Nous sommes dans une trappe à dettes.
18 août 2024
Bonjour M. Nantel,
Je n’ai pas fait le visionnement que vous nous recommandez, mais je conçois comme vous que l’accumulation de dettes est une des lacunes majeures de nos sociétés de consommation.
Je suis de l’école de la «simplicité volontaire», de la désobéissance civile pacifique issue du philosophe Henri-David Thoreau; je suis de la philosophie de gestion coopérative, celle inventée par Dorimène et Alphonse Desjardins, mais non pas celle de Claude Béland qui a tout détruit le 4 décembre 1999, quelques mois avant son départ de la direction du Mouvement Desjardins.
Ce basculement des valeurs matérialistes dans la démesure n’est que l’expression d’une opulence qui va à sa perte et la déroute de nos sociétés.
Il était dit avec justesse : «Qui paye ses dettes s’enrichit.» Cette maxime est toujours vraie, mais oubliée. Il est nécessaire de s’endetter, mais absolument pas nécessaire de se surendetter; l’épargne est toujours une vertu qui doit se pratiquer si l’on désire maintenir un équilibre pour sa santé financière et psychologique.
«Apprendre de ses erreurs» est aussi une autre maxime oubliée. Nous souffrons d’amnésie volontaire; nous sommes des autruches qui se mettent la tête dans le sable, croyant qu’en ne voyant plus, le problème disparaîtra!
Et le pire : nos élites dirigeantes nous invitent à continuer de ne pas voir.
Il faut apprendre à voir; réapprendre à voir l’invisible et dire à nos dirigeants qu’ils souffrent d’aveuglement volontaire.
L’avenir appartient à celles et ceux qui savent regarder en avant, non pas les yeux fermés comme m’ont enseigné mes patrons chez Desjardins, mais bel et bien avec la tête et ses yeux bien ouverts, face aux dangers qui sont là, devant nous, afin de les affronter avec courage, lucidité et amour.
François Champoux, Trois-Rivières