Abolissons la LHJMQ

Un cirque qui n'est pas au service des jeunes

Tribune libre

Arrêtons la LHJMQ
Il y a quelques semaines ce déroulait le repêchage annuel de la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ). On pouvait voir des gens d'affaires, propriétaires d'équipes et employés planifier l'avenir de leurs concessions du mieux possible. Là n'est pas le problème. Il est dans le fait qu'on transige des jeunes hommes de 16 et 17 ans comme on le fait dans les ligues pour adultes, par exemple la LNH et la KHL.
Le ti-cul de St-Jérôme part jouer à Chicoutimi pour quelques saisons s'il n'est pas échangé entre temps à Halifax ou à Rouyn-Noranda. Pendant ce temps il aura une compensation financière de moins de cents dollars par semaines malgré plus de vingt heures de travaille. Pas chère de l'heure. Il ira peut-être à l'école et finira probablement sans diplôme.
Il part jouer au hockey dans l'espoir de se faire remarquer par les recruteurs de la LNH et décrocher le gros lot. De leur côté, les grands gèrent leurs affaires pour améliorer l'équipe, augmenter les profits ou prendre de l'expérience dans le but de faire le saut eux aussi dans une plus grande ligue. Es-ce mal ou bien? Est-ce que le jeune hockeyeur et surtout le jeune citoyen est la priorité dans tout ce cirque? Je crois que non.
J'ai regardé le dernier repêchage et je me suis demandé si les jeunes seraient mieux servis dans une ligue gérée par le système scolaire. Une ligue collégiale, comme il en existe déjà une, qui s'occupera de développer les jeunes de 17 à 20 ans tout en s'assurant qu'ils réussissent à l'école. On abolit la LHJMQ et on engage des spécialistes du hockey pour s'occuper des équipes dans les CEGEP. Les jeunes peuvent choisir leur école et pratiquer leur sport comme ça ce fait pour le football collégiale. Probablement que le CEGEP de Rouyn n'aura pas d'équipe AAA mais peut-être AA et que les CEGEP de Québec et Montréal seront les plus populaires. Je n'y vois pas de problème majeur.
Ce modèle est un succès incroyable au football et dans d'autres sports alors pourquoi pas avec le hockey, notre sport national? Les recruteurs de la LNH ne serait pas dérangés et les jeunes, les acteurs les plus importants, seraient probablement moins exploités. On oubli le repêchage-spectacle avec vestons cravates et pitounes aux grosses boules. On encadre le sport tout en valorisant les études. N'est-ce pas le modèle américains qui a fait ses preuves? Oui et en tant qu'employé au CEGEP du Vieux-Montréal, je peux témoigner du succès des programmes de sports-études.
Par exemple, Il y a un jeune footballeur que je connais qui vient de finir une technique en maintenance industrielle et qui avait été repêché par les Carabins de l'université de Montréal. Entre temps il a trouvé un emploi dans son domaine à 30$/heure, soit environ 65000$ par année. Il a décidé de renoncer à une carrière au football. En obtenant un diplôme dans un domaine qui l'intéressait et en pratiquant son sport préféré il s'est bâti un avenir prometteur et a s'ouvrir des portes vers plusieurs opportunités.
Combien de hockeyeurs de la LHJMQ ont cette chance? Je sais qu'il y des organisations de première classe dans la LHJMQ mais la priorité n'est pas mise autour du succès des jeunes autant que dans le milieu scolaire simplement parce que les organisations ont des préoccupations diverses. D'accord, tous les cégépiens-sportifs ne sortent pas avec un diplôme et certains étudient dans des domaines bidons juste pour faire partie de l'équipe mais l'esprit scolaire demeure centrale.
Je pense que la ligue de hockey collégiale AAA a bien préparée
le terrain depuis quelques années pour réussir la transition du modèle LHJMQ au modèle scolaire. La jeunesse québécoise nous en sera reconnaissante.
Stefan Allinger


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