Hydro-Québec, un patrimoine mal aimé ?
24 juillet 2013
C'est bien instructif votre histoire de l'évêque de Haute-rive. L'exemple même d'une époque ou la confusion de l'Église et de l'État était presque totale (*). À moins, bien entendu, qu'il se soit agi d'un secret trahi de confession :-)
Pour ce qui est de l'adéquation Hydro et Nation, je ne sais plus trop et je me mets à douter aux marges.
Dans toute cette discussion contemporaine, il m'arrive d'y voir plutôt une lutte entre divers segments des classes possédantes: la "bourgeoisie bureaucratique" (appelez-la d'un autre nom si vous voulez) en tout cas ces nouveaux riches qui ont émergé avec le développement des entreprises d'État (incluant Loto-Québec et ses clubs de golf) - et d'autres, comme le segment représenté par François Legault et Charles Sirois (sans faire dans la dentelle). Sans oublier, dirait Monsieur Le Hir, les forces diaboliques gravitant autour de l'Oncle Paul :-) qui veulent tout ramasser pour des peanuts.
Bref, des entrepreneurs, des gens du vrai business jugeant inadmissible que des bureaucrates et autres grands commis de l'État puissent utiliser leurs fonctions dans les entreprises d'État pour se hisser au niveau des vrais et rivaliser de puissance avec eux. Je ne nomme ici personne, mari ou conjointe.
En tout cas en Ontario, personne ne parle de leur monopole d'État comme d'un joyau de la nation (bon... vous allez me dire que c'est pas pareil au Québec, je sais.)
"Ontario Hydro is also well-known for its powerful and intangible Old Boys’ Club, and its impenetrable bureaucracy." - Au Québec, ne serait-ce pas ce même genre de "Old Boy's Club" dont les membres choyés se drapent dans l'oriflamme de la Nation pour protéger leur béatitude sociale?
JPB
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(*) J'utilise l'expression 'confusion' pour différencier le phénomène ou le principe d'avec celui de 'séparation'(de l'Église et de l'État).
Pour ce qui sont des trois pouvoirs d'État, bien que l'on puisse croire que notre régime politique en est un de 'séparation des pouvoirs', les manuels de droit administratifs parlent plutôt maintenant de 'confusion des pouvoirs', incluant celui de la presse.