Les étapes avant d'aboutir à un référendum d'initiative populaire
6 février 2012
Cher Monsieur Nantel,
Votre "deuxièment" en réponse à mon message me fait peur. Je n'ai eu de cesse d'expliquer au cours des dernières années aux militants de gauche qui m'entourent que le nationalisme québécois n'est ni raciste ni violent. Le concept de "nationalisme" peut être constructif pour le peuple québécois. J'ai essayé d'expliquer aux gens progressistes que le nationalisme québécois est inclusif plutôt qu'exclusif, qu'il est le fondement d'une société égalitaire plutôt qu'un simple terreau qui accumule la rage d'un groupuscule frustré de n'avoir rien accompli encore.
Quand je lis votre commentaire, j'ai l'impression que vous donnez raison aux militants de gauche qui perçoivent le nationalisme québécois comme étant potentiellement dangereux, comme étant porteur d'une rancune qui attend le moment propice pour exprimer sa fureur ethno-centriste.
Que le Québec demeure une simple province canadienne ou qu'il devienne un état souverain, cela ne changera rien au fait que la pérennité de notre société repose en grande partie sur les gens qui immigreront chez nous, et sur notre capacité à les inclure dans notre projet collectif. Si on voit les nouveaux arrivants comme des nuisances plutôt que comme des alliés de ce projet, nous sommes collectivement voués à l'échec.