Il n’y a pas que les églises qui sont vides au Québec
9 novembre 2009
Sujet de réflexion intéressant et important. Bien que ces symptômes que vous décrivez, cette "ère du vide" en somme, soient présents dans de nombreux pays occidentaux, serait-il possible que le Québec soit plus avancé que d'autres sur ce chemin ? Une chose est certaine, compte tenu de la position précaire qui est la sienne, une telle situation pourrait s'y avérer encore plus tragique qu'ailleurs. Pour certains, le Québec serait déjà une société en voie de dissolution, en voie vers l'anomie.
On retrouve de semblables réflexions dans un livre d'entretiens avec Bernard Émond qui vient tout juste d'être publié, "La perte et le lien". On y parle beaucoup des liens qu'il faudrait ici renouer : "Lien entre les générations, liens avec le territoire, liens avec le passé et l'avenir". Ces liens sont sans doute devenus très fragiles au Québec.
A cet égard, je crois qu'il est fondamental et précieux d'avoir le point de vue d'un anthropologue sur le monde qui nous entoure, que ce soit celui d'Émond ou de Pierre Falardeau qui sont, en quelque sorte, complémentaires : dans les deux cas nous avons un regard véritablement incarné, pouvant seul donner sens au "nationalisme".
Il est à noter en terminant qu'André d'Allemagne avait aussi écrit sur le sujet dans son livre "Le presque pays", dans un chapitre intitulé "vers la société anomique".