L’indépendance du Québec est une urgence, dit Bernard Landry

L’ex-premier ministre Bernard Landry estime que l’indépendance est une urgence et que cela passe par l’élection du Parti québécois.

Actualité indépendantiste


Raphaël Dallaire Ferland - L’ex-premier ministre Bernard Landry estime que l’indépendance est une urgence et que cela passe par l’élection du Parti québécois.
À une semaine d’un possible déclenchement des élections provinciales, Bernard Landry a fait cette déclaration alors qu’il était l’invité d’honneur de la troisième édition des Lundis de l’indépendance, un rassemblement souverainiste organisé par le Nouveau Mouvement pour le Québec tous les troisièmes lundis de chaque mois.
En après-midi, Bernard Landry était au bord du Richelieu pour lever la première pelletée de terre d’un monument en l’honneur de Louis-Joseph Papineau. En soirée, il se prononçait sur la question nationale devant une centaine de personnes massées au deuxième étage du Gainzbar, à Montréal. « Papineau a déployé de fabuleux efforts pour que nous ayons la démocratie et l’indépendance. Il a réussi le premier objectif. Servons-nous de la démocratie que les patriotes nous ont laissée pour compléter le projet d’indépendance. C’est un devoir », a-t-il déclaré d’emblée.

L’organisateur Jason Brochu-Valcourt était catégorique : Bernard Landry n’a pas été invité pour prodiguer ses recommandations électorales. Mais sitôt le discours terminé, la question n’a pas tardé à fuser dans l’assemblée. « Il n’y a pas d’indépendance possible sans un parti au pouvoir pour organiser un référendum. » Après avoir émis ses doutes face aux chances de succès de Québec solidaire, Option nationale et la Coalition avenir Québec, il a opté pour le Parti québécois à mots couverts, presque à reculons : « De tous les partis indépendantistes, je n’en vois qu’un qui pourrait réaliser l’indépendance. Comme disait Jean Chrétien : Que voulez-vous… »

L’avocat et professeur s’est efforcé de prouver l’urgence de l’indépendance nationale en ratissant les thèmes de l’immigration, l’économie, la culture et la participation du Québec sur la scène internationale.

Il s’en est notamment pris à la « doctrine perverse » du multiculturalisme et au rapport Bouchard-Taylor. « Les immigrants doivent rejoindre le tronc culturel commun. Le temps n’est pas à la conciliation, mais à l’intégration fraternelle. »

Et d’ajouter : « C’est une imbécillité de dire que l’indépendance est un projet ethnique. C’est même suffisant pour se faire mettre à la porte de la CAQ ! », a-t-il lancé, aux grands rires de l’assemblée, en référence au candidat Kamal G. Lufti, limogé dimanche suite à un échange de tweets avec l’étudiant et militant Nader Daher.

Si M. Landry a fait valoir que la « dignité collective » primait l’économie dans le projet souverainiste, il s’est longuement étendu sur la santé financière de Québec : « Le Québec compte parmi les 30 nations les plus riches du monde. Mais quand on ajoute au PIB la répartition de la richesse, la culture, la sécurité et les chances d’accéder au bonheur, je n’ose pas le dire, mais nous dominons le monde. »

Bernard Landry a réservé ses derniers mots pour demander l’entrée du Québec dans le monde : « Notre drapeau est l’un des plus beaux au monde, surtout en hiver lorsqu’il flotte au-dessus de la neige et des rivières. Mais il est une rivière où il devrait être, mais ne l’est pas. Elle s’appelle East River et coule sur le bord du siège des Nations unies. Le jour où notre drapeau y sera, le monde entier aura compris qu’on a choisi la liberté. »


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