Il se passe quelque chose

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

La stratégie fédérale canadian consiste à simplement épuiser l’adversaire. Cet adversaire est un ennemi. Cet ennemi, c’est Nous.
Cette stratégie consiste à ne jamais rien céder au Québec tout en restant poli. On épuise ainsi tout un peuple par son écoeurement. Cette stratégie marche d’autant mieux que le Québec fournit lui-même une armée dévote qui ne demande jamais rien, et qui s’incline toujours sans jamais rechigner.
Dans ces conditions—le gouvernement rampant de Charest—le peuple québécois est désorienté. Il hésite. Le peuple québécois hésite maintenant depuis bien longtemps. Cependant, les sondages révèlent toujours et toujours qu’il y a une flamme pour l’indépendance, mais qu’elle vacille.
Les indépendantistes eux-mêmes hésitent, entre les vieilles et les nouvelles recettes, quant à l’avènement du Pays.
Alors, la rage actuelle du peuple québécois, suscitée par un gouvernement à genoux devant ses amis, passe comme un courant électrique à l’intérieur du P.Q. Ben clisss, en tout respect, en tout respect, faut mettre la switch à « on », pas à « off ». C’est précisément à « off » que réside toute la stratégie fédérale.
Si le P.Q. se mettait à « off », si lui-même ne demandait plus rien, ni n’exigeait plus rien DANS le Canada, s’il s’adonnait seulement à la poursuite du rêve et de l’étoile filante, le référendum, le saint référendum, S’IL S’INCLINAIT en fait devant la stratégie fédérale, de désorienté, le peuple québécois deviendrait confus et malléable. Il serait perdu. Et le P.Q. lui-même, au premier chef, serait déclassé auprès de l’électorat.
Au lendemain d’une courte victoire dans Kamouraska, une belle victoire, le moment est grand. La responsabilité des indépendantistes est immense, celle du P.Q. l’est aussi. Contrairement à ce que croient certains, tout devient jouable. L’indépendance itou. Il s’agit de surmonter un écoeurement d’autant plus grand et d’autant plus légitime que des nôtres y participent. Des nôtres…oui…des Tremblay d’Amérique oui-oui … qui participent à notre écoeurement. Cela n’est pas si nouveau pour les vieux indépendantistes.
Ce qui est nouveau, par contre, c’est l’ampleur elle-même de notre fatigue. Nous sommes devenus un peuple si fatigué. Ce sont les libéraux et les têtes molles qui nous fatiguent. Ils sont devenus si fatigués eux-mêmes, les libéraux, qu’ils ont réussi à provoquer en Nous la résolution qu’il Nous fallait.
Pauline Marois a raison de dire qu’il « se passe quelque chose ».Une nouvelle génération s’amène, elle infatigable et résolue, prête à pousser très fort, de façon radicale.
Quelque chose, en effet, pourrait bien avoir commencé hier à Kamouraska.
Quoi qu’il en pense ce matin, et quoi que cela puisse paraître paradoxal, le P.Q. est condamné à l’indépendantisme. Le P.Q. n’est pas un très bon parti provincial. Mais il peut être un très grand parti national.
Ne voie-t-on pas enfin la lumière au bout du tunnel, ne voie-t-on pas DÉJÀ que la politesse forcée et impatiente, très forcée et très impatiente, de nos « voisins » canadian, en particulier la « politesse » du fédéral à notre égard, la perfidie même, cachent une immense faiblesse politique ?
Ne voie-t-on pas que le Canada est de plus en plus à bout de sa propre stratégie ? Ne voie-t-on pas enfin qu’à la moindre fermeté de notre part, du Nerf,--Nous sommes capables-- le Canada sortirait lui-même du Québec, et bientôt, et rapidement ?
Ouvrons la porte. Elle n’est pas barrée. Elle est juste encore coincée par la gang à Charest.
Wake up P.Q ! Clenche ! Débarrasse--NOUS des libéraux !


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10 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    7 décembre 2010

    @ François A. Lachapelle.
    Je suis de votre avis concernant le problème posé par les gaz de shiste.
    Ceux qui avaient avancé le projet de la nationalisation de l’Hydro(2 ieme, en effet) avaient eu la sagesse d’en informer l’électorat et de lui demander son avis.
    Il importe peu que chaque citoyen sache dans le détail l’ensemble du projet. Le gouvernement québécois du temps avait expliqué d’abord, mis sa tête sur le billot ensuite. C’est comme ça que le projet d’alors fut parfaitement LÉGITIME.
    Et c’est très exactement de façon opposée, totalement opposée, qu’agit ( un bien grand mot ) le gouvernement Charest concernant les gaz.
    Il n’est pas surprenant qu’un gouvernement qui s’inquiète si peu de sa légitimité, ne s’inquiète pas ensuite de la corruption qui survient un peu partout.
    Je réitère ici que la gang d’artistes—pas les « zartistes », comme certains souverainistes de mes deux les décrivent-- qui ont fait le vidéo ont la drive que devraient avoir les élus indépendantistes. Sans vouloir dramatiser, c’est le ton même de la légitimité.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 décembre 2010

    Cette série de commentaires à la suite du texte IL SE PASSE QUELQUE CHOSE de Marcel HACHÉ est riche et rafraîchissante.
    J'aime bien l'analyse faite de la contribution des artistes d'ici dans le vidéo demandant un MORATOIRE total et immédiat dans l'exploration des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent, le temps de voir et comprendre comment concilier gaz de schiste et nappes d'eau. Il y a tout un engagement de ces personnes qui canalisent celui de milliers de québécois éveillés, qui se posent des questions et qui en posent, questions qui devaient trouver réponses comme l'avait annoncé la ministre Nathalie Normandeau.
    J'ai personnellement visité des sites de puits de gaz, j'ai écrit à MM Caillé, Raymond SAVOIE de Gastem, et LAVOIE de Junex: aucune réponse encore. Si ces intervenants très intéressés dans les gaz de schiste ont entendu le message de Mme Normandeau, ministre, ils ne sont pas conscients des conséquences de leurs silences. Ou bien leurs silences disent tout: ils sont dans la merde, exceptés les dollars par millions si leurs droits sont rachetés pas des grosses entreprises. Mai le peuple ne veut pas les suivre dans leur merde qui deviendra NOTRE MERDE.
    Un autre point me rejoint dans les propos de Col rouge non subventionné, à savoir, je cite:
    «Au sujet de l’élection dans Kamouraska-Témiscouata : le candidat du PQ a gagné. Je le félicite. Toutefois, il ne faut pas oublié que 2 électeurs sur 3 n’ont pas voté pour le PQ. Comme 2 électeurs sur 3 n’ont pas voté pour le PLQ. Cela soulève le fait qu’aucune de ces 2 options ne rejoint la majorité des électeurs de cette circonscription "québécoise pure laine". Et cette tendance est sûrement présente à la grandeur de la province.»
    J'habite l'est de Montréal et fréquente assidûment la communauté italienne de Saint-Léonard. Devant l'analyse du dernier scrutin dans Kamouraska-Témiscouata, je suis troublé par le fait de la division du vote des québécois ¨pures-laines" qui prévaut aussi lors d'un scrutin général. Comment contrebalancer le vote univoque des allophones-anglophones alors qu'aucun comté francophone ne vote de façon aussi uniforme "de l'autre bord".
    De retour d'une semaine à Sept-Îles cet automne, je comprends que les préoccupations de Montréal ne se rendent pas à Sept-Îles, et vice-versa. Comment se sortir de cette quadrature du cercle? Bien sûr qu'un René Lévesque à ses débuts avait la charisme et l'énergie pour convaincre, pour être écouté et compris: c'est comme cela que la 2e nationalisation des compagnies d'électricité s'est faite pour un coût de 600 millions $.
    Il nous faut répéter cet exploit, nécessaire devant les privatisations silencieuses et hypocrites de Hydro Pétrole et Gaz, privatisation de nos richesses naturelles de notre sous-sol, bradées par la gang à John James Charest dans une situation de non urgence, pour traiter les petits zamis: les 600 000 options d'achat d'actions de CAILLÉ dans Junex, et les poches de millions $ convoités par les compagnies gazières détentrices de centaines de permis d'exploration dans le shale d'Utica. Pour eux, les forages d'exploration sont primordiaux pour prouver les réserves de gaz et ensuite les vendre à milliards $ (1000 millions $) à des grosses compagnies pétrolières qui ont les reins plus solides pour poursuivre la 2e phase, soit l'exploration et la vente du produit fini.
    Le Québec est un pays riche à la condition d'arrêter de donner notre butin sans condition. Les quelques emplois promis ne doivent pas cacher la création de pauvreté à long terme laissée par les compagnies en fuite, en faillite, délinquantes sans surveillance, ayant distribués de gras dividendes à des investisseurs étrangers payant leurs impôts ailleurs qu'au Québec.
    Lors de la nationalisation de 1963, les financiers de Toronto avaient refusé de financer le coût de 600 millions $, mais se sont ravisés lorsque des financiers de Londres avaient accepté de prêter 300 millions $. Lors du référendum de 1995, Jean Chrétien s'était livré à ce chantage en disant qu'il n'y avait rien de plus nerveux qu'un million $. On devra gérer tous ces chantages lors du prochain référendum.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2010

    Je suis d'accord avec NT: les jeunes demandent mais ne veulent pas donner: gagner plus en travaillant moins. Comment peut-on avancer ?
    Au sujet de l'élection dans Kamouraska-Témiscouata: le candidat du PQ a gagné. Je le félicite. Toutefois, il ne faut pas oublié que 2 électeurs sur 3 n'ont pas voté pour le PQ. Comme 2 électeurs sur 3 n'ont pas voté pour le PLQ. Cela soulève le fait qu'aucune de ces 2 options ne rejoint la majorité des électeurs de cette circonscription "québécoise pure laine". Et cette tendance est sûrement présente à la grandeur de la province.
    Tant que les décisions difficiles à prendre ne seront pas mises de l'avant, nous ne pourrons pas, en tant que société, s'en sortir. Et aucune des 2 options (PQ et PLQ) ne veulent s'y risquer car seul le pouvoir compte, et non la pérennité du Québec. À l'intérieur ou à l'extérieur de la confédération canadienne.
    Pensez-y.

  • Marcel Haché Répondre

    1 décembre 2010

    @ Nestor Turcotte.
    J’ai souvent la même opinion que vous. Je crois que nous pouvons nous rappeler tous les deux avec quelle précision René Lévesque, celui des années 60, pouvait s’adresser à son auditoire. Il dialoguait littéralement avec le peuple d’ici.
    Les choses ont commencé à se déglinguer avec l’arrivée de l’étapisme. Et de fil en aiguille, René Lévesque a perdu la touche qu’il avait au début et qui lui avait permis de surfer sur les débuts percutants du mouvement indépendantiste. Le discours « national » initial du P.Q., porté par René Lévesque, passait 10 sur 10.
    Fallait-il que notre peuple souffle fort, Nestor Turcotte, pour que le P.Q. continue toujours malgré toutes ses dérives.
    Les jeunes artistes qui ont fait vidéo ces jours-ci pour réclamer un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de shistes, n’ont probablement pas été témoins de la précision du langage de René Lévesque durant les années 60. Et pourtant, ils ont la même précision, aujourd’hui la même drive du langage, que René Lévesque avait durant ces années. Tout n’est donc pas perdu puisque le peuple des Tremblay d’Amérique est toujours là, prêt à écouter.
    Entre les jeunes du R.R.Q.,par exemple, méchante gang de fidèles, et ces autres jeunes parfois plus jeunes encore qui vont afficher les couleurs du Club de hockey les Canadiens jusque dans les autres villes les jours de match, la différence est moins grande qu’il n’y paraît. Derrière les couleurs des uns et des autres, c’est toujours la couleur de Nous qui transparait. C’est cette « couleur » du langage que portent les artistes. Ceux et celles du vidéo tout particulièrement. Ce discours-là, ce ton si d’ici-maintenant, ce ton est aussi redoutable qu’a pu l’être celui de René Lévesque à une autre époque.
    Le ton approprié, le bon ton, celui qui a manqué si longtemps au P.Q. (et qui lui manque encore) les artistes sont capables de le tenir aujourd’hui, le porter très haut, et faire la différence. Ils sont aujourd’hui, plus qu’ hier, oui plus qu’hier, de très grands communicateurs : un peu moins romantiques, mais autrement plus efficaces.
    Si ces communicateurs s’y mettaient eux-aussi, demain, la cause indépendantiste pourrait devenir sans aucun doute aussi irrésistible qu’a pu l’être à une autre époque la montée du P.Q. Seraient-ils intéressé(e)s ? Sais pas. Chu pas artiste. Chu pas membre du P.Q. (Comme vous sans doute). Mais je crois que « oui ». J’espère. (Comme vous peut-être). Comme bien avant 80 et 95 !
    La fidélité des jeunes n’est pas moins grande que la vôtre ou la mienne. Elle est cependant bien plus radicale. Cette génération est bien plus menacée que la nôtre pouvait l’être à l’époque. Évidemment, je ne crois pas vous l’apprendre.
    Cordialement.



  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2010

    Je ne peux m'en empêcher.
    http://www.youtube.com/watch?v=2AHMuk1LhH4

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2010

    @ NT : Tu me fais penser à cet étudiant en musique qui avait demandé à Mozart s'il était trop jeune pour commenser à composer.
    Mozart lui répondit : Oui, vous ètes trop jeune.
    Mais l'élève rappela à Mozart que lui, il avait bien commencé à composer à l'âge de 6 ans.
    Mozart répondit : Oui, mais moi, je n'ai jamais demandé à personne si j'étais trop jeune pour composer.
    Cré Nestor va ! tu nous fais marcher...

  • Lise Pelletier Répondre

    30 novembre 2010

    M.Haché
    Tout d'abord merci pour avoir répondu à ma question sur la signature de la constitution qui pourrait être faite à notre insu, la réponse ne m'a pas rassurée car étant donné le flot d'immigration qui arrive à tous les ans, comment s'assurer que ce voleur J.J. Charest ne le fera pas.
    La victoire d'hier soir en est une grande, malgré ce que dit Charest., le pays doit advenir, le temps presse.
    @M.Tremblay
    j'ai lu le texte de M.Nantel, c'est excellent, il devrait être envoyé sur le site du Parti Québécois
    Lise Pelletier

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    30 novembre 2010

    Kamouraska-Témiscouata : une leçon démocratique et de passion politique à retenir
    « Claude ―Béchard―, tu peux reposer en paix. Le comté que tu aimais tant est entre bonnes mains. » André Simard
    Patriotisme, pragmatisme et honnêteté, une convergence toujours gagnante démontrant ce que le Parti Québécois peut réaliser avec sa force organisationnelle hors de l’improvisation et les incohérences.
    JLP
    -..-..-..-..-..-
    Seule la convergence de la majorité des Canadiens français vers leur statut de souveraineté nationale à travers le PQ peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec, afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables politiquement, socialement et économiquement, dû à la mondialisation démographique et économique ainsi qu’aux pillages des ressources fiscales et naturelles du Québec.

  • Nestor Turcotte Répondre

    30 novembre 2010

    Tout à fait en accord avec vous. Mais il faut ouvrir les livres et dire aux gens le prix à payer. De cela, les deux partis qui se disent souverainistes se gardent bien de le dire.
    Lorsqu'on demandera des sacrifices à faire, surtout aux jeunes qui ne veulent pas payer un cent de plus pour leurs frais de scolarité, vous allez voir que tout cela va se dégonfler. Il nous faut quelqu'un qui nous dise tout et qui dise le montant à sortir de nos poches, pour un certain temps, afin de payer le pays...
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2010

    J'invite les lecteurs de Vigile qui ne l'aurait pas encore fait, comme lecture complémentaire au présent article, de lire :La véritable puissance du Québec, de Jean-Jacques Nantel, ing, daté du 28 novembre 2010 sur le présent site de Vigile. C'est absolument inspirant. D'une valeur pédagogique indéniable.