Qu'est-ce qui cloche avec la proposition Marceau?
4 août 2016
La proposition Marceau = un référendum en 2021 sur 2 options:
un Québec indépendant OU b) un fédéralisme renouvelé basé sur une offre du Canada
Voici un extrait de l'article sur Ici Radio-Canada, titre " Des péquistes proposent de solliciter une nouvelle offre constitutionnelle du Canada " 30 mai 2016:
« Au terme de ces trois ans, (ndlr: 2018 à 2021 ) les Québécois seraient ainsi interrogés sur les deux options, en présumant que le reste du Canada veuille soumettre une offre de fédéralisme renouvelé.»
La grande faiblesse de la proposition Marceau est contenue dans la "présomption" que le reste du Canada veuille soumettre une offre de fédéralisme renouvelé.
Qu'arrive-t-il "SI" le reste du Canada fait la sourde oreille, qu'il ne bouge pas, qu'il pratique le "statut quo" à la lettre comme il le fait depuis la fermeture de la cage à homards avec le rapatriement de la constitution par Trudeau-père en 1982 ?
Pour que la présomption de la proposition Marceau ait une quelconque valeur, il faudrait que dès maintenant, le reste du Canada incluant les Québécois fédéralistes envoient des signes de bonne volonté dans la direction "d'un fédéralisme renouvelé".
Il existe de tels signes actuellement. Vous savez qui les envoie ? C'est Philippe Couillard qui énonce quelques concessions à tirer du Canada-anglais pour signer la constitution au nom du Québec dans le contexte des festivités du 150e anniversaire du Canada en 2017. Ça vient vite et les fédéralistes se feront un plaisir d'ébahir les "ga-ga" du Québec.
Nicolas Marceau et son groupe devraient à la place combattre le projet de 2017 de Philippe Couillar au lieu de viser sur 2021. La caravane passera durant le sommeil de Nicolas Marceau.
Dès maintenant en 2016, il faut miser sur les forces symboliques contenues dans le projet "indépendance du Québec" depuis toujours. Les canadiens-anglais comprennent très bien la signification pour leur Canada de l'indépendance du Québec. Pourquoi les Québécois(ES) ne comprendraient pas le message ?
On ne peut pas compter de manière aussi capitale sur la bonne foi de ses adversaires. On ne peut "compter" que sur nos forces dans chacun des 125 comtés du Québec. En 1976, Gérald Godin a battu Robert Bourassa dans le comté Laurier en frappant à toutes les portes du comté en répétant " Parthenais mon cul ! ". Il se motivait par le souvenir de son emprisonnement par Trudeau en octobre 1970 à la prison de la rue Parthenais à Montréal.