MANIFESTE POUR UN QUÉBEC LIBRE ET SOUVERAIN

Il faut une pédagogie politique

Tribune libre

MANIFESTE POUR UN QUÉBEC LIBRE ET SOUVERAIN
« Il faut apprendre, non pas pour l’amour de la connaissance, mais pour se défendre contre le mépris dans lequel le monde tient les ignorants », Charlie Chaplin, extrait de Histoire de ma Vie (1964)
Dans Le Devoir du 21 août 2012 (http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/357335/au-moins-il-ne-rit-plus-a-twitte-amir-khadir) se trouve un article : « Il n’y a pas de gêne à parler de souveraineté, disent Aussant et Khadir ». Malheureusement, le contenu de cette souveraineté fait souvent défaut.
C’est un mal profond ce déni de contenu sur la scène politique qui n’inspire en rien tout le peuple québécois. Les partis politiques sont autoritaires, dogmatiques et rigides à l’image des monarchies et de l’Église du Crois ou Meurs ! Le peuple doit se soumettre à ce diktat en aveugle faisant office de patience jusqu’à se convaincre que le pays s’en vient. Que faut-il faire autrement ? Il faut une argumentation qui informe les citoyens de la réelle valeur du pays fondé.
Aucun parti politique - dit souverainiste - n’essaie même pas d'informer tous les citoyens sur ce qu’est la démocratie, la République du Québec, des modalités qu’offrent les institutions d’éducation, de santé, de loisirs et de sports ainsi que des emplois prometteurs pour les jeunes et tous les travailleurs dans un Québec souverain dont la symbolique reprendrait tout son sens.
Quand la Norvège s'est séparée de la Suède après 91 ans d’union en 1905, la dernière constitution norvégienne de 1814 a été mise en force. Ces 91 années ont renforcé et inspiré la détermination et la combativité des norvégiens qui vivent librement au quotidien cette réalité. Les experts légaux en Norvège vérifiaient chaque mot, chaque virgule, dans chaque législation venant de Stockholm et ont minutieusement fait leur travail. Ils n'ont pas cédé un pouce à la Suède durant cet accès à la souveraineté. La Norvège s'est comportée comme un État - non pas en un pays amoindri - et la nation n'avait pas de cinquième colonne comme au Québec.
Pour des raisons pécuniaires cette 5ième colonne vend son âme et le Québec à rabais et tourne le dos à sa patrie. Combien nous faudra-t-il encore de ces vires-capots à l’image de Guy Bertrand, Pierre-Marc Johnson, Lucien Bouchard, André Boisclair, François Legault et tous leurs semblables péquistes, libéraux comme Raymond Bachand et Raymond Garneau et, tous ces politiciens municipaux, ces associés au génie-conseil, du patronat, des syndicats ?
Durant tout le vingtième siècle, la Norvège tente d’émerger en tant que nation. La langue a été un enjeu politique majeur, comme ici au Québec. Des poèmes français et allemands ont inspiré les norvégiens, comme par exemple Hugo von Hofmanstal (1874-1929) - « La langue est tout ce qui reste à celui qui est privé de sa patrie. Mais la langue, il est vrai, contient tout ».
UN QUÉBEC QUI DÉPLOYE SES AILES… LA MARCHE À SUIVRE
Que faut-il faire autrement ? Promouvoir un référendum ? Non ! Il faut une argumentation (pédagogie politique) qui informe les citoyens de la réelle valeur du pays fondé qui se libère de ses entraves étrangères pour joindre le concert des nations et avoir droit à sa libre expression. Il faut réduire à néant ce mal intérieur (gêne) qui nous ronge dans la promotion du Québec.

1- Le Québec est un pays dans la forme et le fond. Sa langue est française. Il se doit d’être défendu et représenté, tel quel, tant de l’intérieur que sur le plan international et avec affirmation soutenue. Il a pour régime parlementaire l’essence d’une République sociale et démocratique. Il est fondé égalitaire entre les hommes et les femmes et laïque. Les pouvoirs législatifs, exécutifs, juridiques sont séparés.
2- Une constitution est le préalable à son émancipation et à son développement national tel que le veut le peuple québécois à partir d’une représentation élargie et de toute allégeance.
3- De nouveaux postes d’emploi sont fondés tels que ambassades et consulats à travers le monde dont un siège unique à l'ONU et dans toutes les autres organisations internationales d’importance et décisives.
4- Sont immédiatement créés de nouveaux emplois dans l'armée, l'aviation, la marine puis des garde-côtes ainsi que des agents de contrôle aux frontières. Le Québec aura une politique associative de développement, d’entraide et de pacification internationaux des conflits.
5- Le Québec développe en son sein une représentation de calibre international d’athlètes dans toutes les sphères de compétition sportive conduisant vers les jeux olympiques tant d’été que d’hiver. Tout le milieu académique y est mis à contribution.
6- Le Québec offre un soutien complet et d’accompagnement des artisans de la culture québécoise et universelle sur la scène internationale en y projetant l’âme de son peuple.
7- Le Québec introduit un programme de subventions pour tous les voisins francophones (Canada) qui veulent s’installer en son sein et y demeurer fiers et permanents.
8- Le Québec déclare dès maintenant qu'il exigera de la Cour internationale le remboursement par le Canada de sa dette due depuis 1840 - 1867 qui était de six millions cent quinze mille dollars. En 1995, cette somme s’élevait à plus de cent vingt-deux (122) milliards de dollars sans compter tous les intérêts composés à y ajouter. Dès lors, de son indépendance, ces calculs sont mis à jour.
9- Le Québec assume tous les services publics à sa population, récupérés du Canada.
10- Le Québec délivre une carte électorale des électeurs qui sert d’identification nationale.
11- Le Québec proclame des mesures législatives d’encadrement de toutes organisations non gouvernementales (ONG) et de communication publique. Ces organisations doivent rendent compte de la provenance de tout argent même de pays étrangers (y compris le Canada).
12- Vue l’importance tant historique qu’humaine des autochtones fondant notre état collectif actuel de peuple québécois, le Québec inscrit tous leurs droits et leurs privilèges ancestraux comme étant inaliénables et ce, dans la constitution québécoise.

Puis, une fois la discussion sur ces volontés collectives a commencée, informons tous les citoyens et les néo-québécois de la manière qu’ont été traités un grand nombre d’immigrants au Canada dans le passé sous un régime britannique soudé à l’Angleterre (perfidie de l’Albion). Il s’agit de Chinois reçus (1885 - 1923), d’Ukrainiens, de Bulgares, de Croates, d’Hongrois. Des Polonais, des Roumains, des Russes, des Turks et des Serbes (1914 – ‘20) ont également subi le même sort de la part de ce régime fédéral britannique. Il ne faut pas oublier du même coup les « Work-Camps » en 1930, les Italiens et les Japonais (1941 - ‘42) ainsi que les Indiens et les Pakistanais (perte de droit de voter).
Que dire de tous ces juifs qui ont été refusés aux frontières avec cette abominable inscription : « None is too many » ? Cette politique d’État a été servie au monde entier par l’État fédéral du British Dominion sous les autorités de Mackenzie King puis de R.B. Bennet. Il s’agissait de vie ou de mort devant l’antisémitisme et du massacre nazie entre les années 1920 – ‘48. Le Canada haineux agit de la sorte sans conséquence. Le Québec de tout temps fait mieux.
Le 11 avril 1807, Ézekiel Hart, un entrepreneur juif né en 1767 à Trois-Rivières a été élu à l'Assemblée législative du Bas-Canada. Louis-Joseph Papineau, un « Québécois français » a parrainé une loi en 1831, qui accordait les pleins droits politiques aux Juifs, vingt-sept (27) années avant nulle part ailleurs dans tout l'Empire britannique. Henry Nathan Jr., est devenu le premier membre juif canadien du Parlement fédéral, en 1872. Le Québec n’a surtout pas de leçon à recevoir de l’organisation B'nai Brith qui soutient dans les médias anglophones que le peuple québécois est antisémite tout en s’attaquant à sa culture et à sa langue française.
Le 4 septembre 2012, le Québec se trouve à la croisée des chemins comme jamais de toute son histoire en terme de décision politique quant à son devenir collectif. Le Québec est un pays qui n’attend plus que l’heure pour joindre le concert des Nations et y occuper un siège à l’ONU. Les fondements de son assise nationale sont des plus solides et ne demandent plus que la volonté politique de ses prétendants au pouvoir pour y arriver à ce pays qui ne ferait que rendre le monde meilleur par sa présence unique et active sur la scène internationale. L’Histoire québécoise est exemplaire. Le peuple québécois se doit d’être très fier des résultats atteints jusqu’à ce jour qui lui promettent un avenir grandiose. De tout temps les québécois ont su se définir dans un partenariat égalitaire avec les nations autochtones et, maintenant, avec tous ses immigrants qui accourent de par le monde entier en y partageant notre joie de vivre.
Nous lançons le défi à tous ces postulants au poste de député, de ministre et de chef éventuels de la prochaine Assemblée nationale du Québec à promouvoir cette pédagogie politique sous la forme ici rendue du MANIFESTE POUR UN QUÉBEC LIBRE ET SOUVERAIN et, le pays est à portée de main avec tous ses avantages des plus considérables pour tout le peuple québécois. Il en va d’un élan de la nécessité d’émanciper l’âme québécoise et du futur de sa jeunesse qui demande plus que jamais avoir droit d’être entendue en toute liberté. Complétons de la sorte NOTRE révolution amorcée dans les années soixante pour qu’enfin les québécois guérissent de cette névrose du « né pour un p’tit pain » et du « porteur d’eau ». D’autant viable que l’économie québécoise prendra son plein essor en visant plus que jamais son seul intérêt national plutôt que de subir les obstacles qui l’enfarge venant du Canada - qui a d’autres finalités que les nôtres.
Les auteurs du présent Manifeste sont :
MM. Johan Nachmanson et André La Boissonnière
Pour toute information, veuillez vous adresser à :
Johan Nachmanson (514) 934-6325 nachman@videotron.ca
André La Boissonnière (514) 846-0004 andre_labois@hotmail.com
Notes : - Sur Vigile (média alternatif) vous trouverez trois (3) textes déjà publiés sous le nom de Johan Nachmanson :
« La symbiose parfaite et naturelle entre la langue et la patrie » - Mémoire déposé à la Commission des États Généraux, 2001 ;
« When living in Sweden, speak Swedish » In Re : - National Post, 2001 ;
« B’nai Brith - une crédibilité douteuse ».


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé