Le PQ subit sa pire raclée depuis 1970

PQ - stratégie revue et corrigée


Martin Ouellet - Malgré la débâcle électorale, le chef péquiste André Boisclair a donné l'impression lundi soir de vouloir demeurer à la tête de son parti.
«Bientôt, nous nous reverrons», a lancé le chef du Parti québécois, manifestement ému, aux quelque 300 militants qui s'étaient donné rendez vous au Club Soda, à Montréal.
Celui qui a mené le parti à sa plus cuisante défaite depuis 1970 a assuré les Québécois que le PQ allait offrir, à l'Assemblée nationale, «une opposition solide» et «sans complaisance» à un gouvernement qui sera sous «haute surveillance».
M. Boisclair a fait son entrée au Club Soda à 23h00, affichant un sourire crispé qui masquait mal son malaise.
Avec moins de 30 pour cent des suffrages, le Parti québécois a subi lundi sa pire raclée électorale depuis 1970, où il avait obtenu 23 pour cent des voix.
«Les flammes ne sont pas éteintes, elles brillent moins que nous l'aurions souhaité, il faut le reconnaître», a-t-il illustré, peu avant d'être rejoint sur la scène par ses députées réélues Marie Malavoy, Louise Harel, Diane Lemieux et Rita Dionne-Marsolais.
«Une chose est sûre, les Québécois voulaient du changement, ils ont parlé et humblement il faut respecter leur décision», a dit M. Boisclair, félicitant au passage les électeurs de sa circonscription de Pointe-aux-Trembles, et ses adversaires Jean Charest et Mario Dumont.
«Ce qu'il faut réaliser, c'est que quelques sièges uniquement nous séparent du pouvoir, quelques voix», a-t-il laissé tomber.
Reste maintenant à savoir si le leadership de M. Boisclair, qui demeure fragile, résistera à la critique.
Dès le début de la soirée électorale, les militants péquistes réunis au Club Soda avaient déjà perdu tout espoir de former un gouvernement.
Même si de l'avis général André Boisclair a connu une bonne campagne électorale, son leadership demeure fragile et risque d'être à nouveau remis en question.
Le député sortant des Iles-de-la-Madeleine, Maxime Arseneau, a été le premier candidat du la cuvée électorale 2007 à être déclaré élu un peu après 20h00, donnant aux péquistes l'occasion d'y voir un heureux présage pour le reste de la soirée. Mais ils ont rapidement déchanté.
En fin de campagne, M. Boisclair avait bien senti la force de l'Action démocratique (ADQ), allant jusqu'à tendre la main à Mario Dumont en faveur d'une nouvelle coalition souverainiste.
Durant la journée de lundi, les stratèges du PQ estimaient qu'au moins une quinzaine de circonscriptions étaient encore susceptibles de basculer dans un camp ou dans l'autre. Mais ils n'avaient pas anticipé une telle poussée de l'ADQ.


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