La loge maçonnique du Grand Orient de France a été attaquée dans la soirée par des manifestants, rapportent les médias locaux.
GILETS JAUNES - Débordements en marge de l'acte XVII à Tarbes. Comme le rapportent les médias locaux, le temple des francs-maçons du chef-lieu des Hautes-Pyrénées a été saccagé dans la soirée du samedi 9 au dimanche 10 mars par un groupe de manifestants resté dans le centre-ville, à la suite d'un rassemblement qui "s'était pourtant déroulé dans un calme relatif", d'après La Nouvelle République des Pyrénées.
Un manifestant, "gilet jaune et masque sur le visage a commencé à s'en prendre à l'interphone qu'il a arraché. Il a ensuite saccagé la boîte aux lettres et tiré violemment sur le portail de la loge [...] sous les encouragements d'une dizaine de personnes qui lançaient des projectiles sur la façade", décrit le quotidien local, qui ajoute que cet homme a ensuite franchi les grilles et ouvert le portail, permettant à d'autres manifestants d'entrer dans le temple et de commettre des dégradations.
"La loge maçonnique du Grand Orient de France, située au 7 rue Léon Dalloz, a vu sa porte fracturée, et de nombreux objets détruits. En revanche il n'y aurait pas eu de vol", précise France Bleu, qui cite la police et évoque une centaine de personnes présentes aux abords de la loge maçonnique. Quelque 450 gilets jaunes avaient participé à la manifestation qui se tenait plus tôt à Tarbes.
"Le meneur [des violences] est ressorti avec quatre épées qu'il a posées sur les fenêtres de la banque de France toute proche avant qu'un autre manifestant ne se ravise et ne ramène les objets", toujours selon La Nouvelle République des Pyrénées. Les responsables du Grand Orient de Tarbes devaient porter plainte ce dimanche, rapporte France 3 Occitanie, et une enquête a été ouverte par la sûreté urbaine.
Plus faible mobilisation depuis le début de la contestation, programme avorté à Paris, éclatement des revendications et des cortèges: les gilets jaunes ont connu un coup de mou samedi 9 mars pour leur acte 17, une semaine avant leur mobilisation cruciale pour la fin du grand débat.
Après presque quatre mois d'existence, le mouvement refluait déjà depuis plusieurs semaines, selon les chiffres officiels, systématiquement contestés par les manifestants.
Samedi, la mobilisation a atteint un plus bas historique, avec 28.600 manifestants recensés en France par le ministère de l'Intérieur, dont 3.000 à Paris. Soit encore moins que le 29 décembre: à la veille du réveillon, l'acte 7 avait mobilisé 32.000 manifestants. Et très loin de la fougue des débuts, lorsque 282.000 personnes avaient investi ronds-points et villes de France le 17 novembre.
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