Presse Canadienne - Le chef libéral Jean Charest a accusé samedi son adversaire péquiste, André Boisclair, de «sous-estimer l'intelligence des Québécois» pour ne pas avoir inscrit le mot «référendum» dans le programme qu'il vient de dévoiler.
«Si M. Boisclair produit un programme électoral, puis qu'il n'est pas capable de prononcer le mot «référendum», est-ce que les Québécois peuvent faire confiance à André Boisclair?», a demandé le premier ministre sortant en conférence de presse à Saint-Hyacinthe, où il présentait les promesses libérales en matière d'agriculture.
M. Charest a reproché au chef du Parti québécois de tenter «d'abrier les mots» et de recourir à une «façon détournée» pour faire le débat sur l'avenir du Québec.
Le programme du PQ, rendu public samedi à Laval, ne comporte pas le mot «référendum», remplacé par «consultation populaire». Y figure toutefois l'adjectif «référendaire» à quelques reprises.
«M. Boisclair, en refusant d'inclure le mot référendum dans son programme, (...) sous-estime gravement l'intelligence et le bon sens des Québécois», a lâché Jean Charest, qui a néanmoins reconnu que la population «connaît très bien l'objectif du Parti québécois».
Le premier ministre a dit croire que les électeurs «auraient raison d'être sévères envers une formation politique et un chef qui jouent sur les mots» au sujet de la question nationale.
«Si celui qui est devant vous n'est pas capable d'employer le bon mot, n'est pas capable de vous regarder dans les yeux et de dire «c'est ça que je veux faire», eh bien on a raison d'aller voir ailleurs», a martelé M. Charest.
Agriculture
Dans le volet agricol de son programme, les libéraux réitèrent notamment leur engagement à défendre le système de gestion de l'offre pour la production de lait, d'oeufs et de volaille.
Le parti au pouvoir a toutefois abandonné une promesse clé faite lors de la dernière campagne électorale, en 2003: instaurer l'étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés (OGM) contenus dans plusieurs aliments.
M. Charest et le ministre de l'Agriculture, Yvon Vallières, ont expliqué que les efforts du Québec avaient été ralentis par la résistance qui existe à cet égard dans le reste du Canada et chez certaines entreprises agroalimentaires québécoises.
M. Charest, les Québécois sont-ils nuls au point d'ignorer que «consultation populaire» est synonyme de «référendum», de «référendaire» ? Qui méprise donc les Québécois ? - Vigile
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