Rien
13 septembre 2006
À la question de Crépo, je lui poserais la question suivante: Savez-vous lire? Si oui, avez-vous déjà suivi un cours d'histoire du Québec et du Canada? Si oui, il est probable qu'il s'agissait d'une version endossée par Jean-Marc Fournier et probablement conforme à celle entrée dans le crâne du Canada anglais comme l'a dénoncé Normand Lester dans "Le livre noir du Canada anglais". Sinon, il est grand temps que vous vous y mettiez si vous voulez arrêter de faire rire de vous (à moins que vous ne viviez dans un "British stronghold" à Westmount, TMR, NDG ou autre et en étiez heureux).
Si vous connaissiez notre histoire, vous vous rendriez compte que les intérêts du Québec (plus précisément le "Canada français" qui a été réduit essentiellement à la majorité francophone du Québec) ont toujours été sacrifiés au profit de ceux de l'Ontario (ancien "Upper Canada"). Lorsque le Québec obtenait finalement (après combien de tordages de bras et de faveurs à rendre aux bons ministres "canadians") une partie des investissements dûs par le gouvernement fédéral (toujours moins que la part représentée par sa population), ces retombées ont toujours bénéficié à la bourgeoisie anglophone de l'ouest de Montréal, aux bailleurs de fonds du parti au pouvoir et aux "French Canadians" qui ont accepté d'exploiter les leurs et à diffuser la propagande fédéraliste à leurs employé(e)s. Les premiers ministres fédéraux soi-disants "québécois" tels Wilfrid Laurier, Louis Stephen St-Laurent, Pierre Elliott Trudeau, Jean Chrétien (et peut-être Stéphane Dion?) étaient ou bien redevables aux intérêts financiers de Toronto ou bien totalement soumis aux intérêts de la Couronne britannique, au point de défendre les exactions de leur Canada contre les francophones, particulièrement du Québec.
Et ceci est sans parler des tentatives incessantes d'assimilation des descendant(e)s de la Nouvelle-France. De plus de 95% de la population en 1763, nous sommes passés à moins de 50% vers 1840, 33% en 1867, 25% en 1980 et ce n'est pas fini. Tout ceci a été rendu possible par l'immigration massive contrôlée par le fédéral, le développement délibéré de l'Ontario et de l'Ouest du Canada au détriment du Québec, sans compter les répressions armées de 1837-38 (alors que pourtant le Haut-Canada - l'actuelle Ontario - s'était également soulevé contre le gouvernement colonial anglais sans effusion de sang) et la saignée de population de la fin du 19e siècle et du début du 20e qui a dû s'expatrier aux États-Unis pour être capable de vivre. Si vous voulez d'autres exemples, écrivez-moi!
La morale de toute cette histoire, c'est que vous ne devez certainement pas attendre le salut de la part de Bob Rae, Michael Igniatieff, Stéphane Dion, Stephen Harper ou Jack Layton, à moins que de voir la minorité anglophone du Québec et les intérêts de Bay Street ou de Calgary s'enrichir à nos détriments vous laisse indifférent.