Est-ce que ça sent le gaz de schiste au Québec?

Pour des raisons de sécurité, habituellement, le gaz sent!

Tribune libre

Bonjour Monsieur Caillé,
Puisque le nature a horreur du vide, je me pose des questions sur le sens qu’il faut donner à votre silence et à celui de l’association que vous dirigez, l’APGQ.
Le premier octobre dernier, je vous ai écrit une lettre qui est restée sans réponse.
Ce silence me paraît suspect dans les circonstances. Je me dis: pas de réponse est mieux qu’un faux accusé de réception. Mais, je m’attends à mieux.
Je rappelle le contexte où nous nous trouvons, nous les citoyens du Québec. Je ne parle pas au nom des citoyens et je n’espère pas un traitement de faveur. J’attends que André Caillé et l’association APGQ se comportent en citoyens responsables et cohérents au Québec.
La Loi sur les mines du Québec a le dos trop large et on n’intervient pas dans le milieu habité de la Vallée du Saint-Laurent comme dans un milieu de toundra inhabité du nord du Québec. Les minières ont un lourd passé récent: peu de redevances et les déchets abandonnés dans la nature.
Le comportement cohérent de la APGQ que nous espérons impatiemment est de remplir les promesses annoncées. D’une part, avant les trois assemblées d’information tenues sous la présidence d’André Caillé et de l’APGQ, vous avez pris l’engagement de répondre aux questions des citoyens motivés et intéressés d’en comprendre davantage sur les gaz de schiste contenus dans le shale d’Utica. Cet engagement est-il tenu et où cette information est-elle disponible ?
D’autre part, la ministre N. Normandeau a semoncé les québécois, ignares des gaz de schiste, d’écouter pour apprendre “la vérité” sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste au Québec. La ministre s’est montrée pro gaz de schiste et vous deviez la considérer comme une alliée importante. Nous citoyens, nous comprenons que N. Normandeau a essayé de manipuler l’opinion publique avec de faux lapins, non vérifiables scientifiquement, de nous placer devant des faits accomplis, les décisions du gouvernement étant déjà prises quant à la volonté de procéder maintenant avec l’exploration des gaz de schiste.
En somme, ni son président ni l’APGQ semblent capables de s’expliquer devant la population et répondre à leurs inquiétudes surtout en ce qui a trait à l’utilisation débridée de l’eau douce dans le procédé de fracturation du roc emprisonnant les gaz de schiste. Combien de temps encore l’APGQ jouera-t-elle à la cachette avec la vérité? Celle que nous comprenons actuellement: l’industrie minière est très polluante et elle est incapable d’agir dans un registre de coût/bénéfice acceptable pour ses actionnaires en respectant l’environnement.
Si tel est le cas, les minières doivent plier bagages et sortir du Québec en gérant une décroissance. La croissance annoncée aux actionnaires et bailleurs de fonds n’aurait été possible qu’en gaspillant l’environnement et en imposant la facture directement aux municipalités et leurs payeurs de taxes.
En 2010, les impératifs du gaz naturel doivent être subordonnés aux impératifs de la protection de notre or bleu et de notre environnement en général: tels sont les exigences du bien commun, pas uniquement le bien du Québec, mais le bien de notre planète.


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