Et les patients?
31 mai 2024
Bonjour M. Marineau,
Concernant le pouvoir d’une personne sur une classe d’enfants, je partage avec vous l’idée que l’art d’enseigner doit passer absolument par l’art de gérer une classe. Sans ce pouvoir bien compris et bien géré, l’art d’enseigner ne sera pas.
Les deux sont un art à maîtriser et exigent une pratique avec un souci de maîtrise; n’appelle-t-on pas «maître» la personne qui enseigne?
Cette personne a un rôle d’une grande importance pour la construction d’une société de respect: élever l’élève, c’est-à-dire le rendre maître à son tour. Le rendre capable de pouvoir non pas d’abuser des autres, mais d’aimer les autres, d’en prendre soin afin que tous en fassent autant.
La maturité d’un fruit exige ce temps d’apprentissage pour ensuite donner à son tour sa maturité, son suc, son fruit. La foi en soi demande cet humble apprentissage et ce respect du pouvoir bien assumé. Les pouvoirs de chacune et chacun doivent s’orienter vers cette élévation des élèves et de leurs talents respectifs.
Quant à notre système de Santé du Québec, les pouvoirs ont dérivé de leur direction du début: le respect de la personne souffrante à ramener à la santé par une aide ponctuelle. Il faudra songer à faire table rase, car les pouvoirs de certaines organisations (syndicales, professionnelles, initiatives idéologiques comme les coopératives de santé) ont pris le dessus sur la vertu humaniste de la fin. Les moyens sont devenus primordiaux à la fin. Le pouvoir est devenu tout puissant et a oublié «l’élève» à élever. La vertu du pouvoir ne doit pas oublier son rôle: élever l’élève: élever le patient vers son autonomie, sa respectueuse autonomie.
Je pense qu’il faudrait revenir à l’éducation et son rôle: rendre l’élève, le patient autonome.
Merci, M. Marineau, de votre réflexion