L’indépendance EXPRESS
30 avril 2010
Monsieur Le Hir,
Vous écrivez : « Je vais encore le répéter, parce que cette donnée ne semble pas avoir été encore pleinement assimilée : JAMAIS LA CONJONCTURE NE SERA PLUS FAVORABLE. »
La conjoncture est effectivement favorable parce que la partie adverse s’est rendue elle-même victime de ses turpitudes.
Pour qu’elle nous soit favorable, nous avons du chemin à parcourir, à commencer par passer de la division à l’union. Nos forces divisées, nos troupes dispersées et le découragement généralisé qui en a résulté nous ont appris, lors des élections précipitées de décembre 2008, combien le manque de préparation, de planification et « d’union » nous fut fatal.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Bien que mieux renseignés et beaucoup plus conscients de nos divisions, nous n’avons pas encore entrepris la nécessaire démarche de concertation qui nous permettrait de passer à l’action et de réaliser « l’union indispensable » de nos forces souverainistes, quelques soient leurs modes d’expression : de gauche, de droite, de centre, vert, laïque…
Réalisons que nous sommes loin du compte et évitons de nous précipiter dans des élections sans avoir d’abord fait l’union de nos forces, autrement nous risquons de définitivement gaspiller nos chances de pleinement profiter de la conjoncture actuelle qui pousse nos adversaires et nos ennemis politiques dans les câbles. Le moment est plus que jamais idéal pour rallier nos forces dispersées autour d’un projet congruent, mené avec discipline dans le respect mutuel et la connivence autour d’un programme commun de « gouvernement de souveraineté du peuple et de l’État du peuple » endossé par toutes les composantes citoyennes et politiques de la mouvance souverainiste.
Oui, la conjecture peut être encore plus favorable.
L'indépendance ne pourra être que le résultat de la fin de la division de nos forces et leur usage concerté et responsable dans l’union et la convergence qui seules peuvent engendrer l’unité, la confiance et la reconnaissance de la richesse de la diversité culturelle qui ne contredit ni ne menace nos convictions personnelles, mais dont la mise en commun fait notre grandeur.
« L’indépendance expresse » ne saurait se faire au seul nom de l’illégitimité du camp adverse, aussi criante soi-elle.
Nous ne pourrons emprunter cette voie que lorsqu’une direction commune, sans heurt ni querelles aura été définie, après nous être entendus sur l’essentiel, c’est-à-dire « faire l’union de toutes nos forces transpartisanes, citoyennes et politiques ».
Claude G. Thompson