Ce qui n'est pas drôle dans l'humour de Sugar Sammy
16 mai 2013
Monsieur Moranoni,
Merci pour les précisions sur l'origine de l'immigration en France.
Vous avez raison, le Québec n'est pas un Etat. C'est d'autant plus inquiétant dans ce contexte. On peut dès lors, innonder le Québec d'immigrants pour le diluer peu à peu. Et avec cinquante mille immigrants qui arrivent au Québec sans être appuyés par de solides mesures d'intégration, c'est le précipice devant nous. C'est l'arme des fédérastres, en particulier dans un contexte l'on on ne sent pas la menace venir au Québec.
Et je vous rappelle, que nous sommes beaucoup plus vulnérables que la France. Entourés par 350 millions d'anglophones, compressés de toutes parts par le "the all american way of life". Nous sommes fragiles. Notre paix sociale est fragile. Et c'est elle qui doit être protégé.
Je me fous que le Québec soit brun, jaune, blanc, rouge dans 100 ans. Ce qui m'importe, c'est que nous puissions vivre en paix tout en révélant ce qu'il y a de meilleur dans l'humain. Je souhaite qui nous puissions être un modèle d'intégration alors que les hommes et les femmes d'ici, révèlent leurs talents et génie. En d'autres termes, je souhaite que nous soyons une nation généreuse de nous même, une nation où il fait bon vivre, une nation qui a tenté et réussi un nouveau modèle de civilisation.
Utopiste, idéaliste ? Peut-être. Mais je sais pour le vivre depuis plusieurs années, qu'en effet, "Rien ne résiste à l'acharnement d'une fourmie"(Victor Hugo). C'est le processus qui compte. Et pour l'heure, nous perdons nos références à cet idéal. Nous sombrons dans le cynisme et le pragmatisme, et cà, c'est dangereux.
Ce que j'ai appris ici sur Vigile de la réaction des spectateurs, me confirment une fois de plus que les Québécois sont hypnotisés par le quotidien. C'est la survie qui les paralyse. C'est le conformisme, le statut quo, et la timidité dans nos actions.
La crise économique devrait les réveiller. Mais d'ici là (on parle au maximum de 10 ans), il est impératif de se donner les moyens de nos ambitions. Et les immigrants font parti de ces moyens. C'est un programme sur 10 à 20 ans qui peut faire la différence. Et beaucoup de courage. Mais pas de courage sans vision. Et pour le moment, la vision n'y est pas. Les politiciens sont devenus plus conformistes que le peuple. Danger de tous les dangers car nous restons attachés à la locomotive qui se dirige droit dans le précipice.