Sur les affirmations de Charest et de Desmarais

La droite ne s'affiche pas innocemment

Quelles révélations !

Tribune libre

Ce que nous avons appris des positions politiques des syndicats, tout jeunes baby-boomers, avant que l’on ne donne des numéros aux générations, voilà donc que les grands patrons, ces « citoyens ordinaires », nous l’exposent à la face de leur vivant. Quelles révélations !
Ainsi, Messieurs Desmarais n’aurait pas plus d’influence auprès de Charest qu’un leader syndical ou tout autre citoyen ?
Et Deltell de l’ADQ d’en remettre au même moment en proposant une loi pour museler les Centrales syndicales québécoises. A-t-il à ce point peur de l’enseignement que les syndicalistes peuvent transmettre aux jeunes générations de militant-e-s en se prononçant publiquement sur des enjeux de société ?
Y a-t-il vraiment plus bel étalage de ce que représente, aux mains des Libéraux ou de l’extrême droite, l’État et ses lois et de ce que devient ce levier politique sous influence ? Ainsi donc, pas d’État minimum pour la répression.
Le pouvoir nous est confisqué au nom de l’idéologie néolibérale qui veut qu’il ne subsiste que des maîtres et des subalternes. Mais cela ne préfigure-t-il pas aussi une dialectique démocratique de retour du balancier s’annonçant par un prometteur rajeunissement politique de gauche à Ottawa au cœur même des terres de nos milliardaires. En ces temps de bouleversements dans la représentation politique, l’ADQ se déclare encore plus près des patrons en affichant son préjugé favorable envers cette classe.
Dans les promesses de renouveau, ne doit-on pas inclure au Québec notre jeune formation de gauche elle aussi, Québec solidaire. Elle aura bien son tour.
Les classes dominantes ne seront pas toujours les détenteurs du pouvoir ou de l’hégémonie sur la société si la gauche explique ouvertement que nos maîtres, étant ceux pour qui la facilité d’engranger les profits ou de diriger une société d’État mieux que leurs compétiteurs donnent un droit de regard influent sur la manière dont le pouvoir s’exerce è Québec ou à Ottawa, se préparent un avenir qui leur sera dicté par les forces populaires unies et à l’offensive.
Les chemins d’un autre pouvoir resteront ouverts devant nous si nous maintenons une réplique de gauche aux argumentaires de droite. Il n’est en effet pas possible de battre la droite avec son propre discours autour du libéralisme à tout crin. Nous ne ferions alors que contribuer à reproduire sous une autre forme un capitalisme tout aussi honni par une population éclairée.


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2011

    @québécois,
    Comme citoyen observant la vie politique au Québec, je ne parviens pas à saisir ce qui abreuve les québécois avec le discours entendu à la rencontre de l’ADQ de la fin de semaine dernière.
    Par là, plusieurs questions s’installent chez moi à savoir par exemple : Qui met les mots dans la bouche de M. Deltell ? Qui finance ce parti ? Est-ce possible que les québécois trouvent du réconfort dans une famille avec des ressemblances proches aux Texans républicains ?
    Avec les résultats de la dernière élection, je nous recommande de garder l’œil sur le rétroviseur, nos médias locaux sont passés maître dans la diversion stratégique. En politique comme à la guerre, le pouvoir ou la victoire est entre les mains des stratèges.
    Un Québécois averti en vaut-il deux ?