Le journal LE DEVOIR de ce matin rapporte une interview d'un représentant de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) en la personne de Stéphane Gosselin, ancien chef de cabinet du ministre Gignac au développement économique. Sans doute que Monsieur Gosselin est aussi étranger à l'industrie des gaz de schiste que l'est la queue de la chatte dans la tourtière de ma femme.
Selon l'article du journaliste Alexandre Shields, je cite «... Stéphane Gosselin répète que l'imposition d'un moratoire serait «catastrophique»...».
Si je comprends bien, l'industrie des gaz de schiste veut faire peur sans définir de quelle catastrophe il s'agit. Sommes-nous en présence d'un ours ou d'une souris et ceux qui ont peur d'une souris crient à fendre l'âme.
La catastrophe appréhendée concerne surtout ceux qui ont des intérêts financiers dans l'aventure. J'entends encore un représentant de Pétrolia dire que sa compagnie a investi 25 millions $ dans les gaz de schiste.
Mais la catastrophe réelle imposée par surprise au peuple du Québec par son gouvernement, celui de Jean Charest, et par ses acolytes de peu de scrupule, c'est celle du dol et du vol de nos richesses naturelles dont le gaz de schiste pratiqués en cachette aux profits de quelques dizaines de prospecteurs qui ont entraîné quelques centaines d'investisseurs. Et ces investisseurs sûrement bien conseillés, ont voulu diversifier leur portefeuille en y ajoutant un volet "très risqué" qui est celui de l' "e x p l o r a t i o n " dans les gaz du shale de l'Utica, situé sous les plus belles terres de la vallée du Saint-Laurent.
À la suite de l'article du Devoir, je me suis farci le mémoire de 83 pages de l'APGQ déposé au BAPE et daté du 11 novembre 2010. Si vous voulez faire l'économie des détails techniques, allez directement à la conclusion de trois pages.
Partons d’un extrait de la conclusion p.80, je cite:
« Enfin, l’APGQ souscrit pleinement à la notion que le gaz naturel est une ressource qui appartient aux Québécois et que ceux-ci ont le droit collectif à une juste rémunération pour l’exploitation de la ressource.»
Le peuple québécois souscrit aussi à cette conclusion. Puisque le peuple québécois a été dépossédé de sa ressource sans son consentement par le gouvernement Charest qui a dilapidé le bien commun, les gazières qui profitent de ce dol pratiqué par son Gouvernement sont aussi coupables à titre de receleurs et revendeurs.
Dans les circonstances, le peuple du Québec décrète immédiatement un moratoire de trois ans, le temps d’étudier et d’analyser tous les tenants et aboutissants du dossier des gaz de schiste emprisonnés dans le sous-sol du Québec.
Pendant ce repos de 3 ans, tout le monde respirera mieux et les gazières savent que le gaz de schiste emprisonné sous nos pieds ne s’envolera pas. Il leur reste à expliquer à leurs actionnaires le pourquoi de cette pause décrétée par le propriétaire de ce bien, à savoir le peuple du Québec.
Le rapport tant attendu du BAPE sera-t-il bientôt déposé, dans le délai prévu? Ferons-nous face à un document honnête ou complaisant? Par ce mandat, Jean Charest a voulu mettre le couvercle sur la marmite? A-t-il pris soin d'éteindre le feu sous la marmite en même temps?
Si, encore une fois, le gouvernement de Jean Charest ment aux québécois en utilisant une tactique dilatoire, il devra remettre sa démission que le peuple lui a déjà demandée et qu'il lui demandera de nouveau,... avec insistance.
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