Bernard Drainville a eu bien raison d’écrire [en octobre 2010->36083]:
«Bien que je ne sois pas toujours d'accord sur les idées et
propos véhiculés, j'encourage ce lieu de discussions et d'échanges parce
qu'il est tout à fait démocratique. La journée où l'on prônera la
violence, je me désengagerai.»
Et Louise Beaudoin aussi, et Agnès Maltais, et Jean-François Lisée et Louis Champagne, qui ont critiqué la présence de certains propos sur le site.
Le jour où l'on tiendra et cautionnera sur Vigile des propos exaltés, racistes ou antisémites, tous auront raison de quitter Vigile.net.
Mais ce n'est pas le cas. Comme ce n'était pas le cas quand Vigile a été
attaqué de la même manière par le site [JUDÉOSCOPE ->1560] en août 2006
(site aujourd'hui disparu).
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Le pouvoir juif existe, il est important, en Amérique et en Europe notamment. Il
s'exerce dans de nombreux domaines - géopolitique, politique,
économique, financier, culturel, etc. Des livres savants lui ont été consacrés, notamment [The Israeli Lobby and US Foreign Policy->18556], de John Mearshheimer (U de Chicago) et de Stephen Walt (Harvard). Il s'exerce avec âpreté souvent,
mais avec rigueur la plupart du temps.
Au Québec, personne ne conteste que le Congrès juif canadien s'est mis en travers de notre projet de libération
nationale en faisant une vigoureuse campagne pour le camp du Non en 1980 et en 1995. "Je crois que nous devrions être fiers d’avoir sauvé le Canada" - [Max Bernard (PC - 26 mai 1998)->32006]
Nous avons donc une double raison, nationale et internationale, de chercher à comprendre ce pouvoir et à le
nommer. Comme nous le faisons d’ailleurs lorsque nous parlons du pouvoir de Washington, de la Trilatérale, de Wall Street, ou de l’Islamisme. Le fait de traiter de ces propos aux aspects parfois sensibles ouvre la
porte à une certaine vulnérabilité.
Le lobby juif – les organisations comme le CIC -- a en effet l'accusation d'antisémitisme facile. Comme un coup
de tonnerre dans un ciel bleu. Du genre "Hit & Run". Du moins, il y a quelques années. Mais
l'expérience nous a montré les abus de l'intimidation.
Heureusement, les Québécois ont compris avec les années et sous la pluie
de textes souvent calomnieux, outrageux, tendancieux et malhonnêtes,
publiés par des Kay, Francis, Mordecai, etc., dans les G&M et les
Gazettes de ce monde, ont compris les tactiques et le caractère de ces
auteurs.
Par conséquent, ils sont moins intimidés. C'est une bonne chose.
***
Raison de plus pour redoubler de prudence – en notre cas, de « vigilance » -- lors de la publication de propos critiquant, non le lobby juif, Israël, les colonies juives ou l’action fédéraliste d’associations juives canadiennes, tous sujets parfaitement acceptables, mais de propos qui franchissent la frontière du débat en critiquant plutôt les juifs en tant que citoyens ou que communauté.
Ainsi, les textes controversés de Yvan Parent et de Robert Barberis-Gervais
ont été révisés et corrigés par moi aujourd'hui même. Les opinions en
question ont été retirées. Mais j'ai choisi de laisser le reste de ces textes en ligne
pour deux raisons simples:
1- ces textes "en matière délicate" avaient été publiés malgré tout dans
un but pédagogique. La lecture des commentaires qui suivent ces textes, et qui en plusieurs cas les contredisent vivement (ce que le CIC ni La Presse n’ont pas eu l’honnêteté intellectuelle de relever),
montre que j'ai eu raison.
Cependant je reconnais que j’aurais dû être plus strict, notamment en ce qui touche les allusions de M. Parent concernant les Protocoles des sages de Sion et que j’aurais dû refuser de publier. Cet aspect m'avait
échappé lors de la publication. (Vigile est une entreprise d’une seule personne) Je m'en excuse et serai plus vigilant à l’avenir.
Je ne voudrais
surtout pas entraîner les collaborateurs et les amis de Vigile dans les
dédales d'un affrontement, comme l'a fait en son temps la Grosse Poule
qui a pondu une motion de blâme unanime et sans débat...
Je tiens aussi à ce que Vigile, qui est avant tout un instrument d’échanges et de débats entre souverainistes québécois, puisse continuer à jouer son rôle sans devenir otage de controverses qui ne sont pas centrales à notre combat. Je sais trop que Vigile est un puissant instrument de diffusion que les fédéralistes nous envient et voudraient voir disparaître.
2- ces textes ainsi "purgés" et leurs commentaires valent encore aujourd'hui
la peine d'être lus. Cela vaut-il un appel au "boycott" de Vigile? Exiger plus serait, à mon avis, une atteinte à la liberté d'expression.
***
Aller plus loin dans les accusations, suggérer que Vigile privilégie et cautionne
une ligne éditoriale raciste, antisémite, c'est de la diffamation.
Personne ici promet des rivières de sang dans les rues de Montréal,
comme Galganov le promettait en son temps... «Le sang va couler
dans les rues tant que les séparatistes ne seront pas morts», a prédit
[Galganov lors d'une interview accordée au Edmonton
Sun->http://archives.vigile.net/pol/galganov/paquinappel.html]. La "haine" produit de telles choses, elle
est la volonté de nuire à l'Autre, jusque dans son existence.
Personne ici
n'entend interdire aux juifs l'accès aux professions libérales, à
l'éligibilité politique, etc. (Le Québec n'a-t-il pas été au contraire le premier, dans le Commowealth, à reconnaître les pleins droits à ses citoyens juifs).
Rien de cela dans Vigile.
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Par contre, ce que l'on retrouve, dans les accusations du CCI, c'est
une stratégie d'intimidation destinée à provoquer la ruine de Vigile.
Cela est tellement clair que l'on en est gêné pour le CCI.
C'est de la pure diffamation dans le but de détruire.
Et cela a un prix : une mise en demeure exigeant
une rétractation de la part du CCI à propos de la démesure de ses
accusations non-fondées. Il devrait en être ainsi pour le journaliste Joël-Denis
Bellavance qui aurait dû mesurer sa complicité dans cette stratégie
évidente. Et de Cyberpresse qui a publié son texte.
Mais si la bêtise mérite sanction, la justice, elle, n'est pas toujours abordable, ce qui fait que nous en resterons là!
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En terminant, j'apprends que dans leurs pages Facebook, des élus du PQ cités dans
l'article de Cyberpresse ont tenu à prendre leurs distances avec un
"Vigile contenant des propos antisémites". Je ne suis pas surpris...
un peu attristé qu’on ait mis en cause ma bonne foi, mais "presque convaincu" que cette mise au point d’aujourd’hui les rassurera.