Pauline-la-pas-fine
14 juin 2011
@ L’engagé
Je suis d’accord avec beaucoup de ce que vous écrivez. Je suis un fan de Pauline Marois qui croit qu’elle est en avance sur son parti.
Par ailleurs, je serais bien capable d’écrire le P.Q. « à marde » moi aussi.
Mais le temps nous est compté, nous, les indépendantistes. Le temps presse, selon la formule.
Et puis, il faut bien remarquer la conjoncture. Il y avait une façon de penser avant le 2 Mai, quoi que déjà anachronique, qui ne peut plus être pratiqué après. L’électorat n’a plus du tout la vielle fidélité
des électorats des années 70 et 80, et même 90.
Notre Cause est bloquée en même temps que toute la société québécoise est bloquée. Le vote West Island reste toujours ce qu’il est, et tend même à prendre du poids. S’ajoute maintenant la tentation gauchiste de Q.S. qui mine l’élan déjà affaibli du mouvement indépendantiste. À deux ans de prochaines élections, qui pourraient avoir des conséquences défavorables très lourdes et surtout très longues (cela, c’est le moins… le plus existe hélas) dans le futur du mouvement indépendantiste, il me semble qu’il est rien moins que suicidaire de mettre le droit de parole, de la parlotte aussi, sur un sujet si…si peu contesté qu’un amphithéâtre, en balance, tenons-nous bien, avec l’élan du P.Q., si ce n’est de sa survie même. Et tout ça pour picosser sur le leadership du chef ? Le péché mignon et mortel, plus mortel que mignon, de ce parti !
Un pays peut-être, je vous concède le peut-être, moins lourd dans la balance qu’un aréna ? Non mais…
Je n’avais pas lu votre réponse avant de répondre moi-même à M. Marineau. Certains arguments de ma réponse vous répondent en partie.
Pour le reste, et malgré nos différences sur la manière de voir ce qui est politique (par exemple, je ne crois pas, je n’ai jamais cru, jamais, qu’un parti de gouvernement dans l’opposition—le P.Q. est un parti de gouvernement-- pouvait enclencher le grand soulèvement du peuple québécois. Mais je crois qu’un gouvernement décidé peut retourner une opinion publique… Et c’est la raison pour laquelle il faut bien analyser la méthode Stephen Harper au cours des deux dernières élections fédérales au Québec, pas seulement celle du 2 Mai dernier).
Votre texte est si dense, en terminant, que je crains de ne pas y répondre en entier. Cependant, je ne considère ce pas que nous soyons en si grand désaccord. Voyez-vous, j’ai écrit ici, sur Vigile, j’ai écrit si souvent wake up P.Q. pour ne pas avoir un si grand désaccord avec vous. Je reste un fan de Pauline.