Depuis son enfance, l’humain exploite sa «volonté de puissance» (Friedrich Nietzsche) jusqu’au moment triste de l’échec; c’est alors la crise! Plusieurs fois dans sa vie, c’est ainsi l’appel à une décision : la paresse (l’abandon), ou la confrontation (la poursuite de sa «volonté de puissance»).
La paresse, c’est le début de la mort, la confrontation c’est l’apprentissage de l’amour. Il peut ne rien apprendre vraiment de l’amour dans cette «volonté de puissance» s’il n’est pas animé de l’humilité nécessaire à reconnaître ses limites à ne pas transgresser. L’humilité, désespérément l’humilité! À cette fin, il faut se rappeler Nelson Mandela : en cela, la prison (la paresse) peut être une occasion de réflexion à ne pas négliger. Ici-bas, toutes les «petites» morts sont des occasions de réflexion et de résurrection. C’est là une dualité à bien saisir et à marier.
Il faut réapprendre à aimer, même notre voisin, surtout notre voisin : seul l’humain peut être inhumain. Il peut être une bête pire qu’un tyrannosaure. La vengeance et sa violence sont ici-bas le summum de la bêtise humaine. Mieux vaut frapper sur un «punching-bag» pour tuer sa colère et sa rage.
Pendant que les scientifiques découvrent avec horreur des preuves irréfutables du déséquilibre graduel des températures sur la planète Terre, ses habitants humains n’arrivent plus à protéger la paix contre les affres d’un, ou deux, ou trois degrés de trop!
Le déséquilibre s’accentue par le fait même d’une crise démographique qui n’arrête pas de multiplier les souffrances malgré ses alarmes répétées depuis ce XXe siècle de morts, jusqu’à cet actuel manque «soudain» de logements décents pour tous, ce manque de place pour tous, et ces attaques sanguinaires contre l’autre qui est à la mauvaise place…
C’est la multiplication des nénuphars sur ce lac terrestre qui se meurt. Peut-on ressusciter tous ces morts?
C’est l’angoisse existentielle, pendant que des pays voisins n’ont pour solution inconsciente que de se détruire mutuellement et entièrement, tellement la haine de l’autre prolifère. C’est l’absurdité à son comble. Ici-bas, l’absurdité ne meurt jamais.
Il n’y a plus aucune possibilité de refroidir l’atmosphère meurtrière : c’est la guerre, non pas froide, mais chaude, bouillante, brûlante même, où tout devient poussière, quasi-néant. Ne sommes-nous pas tous des poussières d’étoiles (Reeves)? Même les religions et leurs religieux, même les mystiques et leur foi disparaîtront; seule demeurera cette planète qui renaîtra de ses cendres dans des temps incalculables. Et tout recommencera!
L’humain est un animal contre nature, car il cherche à transformer son terrier contre son gré! C’est l’absurde : c’est l’humain qui se prend pour dieu. De plus, cet animal qui pense n’a pas l’intelligence de se concerter sur la façon de faire! Comment peut-on trouver l’harmonie sans se concerter? Alors il multiplie ses erreurs et ses déchets, par le fait même de multiplier ses cerveaux défectueux qui pensent tout savoir. Il n’apprend même pas de ses erreurs qu’il répète sans cesse; résultat : des catastrophes, des désastres et encore plus de déséquilibres et de dysharmonie. C’est la chute dans l’abîme, dans ce gouffre sans fond. Alors surgit le proverbe : «L’abîme appelle l’abîme». Que faire? … Que faire?
D’abord arrêter. Faire silence. Se taire. L’humain doit se taire. Revenir à l’essentiel : tenter de découvrir l’essentiel. Se taire. S’en tenir à l’essentiel et se taire. Se taire et s’en tenir à l’essentiel. Que faire? Se taire. Laissez refroidir l’atmosphère.
Le peut-on? Peut-être…
Essayer; un impératif!
Il n’y a pas de miracle; il n’y a que des mystères. Il n’y a que des mystères qui demandent des miracles. «L’humain n’est pas un être; il est un peut-être…» (Jean-Yves Leloup, théologien, «Un art de l’attention», Albin Michel, 2002).
Tel un dieu, l’humain exploite sa «volonté de puissance», mais il oublie l’essentiel : «… car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.» (Paul aux Romains, 7 : 15-25). L’animal humain doit cesser ses erreurs et trouver l’essentiel.
Je me tais.
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