Réponse à un Freluquet

C’est d’abord un « État » que nous voulons voir naître.

Pacte électoral - gauche et souverainiste

Je viens de lire, sous la plume que Patrice Bergeron, que le député de Gouin, Nicolas Girard, a comparé le style de direction des chefs du PQ de façon désavantageuse pour M. Parizeau en déclarant qu’à l’époque où M. Parizeau était chef, avant le référendum de 1995, il n’y avait qu’une seule direction, droit devant, et que les gens avaient intérêt à suivre cette direction, puisqu’il n’y avait pas de place pour la confrontation ou pour contredire les orientations du chef. Ceci pour démontrer que de tous les chefs qu’il a connus, Mme Marois est la plus à l’écoute, la plus ouverte, celle qui accepte le plus les conseils.
Mes amis, ressaisissons-nous et restons sans réplique à une analyse aussi péremptoirement irréfutable de la situation dans laquelle sont actuellement plongés madame Marois et son parti face à l’abordage dont ils viennent d’être victimes de la part d’un des Pères de notre nation dont certains « travers » (sic) feraient ombrage à la magnanimité, à l’ouverture, à l’écoute et au leadership de la cheffe.
Pitoyable, navrant, immature, minable, piteux, affligeant, déplorable, désolant, lamentable… (je ne trouve plus mon dictionnaire des synonymes)… enfin... qu’importe.
Madame Marois, ce genre de réplique ne peut que continuer à vous caler davantage. C’est proprement stupide. Vous qui étiez dans l’équipe de M. Parizeau à l’époque qu’évoque votre freluquet de député, vous savez, ou devriez du moins savoir qu’on ne peut d’aucune façon comparer les circonstances qui y présidèrent avec celles d’aujourd’hui. Ce manque de perspective et la démagogie qui en ressort sont une insulte à l’intelligence et discréditent votre député en même temps que votre parti.
Vous ne faites ainsi nullement preuve que vous avez l’étoffe d’un chef et tombez dans les mêmes travers que ceux de vos ennemis politiques. De cette façon, l’autre côté de la chambre devient le miroir de vos turpitudes.
Monsieur Parizeau est un géant et croyez-moi, ses pieds ne sont pas faits d’argile. Vous devriez plutôt écouter ce qu’il nous dit et en prendre bonne note. Il a atteint ce statut que peu d’hommes politiques ou de grands commis de l’état se méritent. Cessez de vouloir en faire plus que ce que nous vous demandons et restez à l’écoute des aspirations de vos électeurs qui ne vous demandent rien d’autre que de mener à terme le projet fondateur du parti Québécois qui est et demeurera à jamais celui du peuple et de la nation que nous incarnons et dont vous n’êtes (ou ne devriez êtres) que les humbles et reconnaissants serviteurs. Vous n’êtes pas en place en vertu d’un quelconque phénomène de génération spontanée, mais parce que nous, le peuple, l’autorité démocratique suprême que nous sommes sur le territoire national du Québec, nous vous avons élus pour faire notre indépendance, pas pour être un bon gouvernement. Ça, nous savons que vous pouvez l’être. C’est d’abord un « État » que nous voulons voir naître.

C’est là ce que M. Parizeau nous a enseigné et croyez m’en, nous ne l’oublierons jamais.
Claude G. Thompson


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2011

    Correction : J'avais écrit " Malavoix " alors que c'est MALAVOY.

  • Nicole Hébert Répondre

    15 juin 2011

    M. Belliard,
    J'ose espérer qu'en dépit de votre ton, vous aurez bien compris que c'est en terme de droit au respect que j'affirmais que tous les êtres humains se valent. J'ajouterais volontiers que les individus mieux nantis ou plus comblés ou plus doués devraient en principe être en mesure de recevoir les critiques avec encore plus d'ouverture que les autres. Raison de plus pour ne pas en faire des intouchables. Et je vous rassure, je me suis exceptionnellement déjà retrouvée dans les environs de M. Parizeau. Pour ce qui est de ma pensée pré-logique - car j'imagine que c'est à la mienne que vous faites référence - je vous avoue qu'elle a souvent du bon sens!
    salutations,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2011

    @ Nicole Hébert
    Mais voyons donc. Lefebvre serait l'égal de Mozart ???
    Un freluquet serait égal à Monsieur Jacques Parizeau Ph.D. ?
    Que Mme Lisette Lapointe marierait un freluquet???
    Je vous accorde cependant que dans le domaine de la canonisation, là tous sont égaux dans leur développement psychologique arrêté au stade de la pensée pré-logique.
    Je vous suggère d'aller prendre un "cocktail" avec Monsieur, puis de revenir nous parler de ce que vous aurez ressenti, perçu, appris même ?
    Parlez-en à Mme Marie Malavoix !
    J-F Belliard

  • Nicole Hébert Répondre

    14 juin 2011

    Monsieur Thompson,
    Je tiens à vous exprimer mon étonnement devant cette latitude qui semble fréquente ici sur Vigile, et que vous adoptez dans ce texte, de se comporter comme s'il y avait deux sortes de personnes : celles que l’on peut insulter sans vergogne et celles à qui l’on ne doit pas toucher, que l’on ne doit même pas effleurer, même pour leur poser une ou deux questions, leur adresser un reproche ou pour leur demander avec moult précautions de manifester leur confiance et leur appui.
    Je lisais dans un autre de vos textes qu’il nous faudrait éprouver honte, embarras, déshonneur et infamie... voire demander pardon peut-être, du fait que M.Parizeau ait été interpelé!? Vous ne trouvez pas que c’est quelque peu exagéré? Il me semble que toute personne humaine se vaille et que les idoles intouchables ne devraient plus exister une fois atteint l’âge de raison. Personne en ce monde ne saurait être, sans dommage, mystifié par ses semblables, non?
    J’espère de tout cœur que M. Parizeau n’est pas dupe de cette canonisation et qu’il est capable d’accepter la remise en question à laquelle il souhaite voir les autres se plier.
    Parce que j’apprécie vos propos de façon habituelle et que cette réaction est une exception, mes respects,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2011


    Monsieur Parizeau n'avait peut-être qu'une seule direction, comme dit le « freluquet », mais au moins — lui — il allait droit devant vers l'indépendance. C'est d'ailleurs pour ça que les Québécois ont suivi... (60%).
    Pitoyable en effet ce qui se passe...
    André Vincent