Guerre entre gangs de rues, « rouges » et « bleus » à Montréal

Appel urgent aux "bons docteurs" BARRETTE, BOLDUC, HÉBERT ET KHADIR

pour décriminaliser, récolter, taxer et vendre le cannabis en SAQ et pharmacies

Tribune libre


Comme le Québec a réussi à le faire il y a 80 ans pour l'alcool, retirez S.V.P. et au plus tôt le seul cannabis des mains des groupes mafieux pour en faire un monopole d'État, le récolter dans des COOPS agricoles en région et le vendre ensuite, en contrôlant sa qualité, dans toutes les SAQ et pharmacies du Québec. Les urgences des hôpitaux s'en porteront mieux; vous désengorgerez les salles des palais de justice; vous créerez plus d’emplois en région et vous donnerez plus de moyens aux universités pour former davantage de « super » infirmières ou doter les écoles en ressources spécialisées et décrochage scolaire ou opérer plus de tableaux noirs électroniques dans les polyvalentes…


« Tolérance zéro pour la corruption » disait François Legault dans La Presse, le 2 août? Il osait rajouter: « La première chose que la CAQ entend faire, c'est de lutter contre la corruption et le copinage: on a la meilleure équipe d'incorruptibles et on va arriver à sauver (sic) de l'argent en luttant contre la corruption ». Les électeurs ne sont plus dupes. La CAQ « nini »: ni souverainiste, ni fédéraliste, ni autonomiste, ni de gauche, ni de droite combattra réellement la guerre aux narco trafiquants avec un futur vice Premier ministre comme Jacques Duchesneau? Permettez-moi d'en douter. L'ex-chef de police de Montréal bien au fait des limites de la concertation anti-drogue « SPVM-GRC-SQ » augmentera réellement les moyens pour contrer les groupes mafieux qui contrôlent déjà le Port de Montréal; là où moins de 1 % des marchandises qui y transitent sont vérifiées?
D’ailleurs, en pleine récente campagne électorale fédérale du 2 mai 2011, les électeurs découvraient que la présidence du Conseil de ce Port de Montréal, « seconde plus importante porte d'entrée maritime au Canada », faisait l'objet des plus hautes convoitises. Des enregistrements téléphoniques embarrassants révélaient les importantes tractations du non élu Dimitri Soudas, alors conseiller no.1 de Stephen Harper, avec le Sénateur conservateur Léo Housakos, cet ancien collecteur de fonds ou "bag man" passé d'Union Montréal à l'ADQ, appelée maintenant la CAQ.
L'objet de ce copinage téléphonique? Tenter d'y nommer Robert Abdallah, ex-Directeur général du Maire de Montréal, Gérald Tremblay, DG mêlé précédemment aux compteurs d'eau, le plus imposant scandale financier à ce jour de la Ville. Mal s'en suit, le candidat déchu fut plutôt recruté comme...principal dirigeant de Constructions Gastier, une propriété exclusive du notoire Tony Accurso, arrêté une fois de plus mercredi dernier. M. Abdallah se voyait ainsi récompensé après une confortable visite sur le Touch, le « Love Boat ministériel, patronal-syndical » toujours amarré et à vendre au coût de 9,5 $ millions près d’une quelconque « ile-paradis fiscal » et ce, bien que le mafioso ait été arrêté en avril à Mascouche avec 14 autres personnes, sans avoir payé sa juste part et une dette de 4,5 $ millions d’impôts impayés.
Le Code criminel canadien rapatrié totalement et au plus tôt au Québec pour un cannabis légalisé, créateur d’emplois pour les jeunes en région

Voilà maintenant que la CAQ promet de ne pas s'arrêter à la seule corruption. Jacques « M. Net » Duchesneau et le copilote de la Coalition Avenir Québec (re-sic) garantissent maintenant une deuxième étape: lutter contre le gaspillage, contre la trop grande bureaucratie au Québec en éliminant 7 000 postes dans la fonction publique. Ces deux juricomptables savent-ils seulement que l'ensemble des fonctionnaires en santé, en éducation, en services sociaux ou même conseillers dans les Société des alcools du Québec (SAQ) constituent souvent le plus important employeur dans plusieurs régions comme au Lac Saint-Jean, en Abitibi ou en Gaspésie, y compris dans des circonscriptions comme L'Assomption, Saint-Jérôme ou Terrebonne, là où les candidats vedettes de la CAQ cherchent désespérément l'appui des électeurs, jeunes et moins jeunes!
D'ailleurs, Monsieur Legault, parlant de jeunes et cégépiens que vous avez qualifié déjà d'éternels fumeurs de pot; quelle est la position de votre parti dans cette idée novatrice et structurante qui serait de décriminaliser, taxer voire même vendre un cannabis de qualité contrôlé par l'État par l'entremise du réseau des 1 500 succursales de la Société des alcools du Québec (pour le pot récréatif) et les centaines de pharmacies privées (pour le cannabis médical)? Le commerce n'est-il pas de juridiction provinciale? « C'est assez, faut que ça change » disent vos affiches collées aux poteaux. N'est-il pas temps maintenant que le Québec rapatrie du fédéral l'application pleine et entière du Code criminel?
Vous savez, « La terre est ronde » osait rappeler votre adversaire le ministre québécois de la Justice sur ce projet de loi fédéral C-10 durcissant la justice criminelle; l'emprisonnement étant un haut facteur de récidive et un vulgaire pansement ou cataplasme sur une plaie affectée.
Cannabis en SAQ et pharmacies = 300 $ millions pour le Québec,
plus que l’équivalent de cette hausse des frais de scolarité?

L'État québécois n'a-t-il pas éliminé, il y a 80 ans, le trafic d'alcool frelaté, parfois mortel, en créant la Commission des liqueurs mieux connu aujourd’hui la SAQ qui génère maintenant près d'un milliard de revenus annuels au Fonds consolidé de la province? La révolution sociale et économique qu'a été, en 1985, la vente de vins dans les dépanneurs - qui n'a aucunement contribué depuis à augmenter les taux d'alcoolisme! - n'aide-t-elle pas à diversifier comme jamais les revenus du Québec pour le nécessaire désengorgement des urgences d'hôpitaux ou pour offrir plus de services sociaux, en première ligne, à nos aînés ou pour les proches aidants du cancer, de la maladie d'Alzheimer et quoi d'autres encore?
Vous serez d’accord avec moi que tout politicien qu’il soit rouge, bleu, orange, « maigre comme un clou » ou couvert de « Rolex » et qui promettrait de nos jours de retirer la vente de vins dans les dépanneurs nécessiterait une prescription pour examen et référence psychologique, sinon plus, non?
Un tel cannabis à usage récréatif générerait à lui seul 300 $ millions récurrents par année soit 5 fois les revenus des pokers et casinos virtuels du ministre Bachand mais aussi l'équivalent de toute cette hausse des frais de scolarité! Ce « Québec Gold » monopole d'État créerait de nombreux et nouveaux emplois spécialisés. D'abord, dans des COOPS agricoles régionales comme celles jadis de Joliette au « Pays du tabac », ou encore aux comptoirs de pharmacies déjà bien dotées de cliniciens hautement formés et enfin, dans toutes ces succursales de la SAQ où des centaines d'étudiants-conseillers y gagneraient de nouvelles occasions inouïs d'emplois, à temps partiel ou les week-end.
En plus, comme les différentes cours de justice criminelles au pays sont monopolisées à près de 70 % par des procès pour simple possession, une telle légalisation et taxation désengorgeraient et réduiraient les astronomiques coûts du système judiciaire. Ainsi, en prison ou pas, les chefs mafieux contrôlent toujours ce lucratif marché des drogues dures et douces. Voilà pourquoi, à ce jour, ici et ailleurs, la lutte à la drogue n'a absolument rien donnée. C'est un si lamentable échec que le 21 juin dernier, Jose Mujica, le Président d’Uruguay - pays d'Amérique du Sud deux fois moins populeux que le Québec! - annonçait en première mondiale, 15 mesures pour lutter contre l'insécurité; son gouvernement s'apprêtant avec courage et lucidité à légaliser la production et la vente de cannabis et en faire un monopole d'État.
La « mari » des mafieux, 11 fois plus dommageable qu’une simple cigarette « légale »
Chaque année, en Amérique, plus de 7 000 personnes meurent en raison d'une surconsommation de médicaments aussi banals que l'Aspirine. Pourtant, depuis de nombreuses années, aucune étude sérieuse n'a pu confirmer le décès du moindre usager de cannabis, faussement perçu de vecteur vers l'usage d'autres stupéfiants dixit ce rapport d'il y a 10 ans du Comité spécial du Sénat canadien sur les drogues illicites; un rapport qui sert toujours de référence par les plus grands spécialistes du sujet dans le monde.
Lors de sondages successifs récents au Canada, les Québécois se sont montrés parmi les plus favorables à une légalisation et pour un meilleur contrôle de la qualité du cannabis; des taux d'appui nettement plus élevés que n'importe lequel parti qui aspire aujourd'hui gagner cette élection du 4 septembre.
Ce contrôle de la qualité du cannabis est urgemment nécessaire. Il est 470 % plus puissant selon Santé-Canada qu'il y a 40 ans en raison des divers produits chimiques qu'utilisent les bandes criminels pour augmenter sa croissance, même dans les champs de maïs. Ces groupes mafieux n'ont ensuite aucun scrupule à se servir de gangs de rues pour vendre toute leur récolte dans des Galeries d’Anjou mais aussi, dans les cours d'école; leurs « petits joints inoffensifs » étant plus faciles à se procurer que de se faire carter dans tout dépanneur pour acheter le moindre paquet de cigarettes dites « légales ».
Ainsi, jeunes et moins jeunes, peu importe la couleur du carré qu’ils portent à leur veste n'ont qu'un seul et profond désir : prendre une portion des revenus de la vente de ce cannabis exploité dorénavant par l'État pour s'en servir et instaurer des programmes de prévention sur l'excès des stupéfiants; des programmes d'éducation totalement « Fait au Québec » comme le sont EducAlcool et Nez rouge, copiés et exportés avec succès sur tous les continents. Ne rien faire et abdiquer nos responsabilités équivaut à laisser toute la route à ces « rouges et bleus » et leurs mentors, les diverses mafias, pour continuer de profiter de cet hyper lucratif marché des drogues dures et douces comme la seule marijuana dont la consommation est si généralisée.
Docteurs Barrette, Bolduc, Hébert et Khadir, au nom d'une majorité de Québécois et de Québécoises je vous lance ce pressant appel. C'est assez, Debout, Pour le Québec, c'est À nous mais aussi à vous de choisir, d'ici le 4 septembre, un Québec qui décriminalisera, taxera et vendra le cannabis pour en faire un monopole d'État, hors de la portée des criminels.
Gérard BRIAND
_ Montréal (Québec) H1X 3P2
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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.

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Gérard Briand46 articles

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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.





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2 commentaires

  • Francis Déry Répondre

    15 août 2012

    Le sur-titre est trompeur.
    On ne parle nullement du problème des gangs de rue.
    Leur unification fait qu'ils vont se lancer dans des entreprises autres que les trafics illégaux sans toutefois jamais quitter le crime.
    C'est l'infiltration du système qui sera planifié.
    Que ce soit les paliers gouvernementaux, de justice, voir même policiers, sans parler du système financier. Les racketteurs de protection vont lancer leur propres agences de sécurité sous des prête-noms. J'oublie de mentionner les tavernes et bars de danseuses.
    Une belle dispute de territoires avec la Mafia et ce qui reste des Hell's.
    La légalisation de la marijuana ne fera pas obstacle.
    Pensez au crime organisé juif sous la coupe des Bronfman après la fin de la Prohibition.

  • Mario Boulet Répondre

    15 août 2012

    Monsieur Briand,
    Permettez-moi de douter de votre raisonnement. Premièrement, la légalisation de la cannabis n'amènerait jamais les montants en argent que vous indiquez. À ce compte, légalisons aussi le port d'une arme à feu personnelle. Imaginez un seul instant les bienfaits. De plus, les gens auraient besoin de munitions. Nous sommes 7 millions. Si chacun investissait 300$ par année pour le permis, l'acquisition, les munitions, le réglage, etc., cela représenterait un montant de 2100 millions (2.1 milliards) par année. On devrait légaliser aussi la prostitution adulte tant qu'à y être.
    Deuxièmement, le cannabis est une drogue. Vous allez me dire que la cigarette et l'alcool en sont aussi. Vous avez bien raison. L'alcool, on a bien tenté de l'enrayer aux États-Unis avec la prohibition. On aurait emboité le pas dans tout le Canada, mais quand on a constaté les effets pervers, on a préféré rester sur nos gardes. On a tenté de faire la même chose avec la cigarette. De façon plus songée, on s'est dit qu'en augmentant le prix de la cartouche, cela ferait du même coup, plus d'argent dans la tirelire de l'état. On a favorisé la contrebande. Là, on a trouvé une autre astuce. Le Québec, comme les autres provinces canadiennes, ont décidé de poursuivre les fabricants. Juste au Québec, on les poursuit de 60 milliards. On va se faire le magot en les acculant à la faillite. Les fabricants ne pourront même plus en produire car ils n'existeront plus.
    Troisièmement, après le cannabis, ce sera quelle drogue à légaliser? L'extasy? Les acides?
    Juste à votre gouverne, je ne connais aucun fumeur de marijuana qui est responsable de son emploi, de sa famille, de ses enfants, de son chien même.
    Allez vous faire soigner de votre dépendance!