La plate-forme électorale du parti Libéral de Mark Carney prévoit des « investissements ciblés » liés à la défense, au logement et aux aides aux travailleurs et aux entreprises touchés par les tarifs imposés au Canada par Donald Trump. Le déficit, quant à lui, est évalué à près de 62 milliards de dollars pour l’année 2025-2026, ce qui représente le même chiffre qui avait été présenté par le gouvernement Trudeau dans son énoncé économique de l’automne pour l’exercice 2024-2025.
En revanche, lorsqu’une journaliste, lors du point de presse de MarK Carney ayant suivi la présentation de son cadre financier, lui a demandé si, en réalité, il n’était pas aussi dépensier que son prédécesseur, Justin Trudeau, le chef libéral lui a répondu que la majeure partie des dépenses prévues au budget sont des « investissements ».
À cet effet, une petite recherche sur le Web eu égard aux différences entre les dépenses et les investissements m’a conduit à ce constat : « La dépense est un concept à court terme avec des résultats immédiats. Normalement, une dépense est encadrée dans la politique financière sur les modalités pour l’engager (montant maximal, gestion de la carte de crédit, etc.)...Investir, c’est engager une dépense en voulant créer un impact positif sur le futur de l’organisation. Implicitement, on prévoit que le gain sera plus grand que la dépense. »
Dans cette foulée, une question me triture les méninges : en quoi l’« investissement ciblé » dans l’aide aux travailleurs et aux entreprises touchés par les tarifs douaniers est-il différent de la « dépense » issue des transferts fédéraux en santé aux provinces? Dans ces deux postes budgétaires, nous nous retrouvons à la jonction des dépenses et des investissements compte tenu qu’ils « engagent une dépense en voulant créer un impact positif ».
Somme toute, un budget est constitué de deux colonnes, soit les revenus et les dépenses, le terme « investissement » y étant absent. Or de facto, j’ai plutôt tendance à penser que Mark Carney joue avec les mots pour mettre en évidence ce qu’il appelle les « investissements ciblés ». ce que j’appellerais des « dépenses revampèes »...pour s’adresser à un auditoire partisan.
Henri Marineau, Québec
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