La remarquable renaissance de la Russie

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Un portrait bien différent de celui de la propagande américaine






F. William Engdahl

Par F. William Engdahl – Le 9 mars 2015 – Source thesaker.is 


Il se passe quelque chose de remarquable en Russie, et c’est assez différent de ce à quoi nous pourrions nous attendre. Au lieu de se sentir humiliée et déprimée, la Russie est en train de vivre ce que j’appellerais une sorte de renaissance, sa renaissance en tant que nation. Cela malgré ou en raison du fait que l’Occident, dirigé par ceux qu’on appelle les néoconservateurs à Washington, fait tout, y compris la guerre à ses portes en Ukraine, pour provoquer l’effondrement de l’économie russe, humilier Poutine et dépeindre les Russes en général comme mauvais. Dans ce processus, la Russie découvre des aspects positifs à sa culture, son peuple, sa terre, qui ont été longtemps oubliés et niés.



La première de mes nombreuses visites en Russie date de plus de vingt ans, c’était en mai 1994. J’étais invité par un cercle de réflexion sur l’économie moscovite pour y délivrer des remarques critiques sur le FMI. Mes impressions d’alors étaient qu’un peuple qui avait été grand était humilié jusqu’à la limite de ses forces vitales. Les gangsters de la mafia arpentaient les larges boulevards de Moscou dans leurs rutilantes Mercedes 600 aux vitres fumées et sans plaques d’immatriculation. L’anarchie régnait, depuis le Kremlin d’Eltsine soutenu par les États-Unis jusque dans les rues. Les gars d’Harvard, comme Jeffrey Sachs, le Suédois Anders Aaslund ou George Soros grouillaient dans la ville, propageant de nouvelles manière de violer et de piller la Russie sous le mot d’ordre de la thérapie du choc et de la réforme orientée vers le marché, un autre mot pour dire donnez-nous vos joyaux de la couronne.


Le bilan humain causé par le traumatisme de l’effondrement total de la vie en Russie après novembre 1994 a été stupéfiant. J’ai pu le voir dans les yeux de Russes ordinaires dans les rues de Moscou, chauffeurs de taxi, mères faisant leurs courses. Des Russes normaux.


Aujourd’hui, quelque deux décennies plus tard, la Russie est de nouveau confrontée à un ennemi occidental, l’Otan, qui ne cherche pas seulement à l’humilier, mais maintenant à la détruire comme État fonctionnel, parce que seule la Russie est capable de mettre les bâtons dans les roues des élites occidentales qui sont derrière les guerres en Ukraine, en Syrie, en Irak et bien au-delà de l’Afghanistan, en Afrique et en Amérique du Sud.


Plutôt que de la dépression, j’ai senti, lors de mes récents séjours en Russie l’an passé ainsi que dans mes nombreuses discussions avec des relations russes très diverses, un nouveau sentiment de fierté, de détermination, une sorte de renaissance de quelque chose qui avait été longtemps enseveli.


Des sanctions boomerang


Prenez la guerre des sanctions à laquelle l’administration Obama a contraint l’Allemagne, la France et auxquelles d’autres pays de l’Union européenne ne voulaient pas se joindre. La machine de guerre du Trésor américain a visé le rouble. Les agences de crédit de Wall Street, moralement corrompues et sous l’influence de Washington, ont dégradé la dette russe jusqu’au rang de dette « pourrie ». Les Saoudiens, avec la complicité de Washington, ont provoqué une chute libre des prix du pétrole. Le chaos en Ukraine et le sabotage par l’UE de l’oléoduc russe South Stream, qui devait aller jusqu’en Europe, aurait pu mettre une Russie terrifiée à genoux. Elle ne l’a pas fait.


Comme nous l’avons expliqué, Poutine et un nombre croissant d’industriels russes influents, parfois les mêmes qui, il y a quelques années, auraient fui dans leurs maisons chics de Londres, ont décidé de rester et de lutter pour l’avenir de la Russie comme État souverain. Oups! Ce n’était pas censé arriver dans le monde de la globalisation, de la dissolution de l’État-nation. La fierté nationale était censée être une relique, comme l’or. Mais pas en Russie aujourd’hui.


Pour le premier anniversaire du coup d’état à Kiev, provoqué de manière flagrante par les États-Unis en Ukraine, qui y ont installé un régime trié sur le volet de nazis auto-proclamés, de criminels et d’un prétendu scientologue, le Premier ministre Andriy Iatseniouk, spécialement choisi par le Département d’État états-unien, une manifestation a eu lieu au centre de Moscou le 22 février 2014. Elle a rassemblé entre 35 000 et 50 000 personnes – étudiants, enseignants, retraités, et même des motards pro-Kremlin. Ils ne manifestaient pas contre Poutine pour avoir provoqué les sanctions économiques par son intransigeance à l’égard de Washington et des demandes de l’UE. Ils protestaient contre l’intervention criante des États-Unis et de l’Union européenne en Ukraine. Ils ont intitulé cette manifestation l’anti-Maïdan. Elle était organisée par l’une des nombreuses réactions citoyennes aux atrocités qu’ils voient à leurs frontières. Les blogs satiriques politiques sur internet se moquent de Jan Paski, la maladroite attachée de presse du Département d’État états-unien jusqu’à la semaine dernière.


Même une tentative évidente de coup monté dans le London Financial Times et les médias contrôlés par l’Occident, accusant Poutine d’avoir créé le climat de paranoïa qui a provoqué le meurtre de Boris Nemtsov, n’a pas été prise au sérieux. Les trucs de l’Ouest ne marchent pas dans la Russie d’aujourd’hui.


Voyez les sanctions états-uniennes et européennes. Au lieu d’affaiblir la popularité de Poutine, les sanctions ont incité les Russes ordinaires, auparavant apolitiques, à se rassembler autour du président, qui jouit encore de taux de popularité supérieurs à 80%. Une récente enquête menée par le centre indépendant Levada a constaté que 81% des Russes éprouvaient un sentiment négatif à l’égard des États-Unis, le chiffre le plus élevé depuis la thérapie du choc de l’ère Eltsine, au début des années 1990. Et 71% ont une opinion négative de l’Union européenne.


La renaissance que je décèle est cependant évidente au-delà des manifestations ou des sondages. La guerre en Ukraine provoquée par les États-Unis depuis mars 2014 a entraîné une catastrophe humanitaire, que les médias allemands pilotés par les États-Unis et les autres médias occidentaux ont exclue des thèmes qu’ils couvrent. Plus d’un million de citoyens ukrainiens, qui avaient perdu leur logis ou craignaient d’être détruits dans le carnage insensé mené à l’instigation des États-Unis et qui se répand à travers toute l’Ukraine, ont cherché asile en Russie. Ils ont été accueillis comme des frères, selon tous les rapports. C’est une réponse humaine qui a des résonances innombrables chez les Russes ordinaires. Grâce aux vidéos de YouTube et aux téléphones portables, les Russes sont totalement conscients de la vérité sur la guerre états-unienne en Ukraine de l’est. Les Russes deviennent politiquement sensibles pour la première fois depuis des années lorsqu’ils réalisent que quelques cercles en Occident veulent tout simplement les détruire parce qu’ils renâclent à devenir le vassal d’un Washington devenu cinglé.


Plutôt que de se plier à la guerre des devises du Trésor américain contre le rouble et à la menace que les banques russes soient exclues du système international de clearing interbancaire SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), ce qui s’assimile à un acte de guerre, le gouvernement russe a annoncé le 16 février qu’il avait complété son propre réseau de clearing bancaire, dans lequel environ 91 institutions de crédit internes ont été intégrées. Le système permet aux banques russes de communiquer de manière transparente à travers la Banque centrale de Russie.


Ceci concerne des banques qui autrement étaient vulnérables même à l’échelle nationale au cas où l’accès à SWIFT serait coupé. La Russie a rejoint le système privé SWIFT, basé à Bruxelles, au moment de la chute du Mur de Berlin en 1989. Aujourd’hui, ses banques sont les deuxièmes plus grands utilisateurs de SWIFT. Le nouveau système est interne à la Russie. La prochaine étape en discussion est la création d’un clearing interbancaire russo-chinois, indépendant de SWIFT et de Washington. Ça vient aussi.


Le lendemain du jour où la Russie a annoncé que son alternative à SWIFT était opérationnelle, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Cheng Guoping a déclaré que la Chine allait développer un partenariat stratégique avec la Russie en matière de finance, d’espace et d’aéronautique et «élever la coopération commerciale à un nouveau niveau». Il a ajouté que la Chine envisageait de coopérer davantage avec la Russie dans le domaine financier et, en janvier, le premier vice-Premier ministre russe Igor Shuvalov a dit que les paiements en monnaie nationale, la dédollarisation, avaient été négociées avec la Chine. La Chine se rend compte que si la Russie s’effondre, elle est la prochaine sur la liste. Les empires en défaut tentent des mesures désespérées pour survivre.


Les Russes réalisent aussi que leurs dirigeants prennent des voies inédites pour construire une alternative à ce qu’ils voient comme un monde américain moralement décadent et en faillite. Pour la plupart des Russes, la désastreuse décennie de pauvreté, de chaos et de privations de l’époque Eltsine dans les années 1990 est un rappel suffisant de ce qui pourrait les attendre si les dirigeants de la Russie se prostituaient de nouveau aux banques américaines et aux sociétés de rachat, l’infâme remise à zéro des relations américano-russes qu’Hillary Clinton a tentée lorsque Medvedev était président. Les Russes voient ce que les États-Unis ont fait en Ukraine voisine, où même la ministre des Finances, Natalia Jaresko, est une Américaine, une ancienne membre du Département d’État.


La Russie et ses dirigeants ne tremblent pas derrière les murs du Kremlin. Ils forgent l’architecture d’un nouvel ordre économique international doté du potentiel capable de transformer le monde actuel du système dollar en banqueroute. Moscou et Beijing ont récemment annoncé, comme je l’ai analysé dans mon précédent article, leur projet de créer une alternative commune au monopole américain du système de notation de Moody’s, S&P et Fitch. L’agenda de voyage du président Poutine l’année dernière a été époustouflant. Loin d’être le paria international que Washington et Victoria Nuland espéraient qu’il soit, la Russie émerge comme le pays qui a le courage de dire Non! à Washington.


Le président russe s’est rendu à Chypre où la possibilité d’une base pour la marine russe a été discutée, en Égypte où le général al-Sisi a accueilli chaleureusement le dirigeant russe et a débattu avec lui d’une importante coopération économique et autres collaborations. A la fin de l’année dernière, la Russie et les états des BRICS ont accepté de créer une banque d’investissements dotée de 100 milliards de dollars, qui rendrait inutile la Banque mondiale contrôlée par les États-Unis. La liste s’allonge pratiquement tous les jours.


La dimension humaine particulière


Pour moi, toutefois, l’aspect le plus encourageant de cette renaissance russe est la génération qui atteint aujourd’hui la fin de la trentaine ou le début de la quarantaine – jeune, extrêmement intelligente et ayant fait l’expérience à la fois de la dépravation de la bureaucratie communiste et de la vacuité du monde dominé par les États-Unis, celui qu’on appelle le capitalisme du libre marché. Je donne quelques exemples de nombreux Russes que j’ai été amené à connaître ces dernières années.


Ce qui est unique, à mon sens, à propos de cette génération est que c’est une génération hybride. L’éducation que ces jeunes gens ont reçue était encore largement dominée par la science russe classique. La science russe classique, je l’ai vérifié dans de nombreuses discussions avec des amis scientifiques russes au fil des années, était d’une qualité presque inconnue dans l’Occident pragmatique. Un Américain, professeur de physique au MIT [Massachussetts Institute of Technology], qui a enseigné dans des universités de Moscou au début des années 1990, m’a dit : «Quand un étudiant en sciences russe entre en première année à l’université, ils ont (ou elles ont) déjà derrière eux quatre ans de biologie, quatre ans de chimie, de physique, de calcul différentiel et intégral, de géométrie… Ils commencent leurs études universitaires à un niveau comparable à celui d’un étudiant américain au niveau post-doctorat.»


Ils ont grandi dans une Russie où il était courant pour les jeunes filles de prendre des cours de ballet classique ou de danse, pour tous les enfants d’apprendre à jouer du piano ou d’un autre instrument de musique, de faire du sport, de peindre, comme dans l’éducation grecque classique à l’époque de Socrate ou en Allemagne dans les années 1800. Ces bases, qui existaient aussi dans les écoles américaines jusque dans les années 1950, ont été toutes abandonnées au cours des années 1980. L’industrie américaine voulait des travailleurs dociles et standardisés, qui ne posaient pas de questions.


La biologie russe, la mathématique russe, la physique russe, l’astrophysique russe, la géophysique russe – toutes ces disciplines ont approché leur sujet avec une qualité qui avait depuis longtemps disparu de la science américaine. Je sais, lorsque j’ai grandi à la fin des années 1960, lors du choc du spoutnik, lorsqu’on nous a dit, à nous qui étions des élèves de l’école secondaire, que nous devions travailler deux fois plus dur pour rattraper les Russes. Il y avait un noyau de vérité, mais la différence n’était pas due à un manque d’étudiants américains travaillant dur. Ces jours-là, nous étudiions et travaillions assez dur. C’était la qualité de l’enseignement scientifique russe qui était si supérieur.


L’enseignement des sciences en particulier, en Russie ou en Union soviétique, avait été fortement influencé par le système éducatif allemand des années 1800, ce qu’on appelle les réformes Humboldt et autres.


Les liens solides, dans l’éducation russe, avec la culture et la science classique allemande du XIXe siècle, sont profonds, et remontent à l’époque du tsar Alexandre II, qui a aboli le servage en 1861, suivant l’exemple de son ami, Abraham Lincoln. Les liens se sont encore resserrés avec la culture classique allemande plus tard, sous le tsar Nicolas II, avant la guerre russo-japonaise de 1905, lorsque le brillant Sergei Witte était ministre des Transports, puis ministre des Finances et enfin Premier ministre avant que des intrigues occidentales le forcent à la démission. Witte a traduit en russe les œuvres de l’économiste allemand Friederich List, l’adversaire brillant de l’Anglais [en fait, il était Ecossais, NdT] Adam Smith. Avant que des intrigues étrangères et internes ne manipulent le tsar dans la désastreuse Entente anglo-russe de 1907 contre l’Allemagne, un pacte qui a permis à l’Angleterre d’entrer en guerre en 1914, l’État russe reconnaissait le système classique allemand comme supérieur à l’empirisme et au réductionnisme britannique.


J’ai demandé à plusieurs reprises à des Russes de la génération des années 1980 pourquoi ils étaient revenus travailler en Russie après avoir vécu aux États-Unis. Ils ont toujours plus ou moins répondu : «L’enseignement américain était si ennuyeux, aucun défi… Les étudiants américains étaient si superficiels, sans aucune idée sur quoi que ce soit hors des États-Unis… En dépit de tous ses problèmes, j’ai décidé de rentrer chez moi et d’aider à construire une nouvelle Russie…»


Certains exemples personnels illustrent ce que j’ai trouvé: Irina est partie pour l’Oregon avec ses parents au début des années 1990. Son père était une personnalité militaire haut gradée en URSS. Après l’effondrement, il a pris sa retraite et a voulu s’éloigner de la Russie, des souvenirs des guerres, et passer paisiblement ses dernières années dans l’Oregon. Sa fille a grandi là-bas, est allée au collège et finalement elle a réalisé qu’elle pourrait être beaucoup plus elle-même si elle retournait en Russie, où elle est devenue aujourd’hui une journaliste connue qui couvre les guerres provoquées par les États-Unis en Syrie et ailleurs, notamment en Ukraine. Elle apporte une contribution courageuse à la paix mondiale.


Konstantin est allé aux États-Unis pour travailler comme jeune journaliste radio, il a obtenu une maîtrise de cinéma à New York et a décidé de retourner en Russie, où il réalise des documentaires utiles pour la télévision sur les dangers des OGM et d’autres sujets importants. Anton a séjourné en Russie, a travaillé dans l’édition scientifique et dans celle du monde des affaires, il a profité de ses compétences dans le domaine informatique pour fonder sa propre maison d’édition. Dmitry, qui enseignait la physique dans une université allemande respectée, est retourné chez lui à Saint-Pétersbourg pour devenir professeur; sa femme, physicienne elle aussi, traduit et gère un site internet en russe et a traduit en russe plusieurs de mes propres ouvrages.


Ce que partagent toutes ces connaissances russes, aujourd’hui à la fin de la trentaine ou dans la quarantaine, c’est qu’elles sont nées quand les vestiges de l’ancienne Russie soviétique étaient encore très visibles, pour le meilleur et pour le pire, mais qu’ils sont arrivés à l’âge adulte après 1991. Cette génération a un sens du développement, du progrès, du changement dans leurs vies qui s’avère inestimable pour façonner l’avenir de la Russie. Ils sont aussi, par leurs familles et même leur petite enfance, enracinés dans la vieille Russie, comme Vladimir Poutine, et connaissent la réalité de l’ancien et du nouveau.


Maintenant, à cause de la sauvagerie ouvertement éhontée de la politique de Washington à l’égard de la Russie, cette génération recherche ce qui était précieux. Ils réalisent que la bureaucratie mortifère et étouffante de l’héritage soviétique stalinien a été mortelle pendant les années de l’Union soviétique. Et ils réalisent qu’ils ont une chance unique de développer une nouvelle Russie dynamique, pour le XXIe siècle, qui n’est pas basée sur le modèle en faillite du siècle américain de Henry Luce [magnat de la presse américain, NdT] et de FD Roosevelt, qui est en train de mourir.


C’est pour moi le cœur d’une renaissance de l’esprit qui surgit chez les Russes et qui me donne plus que de l’espoir pour l’avenir. Et, dernière remarque, cela a été une stratégie politique parmi ceux qu’on appelle les dieux de l’argent, les banquiers de Londres et de New York, au moins depuis l’assassinat du tsar Alexandre II en 1881, destinée à prévenir une alliance pacifique grandissante entre l’Allemagne et la Russie. Le premier but de la guerre de Victoria Nuland en Ukraine a été la rupture de cette coopération économique germano-russe croissante. Une question vitale pour l’avenir de l’Allemagne et de l’Europe sera de savoir si les politiciens allemands continueront à se prosterner devant le trône d’Obama ou de son successeur ou s’ils définiront leurs véritables intérêts en coopération plus étroite avec la renaissance économique eurasienne en train de naître, qui est développée par Poutine, le président de la Russie, et par Xi, le président de la Chine.


Ironie du sort, la guerre non déclarée de Washington et maintenant, de facto, de l’Otan contre la Russie a suscité cette remarquable renaissance de l’esprit russe. Pour la première fois depuis de nombreuses années, les Russes commencent à se sentir fiers d’eux et à ressentir qu’ils sont bons dans un monde où vivent quelques très mauvaises personnes. Cela pourrait bien être le facteur qui sauvera notre monde d’une dictature mondiale de banquiers et de leurs armées.


F. William Engdahl est consultant et conférencier en risques stratégiques, il est titulaire d’un diplôme en science politique de l’université de Princeton et est un auteur à succès sur des thèmes comme le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne “New Eastern Outlook”. Cet article est d’abord paru ici: Russia’s Remarkable Renaissance


Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone








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Journaliste états-unien, spécialiste des questions énergétiques et géopolitiques. Dernier ouvrage paru en français : OGM : semences de destruction - L’arme de la faim (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2008). Dernier ouvrage en anglais : Gods of Money : Wall Street and the Death of the American Century (2010).





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