Entente sur l'énergie entre Québec et l'Ontario

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À surveiller de près pour toute indication qu'Hydro-Québec pourrait se retrouver sous compétence fédérale du fait de ses transactions avec l'Ontario





MONTRÉAL – Le Québec et l'Ontario viennent de signer une entente de 1 milliard $ sur l'échange d'énergie. Hydro-Québec exportera donc de l'électricité à sa voisine jusqu'en 2023.


Québec va vendre annuellement deux térawattheures (deux milliards de kWh) pour générer des revenus de 100 millions $ pour la société d'État avec un tarif fixé à cinq cents du kWh.


«La complémentarité de nos réseaux électriques rend possible cette entente de vente d'énergie qui sera au bénéfice de nos deux gouvernements», a souligné le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.


«Nous allons continuer de travailler avec le Québec à renforcer notre partenariat, à offrir l'ascendant dynamique du Canada central et à créer de bons emplois», a indiqué Kathleen Wynne, la première ministre de l'Ontario.


«On parle de prix, aujourd'hui, en Ontario ou aux États-Unis, qui tournent plus autour du 2-3 cents le kilowattheure, a expliqué Pierre-Olivier Pineau, professeur titulaire, Chaire de gestion du secteur de l'énergie, HEC Montréal. Donc, quand on a un contrat qui nous permet de vendre à un prix garanti à cinq ou six cents le kilowattheure, comme c'est le cas dans le contrat avec l'Ontario, c'est une bonne chose.»


En hiver, Hydro-Québec demande à ses clients de réduire leur consommation d'électricité, pas en raison d'un manque d'énergie, mais bien de puissance. C'est pour ça, dit le gouvernement Couillard, que cette entente avec l'Ontario est si gagnante.


Il y a 60 % de l'électricité en Ontario qui vient du nucléaire et certaines de ces centrales qui sont en rénovation. C'est notamment pour cette raison qu'on a besoin d'Hydro-Québec. En échange, l'Ontario va offrir au Québec 500 mégawatts de puissance.


«Ça, ça veut dire, l'énergie dont on a besoin lorsqu'on est en plein hiver, lorsqu'on a une grande demande d'énergie au Québec», a expliqué Denis Chartrand, consultant en énergie.


Québec avait déjà conclu des ententes à long terme avec les États-Unis, mais, avec l'Ontario, c'est une première.




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