Où sont passés le crayon et le papier?
14 mars 2023
Bonjour M. Henri Marineau,
Je suis de plus en plus un dinosaure qui s'efforce malgré tout de se maintenir au-dessus de cette ligne qui, malgré nous, nous engouffrera toutes et tous un jour.
À la lecture de votre réflexion, je me suis souvenu de Clément Cliche, mon professeur de 9e année qui nous avait fait acheter un cahier à deux lignes afin de nous réapprendre à écrire; je vais probablement faire la même chose envers mon petit-fils qui vient de commencer son secondaire: il est doué, il écrit bien en français, mais il devra s'appliquer, se discipliner à bien écrire.
J'ai personnellement beaucoup évolué en français grâce aux outils que vous dénoncez et j'ai foi en eux pour créer cette curiosité et cette facilité à apprendre cette difficile langue que les Anglais rebutent par manque de curiosité, de discipline et d'un effort minimal à la tâche: apprendre.
Apprendre est pour moi l'essentiel dans la vie: il faut constamment apprendre; c'est d'ailleurs le constat que j'ai fait en me référant à Socrate qui m'a fait découvrir mon ignorance.
N'allez pas croire que je ne fais plus de fautes de français; j'en ferai toujours, mais j'ai beaucoup amélioré autant l'écriture par Clément Cliche, et ma langue parlée et écrite grâce aux outils nouveaux. Je n'ai pas retenu la nouvelle façon d'écrire certains mots, car j'ai tellement travaillé pour apprendre la vieille graphie que je n'ai pas voulu me mêler davantage.
Le 28 février dernier, j'ai débuté mon soixantième cahier "five stars" avec un stylo accroché dans sa broche. J'aime l'écriture et je m'adonne même maintenant à la poésie; une découverte grâce à Hélène Dorion et Ouanessa Younsi.
Quant à l'ordinateur, je ne pourrais pas m'en passer, mais peut-être que je pourrais jeter à la poubelle Internet; je crains cependant d'être drogué.
François Champoux, Trois-Rivières