique pour les prochaines générations. La somme des succès individuels ne fait pas nécessairement une nation forte si elle n’a pas politiquement les moyens complets pour se gouverner elle-même. Elle demeure une nation annexée et dépendante constitutionnellement à une nation majoritaire qui la domine et la superpose avec à leur disposition tous les moyens d’un État fédéral indépendant.
Les souverainistes devraient se pose la question suivante :
L’INDÉPENDANCE À DEUX, est-ce possible SUR UN MÊME TERRITOIRE ?
La réponse est connue depuis des lunes.
- IMPOSSIBLE DE POSSÉDER CHACUN SON INDÉPENDANCE
- IMPOSSIBLE DE POSSÉDER EN COMMUN UNE MÊME INDÉPENDANCE
Ce sont deux situations inacceptables pour les indépendantistes. Autrement, c’est le paradoxe de René Lévesque qui se perpétue. C’est l’histoire qui se répète de la dépendance à un autre sans pouvoir réellement se gouverner soi-même collectivement et être présent au monde par soi et librement.
Or, c’est la posture de deux cas exemplaires de québécois francophones.
SUITE (II)
Archives de Vigile Répondre
2 juin 2013Le PQ a eut plusieurs fois la chance de nous montrer que la cause était prioritaire WOW! Quel farce! Encore pire depuis que Madame Marois en est la chef. Perdre des députés appréciés, compétents pour des lobbyistes sans scrupule qui militait contre la souveraineté. Le dogme vert a un fond à s'interroger et fautif soit dit en passant. le vert milite pour la planète et non à la division. De plus les millions de subventions vienne aussi d'Ottawa. Je crois à l'indépendance mais pas avec ces clowns qui vivent un "trip" de pouvoir. Je crois plus à l'indépendance de Legault que celle de plusieurs PQ. Peu dire.
Aussi je me sens trompé. La sociale démocratie que le PQ véhicule, lors du décès de M. Tatcher. on a bien confirmer que la sociale démocratie était des fervents de la dame de fer. ALLO!
Tant qu'un parti indépendantiste aura des conditions tel que religieux, écologistes, gauche droite etc impossible de regrouper les forces et surtout que cesse de siéger sauf pour l'indépendance. En un mot fini les "trips de pouvoir""
Marcel Haché Répondre
2 juin 2013Nous sous-estimons à tort la puissance conférée à une élection provinciale. Non pas qu’une élection provinciale soft puisse « décider » de quoi que ce soit par elle-même, mais bien parce qu’elle sert d’acquiescement tacite à ce qu’un gouvernement provincial, forcément provincial, pourrait à voir à dire. Dans la situation des indépendantistes, des souverainistes, une élection provinciale constitue comme un test de crédibilité. C’est ce test réussi qui pourra seul permettre à un gouvernement provincial, forcément provincial lui aussi, de modifier le cap maintenu depuis trop longtemps par la Province de Québec, seulement intéressée au souverainisme, mais allergique à l’indépendantisme. Le test, réussi- celui de constituer un gouvernement majoritaire- serait la permission de s’adresser à l’électorat pour enfin passer à Autre Chose. Là seulement les grandes manœuvres pourraient commencer. C’est d’ailleurs très précisément ainsi que le comprennent les ennemis de l’Indépendance, si attachés à la Province, qui ont déjà réussi un coup de force en 1982, coup de force qui ne peut trouver toute sa légitimité à terme que s’il est suivi par un autre coup de force auprès du seul électorat québécois. L’élection (provinciale) des libéraux inféodés (au West Island) serait l’acquiescement initial, tacite, à un coup de force éventuel, provincial et très explicite, complémentaire à celui fédéral de 1982.
Les indépendantistes et les souverainistes auraient grand tort de bouder une « puissance » d’état parce qu’elle est provinciale. En réalité, Nous sommes à une élection provinciale près de subir un autre coup de force, avec les libéraux de Couillard, comme naguère avec ceux de Trudeau. À cet égard, Couillard s’est récemment avancé aussi discrètement que ne l’avait le Prince d’Ottawa durant les années 70.
P.S. Ai été bien content de vous serrer la main au même évènement.Salutations.