Bonne nouvelle... Revenons aux affaires courantes

La crise du PQ est terminée

Ce n'est pas la crise d'un parti, c'est une crise d'un peuple qui a mis sa confiance et son avenir dans un seul parti politique au lieu de tirer parti des événements.

Tribune libre

Ce qui semblait une crise n'était qu'une "crisette", de la fumée sans feu, un pétard mouillé. Un coup de baguette et voila le tour est joué, la crise au P.Q. est terminée.
Article du devoir: "Marois veut parler d'économie, pas de la crise au PQ".
Madame Marois: "Que Jean Charest dirige de plus en plus ses attaques contre François Legault et son parti putatif en oubliant le P.Q. ne me froisse pas. «C'est intéressant. Qu'il continue de parler de M. Legault, ça m'arrange, moi», a-t-elle noté. "
Il semble bien que ce qui fait trembler M. Charest, c'est François Legault et Mme Marois chef de l'opposition officielle s'en réjouit. Quand les projecteurs ne sont plus sur nous, soit que notre rôle est terminé ou que nous sommes dans l'assistance.
Revenons à une affaire courante, la loi 204. Un vote libre, se faisant par des gens libres, la purge des rangs du P.Q. le rend sans importance. Ce vote ne fera que nous confirmer l'alignement du P.Q. dans sa vision de gestion des contrats publics et parapublics dans un système supposément démocratique. Jeu de mots oblige, avec ce genre de projet de loi privé, les lois sont maintenant en partenariat privé, public. C'est la nouvelle gouvernance péquiste.
Il fallait le dire.
Cela confirme en tout point les propos de M. Nestor Turcotte à l'effet que le P.Q. se fait lui-même Hara Kiri.
Maintenant c'est clair, la nouvelle gouvernance provinciale du P.Q. rencontre très bien les suggestions de l'étapiste M. Morin, le fidèle protecteur du fédéralisme; suggestions encore renforcées par sa dernière lettre dans Le Devoir intitulée : "Crise au Parti québécois - Embardées suicidaires".
La vrai signification de la phrase "Un prochain référendum dans des conditions favorables" se traduit par : "on ne veut plus de référendum, donnons-nous au moins l'assiette à beurre". Le fédéralisme a retrouvé son fidèle allié M. Morin et le P.Q. lui assure un statuquo constitutionnel.
À défaut d'un pays, serions-nous en train de trouver notre liberté? Certes que je n'abandonne pas le désir d'un pays et je voterai toujours en ce sens mais je sais très bien que ce n'est pas avec le PQ que nous allons vers ce pays. Ce n'est pas la crise d'un parti, c'est une crise d'un peuple qui a mis sa confiance et son avenir dans un seul parti politique au lieu de tirer parti des événements. La vague orange ne serait-elle pas un de ces événements précurseurs du changement?
La vie continue, elle est belle; même si Montréal s'enlaidit, le pays devient de plus en plus beau.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2011

    Le problème avec QS, c'est qu'il attire une frange de gauche non souverainiste - ou ex-souverainiste - lors des élections. La gauche francophone, voire anglophone «ouverte» sur le Québec, tend - à petite échelle - à voter QS.
    Je connais plusieurs anciens souverainistes mous qui aujourd'hui sont fédéralistes et qui votent QS. Leur vote passe à gauche, mais il n'est pas souverainiste. Comme QS ne peut prendre le pouvoir, c'est là qu'ils vont.
    Vous risquez de vous retrouver gros-jean-comme-devant si la tendance se maintien. De belles discussions à venir au sein de QS, suite à la mort annoncée du Bloc et de l'hystérie pro NPD des Québécois, qui laisse présager une névrose collective plus profonde qu'on ne le croyait. Ouf! Le PQ est hyper médiatisé, mais un jour viendra le tour à QS quand la gauche résulument indépendantiste se retrouvera face à la gauche multiculturaliste et altermondialiste pour qui le Québec est un peuple refermé sur lui-même.
    Désolé Jeannot, mais vous devrez choisir: le Canada version NPD, ou le Québec. Et ce que vit le PQ, QS le vivra, mais en pire. Avec quel résultat: face à l'impossibilité de faire avancer la cause nationale vers l'indépendance, QS pourrait se décider à rejoindre un combat plus «vaste», celui de la gauche canadienne tout en insistant sur le droit du Québec à l'autodétermination.
    Vous méprisez le PQ? Soit, j'en suis un membre non pratiquant, mais croyez moi, je connais la gauche: j'en suis. Si je ne suis pas avec QS, sachez avant tout que pour moi, c'est la construction de la nation et de notre État qui prime avant. Justement pour que les valeurs de gauche aient une chance de s'épanouir. Quand vous dites que les PQ est une merde, vous niez l'importance de construire la nation. Blastez le PQ, vous aidez la CAQ, un centre-droit un peu natinaliste.
    Le PQ actuel me déçoit, mais pas totalement. QS est plus près de ce que je suis, au plan social. Et Qs me déçoit sur la question de l'identité, et sur sa timidité concernant la souveraineté.
    Jeannot, vous êtes sérieux quand vous descendez le PQ avec vos canons de 20 mm, quand vous dites qu'il n'est pas suffisamment indépendantiste et pas assez à gauche? QS serait-il plus indépendandfiste, quoique plus à gauche?
    Cher Jeannot, vous détestez le PQ, point c'est tout. Le parti pour qui vous votez vivra d'intenses perturbations.
    Vous vous réclamez de l'indépendance, et vous faites la leçon à ceux qui se sont battus en 80 et en 95?
    PQ, ennemi principal? C'est comme ça que Hitler a profité des querelles violentes entre les sociaux-démocrates et les communistes en Allemagne. Vous savez la suite. Soit vous contribuez à la solution, soit vous contribuez au problème. Me semble que vous n'êtes pas très aidant...
    J'en ai assez marre gérants d'estrade qui tirent à boulet rouge sur le parti qui à oeuvré à notre émancipation. C'est raté Jeannot, je vous souhaite bonne chance avec QS, un parti infiniment plus séparatiste et à gauche que le PQ (le lecteur comprend que j'ironise). Je vous souhaite bonne chance de convaincre les altermondialistes du NPD (et de QS) de prendre en considération la question des nations minoritaires.
    Et ben oui, le PQ vit une crise. La crise du PQ n'est pas celle du parti. C'est celle du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2011

    Monsieur Duchesne
    Dans mon premier paragraphe, je ne parle pas de voter pour le PQ; c'est fini avec eux depuis longtemps! Je parle d'affirmation et d'indépendance nationale pour nous sortir de ce bordel politique provincialiste sans issue et présentement, aucun parti politique ne peut nous amener vers l'Indépendance. Seule l'arrivée d'un nouveau parti voué à cette cause peut nous y amener; c'est ce que je dis dans mon dernier paragraphe.
    André Gignac 15/9/11

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2011

    M. Duchesne,
    Ceux qui ne passent pas sur Vigile « sans voir et entendre comme un automate » depuis 4 ans savent que O est le diminutif de Ouhgo, auteur identifié de plus de 100 billets et pas du tout sujet à « l’acceptation à ce qu’une majorité soit traitée en minorité ». Ceci dit pour faire baisser le ton à une argumentation voulue modérée.
    C’est en lisant M. Linteau, historien de la ville (Rue Ste-Catherine) qu’on réalise que la bourgeoisie anglaise a agi à Montréal comme au Canada : installé M. Viger comme premier maire, qui s’occupait d’assécher les marais autour du port pendant qu’eux, ils recouraient aux architectes mondiaux pour dessiner les grands parcs et les avenues cossues de Westmount. Pas de laideur de ce côté. Et quand ils auront réussi à étrangler cette « majorité » de langue française de l’Est, déjà sous éduquée, les émissaires de Ottawa sauront bien y mettre les fonds pour en faire une magnifique cité moderne, incluant le Parc olympique. (ce n’est pas un souhait mais une prévision) Si vous aimez bien regarder et entendre, vous le savez.
    Quant à (et non tant qu’à) votre conclusion, elle est encore plus « en acceptation » que la mienne : si j’ai confiance que nous la reprenions en main pour le 375, vous la voyez canadianisée en entier pour son 400ième. Or, là-dessus, je ne vous donnerais pas tort puisque le conquérant, si minoritaire soit-il, a toujours été en possession des moyens de nous imposer sa loi : éducation,(classement de McGill par rapport à UdeM) média, haute finance et contrôle de la politique. Depuis 1995, PQ infiltré. Ce qui étonne, c’est que notre petit groupe de résistants n’ait pas encore ses ordinateurs brouillés. Nos jeunes l’ont compris et ils tentent de s’en distraire en regardant des commotions cérébrales à l’aréna.

  • Jeannot Duchesne Répondre

    15 septembre 2011

    @M. Gignac
    Pour votre premier paragraphe je suis bien d'accord avec vous mais je refuse de donner mon vote à un parti qui a trompé la population sous prétexte que le méchant loup M. Charest va reprendre le pouvoir. Je suis membre de Q.S. et je voterai Q.S. même si les libéraux devaient être reportés au pouvoir.Voter par peur ou par dépit, NON merci.
    Dans l'affaire de la Caisse de dépôt, le P.Q. et Madame Marois se sont satisfaits assez facilement des explications des Libéraux et des gestionnaires de la Caisse. Maintenant à la suite de l'enquête Duchesneau au ministère du transport, la critique du P.Q. sonne l'urgence d'une commission avant que des preuves ne disparaissent! Les preuves à la Caisse de dépôt seront bel et bien disparues. Pourtant Mario Dumont avait sonné l'alarme dès la campagne électorale, concernant les déboires de la Caisse. L'opportunisme électoraliste du P.Q. a fait que seule la tête de M. Dumont était sur le billot. Madame Marois nous sert la même sauce avec les yeux de Charest sur Monsieur Legault. Est-ce que ce sera plus payant cette fois ci?
    Pour votre deuxième paragraphe je suis assez d'accord avec vous sauf pour le dénigrement du peuple québécois. Quand on nous trompe, qu'avons-nous à nous culpabiliser? Ce ne sont pas nos adversaires fédéralistes qui nous ont trompés le plus. Oui, il y a quelque chose qui accroche avec ce peuple, c'est la peur. C'est encore sur ce sentiment négatif qu'on nous demande de voter en bloc pour le P.Q. de peur que les libéraux ne reprennent le pouvoir. Non merci.
    Quand le peuple en aura assez, les choses changeront et elles ont commencé à changer à la dernière élection fédérale, la peur n'y était pas. Ce qui c'est passé, ce n'est pas le refus de l'indépendance, pas plus que l'acceptation de rester dans le Canada, ça été un désaveu total des connivences bloc-conservateurs qui duraient depuis des années. Combien de fois le Bloc a sauvé le parti conservateur sous prétexte de travailler pour les intérêts du Québec? Ça nous a amené à un cul de sac politique. Le peuple a tranché, ça suffisait. Moi j'avais voté Bloc.
    Si le N.P.D. ne remplit pas son mandat d'opposition et que ses députés demeurent incognitos au Québec, ce qui semble bien en voie de s'avérer, en plus de la récupération N.P.D. par les libéraux, il y aura une première et souhaitable scission entre le Québec et le Canada.
    Tirer parti des événements et même les provoquer c'est le mieux que le peuple québécois peut faire et ça semble bien fonctionner. Le premier événement avant-coureur d'un changement depuis la prise du pouvoir du P.Q. en 1976, a été la dernière élection fédérale, le reste n'a été que des corolaires de la duperie des embourgeoisés péquistes, des placeurs de points sur les i, des déménageurs de points, de virgule et de point-virgules et des scribes de minutes. Aucun tacticien parce que sans cause.
    Les sans-culottes avaient une cause, notre cause n'a pas de culotte, tous les politiciens lui ont passé dessus. Nous avons eu trop de père Ovide tel que Claude Morin. Il ne reste que le peuple et c'est bien là que toute révolution commence.

  • Jeannot Duchesne Répondre

    15 septembre 2011

    @M. Dubé
    S'il y a quelqu'un qui joue à l'autruche et qui trompe, c'est bien le P.Q.. Je n'ai jamais abandonné l'idée de promouvoir le pays; mais ce sera sans le P.Q.
    Comme vous dites l'opportunité de relance se présentera surement.

  • Jeannot Duchesne Répondre

    15 septembre 2011

    @O
    Désolé de vous décevoir mais mes critères pour dire que Montréal s'enlaidit, dépassent les seuls cônes oranges, les viaducs en décrépitude et les nids d'autruches (pour être vraiment réaliste).
    Vous passez probablement dans la ville sans voir et entendre comme un automate, métro-boulot-dodo mais moi j'aime bien regarder et entendre. Oui il est préférable de la regarder à la télé.
    Il n'y a pas de vision d'ensemble du développement urbain, on est toujours en réaction à corriger et à entretenir ce qui devrait disparaître ou à être restructurer. Il faut forcer les gens pour prendre le transport en commun par les mesures punitives que sont les nouvelles taxes et le détournement de la circulation parce que les mesures incitatives ne fonctionnent tout simplement pas et qu'il n'est tout simplement pas avantageux en temps et en coût de l'utiliser.
    L'architecture est copiée à la pièce sur les villes américaines. Je me demande si l'école d'architecture n'est tout simplement pas une spécialisation du dessin technique à partir de plans empruntés.
    Tant qu'à la langue Monsieur ou Madame "O" je n'ai pas besoin d'aller dans l'ouest et au centre ville pour y être confronté quotidiennement et cela déborde même les ponts. D'un ton sec et agressif j'ai été obligé à deux occasions d'exiger que les commis au comptoir postal de Greenfield-Park s'adressent à moi dans ma langue qui leur avait bien été signifiée. Pour ce qui est d'après 1760, la majorité de ses habitants étaient francophones et c'était une ville francophone. On sent votre acceptation à ce qu'une majorité soit traitée en minorité, doit-on en tenir rigueur à la minorité?
    Vous aurez surement une ville plus belle au 400 ème et qui sait, elle sera peut-être à l'image de son pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2011

    Monsieur Duchesne
    Le Québec est devenu une maison de fous! En refusant de regarder la réalité en pleine face et de se prendre en main comme tout peuple normal, on laisse, depuis 8 années, un gouvernement corrompu jusqu'à l'os dilapider notre bien public (perte de 40 milliards à la Caisse de Dépôt, ventes de feu de nos ressources naturelles aux oligarques avec des redevances minables, immigration massive pour nous assimiler, détérioration de notre langue, hôpital universitaire pour la pauvre minorité anglophone du West Island etc...et j'en passe!) et on ne rouspète même pas. Plus colonisé que ça tu meurs!
    Ce peuple est psychiquement très malade; il y a une faille psychologique à prendre conscience et ça urge!!! Il y a une limite à s'autodétruire comme nous le faisons actuellement. Nous avons été leurré depuis 1760 par nos politiciens québécois qui ont toujours collaboré avec notre colonisateur ou envahisseur. La venue d'un nouveau parti vraiment indépendantiste presse avant que notre lutte
    pour le pays du Québec devienne irréalisable avec toutes ces embûches et magouilles que les oligarques et leurs entremetteurs fédéralistes, nos politiciens vendus et corrompus, nous font subir.
    André Gignac

  • Antoine Dubé Répondre

    15 septembre 2011

    J'aimerais vous croire mais je ne le crois pas. Peut-être dites vous cela pour nous faire réagir et bien je réagis.
    Dans une tempête certains individus ont tendance de jouer à l'autruche mais moi je préfère regarder la réalité en face.
    Le P.Q. peut se contenter de réagir qu’à l'actualité mais le mouvement souverainiste ou indépendantiste pas.Il devrait faire quelque chose de positif pour se ressaisir si non il est appelé voir son poids diminué.
    Il faudrait voir cette crise comme une opportunité de relance.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2011

    "même si Montréal s’enlaidit"...??
    ...affirmation douteuse! Si on parle des cônes orange, on est simplement dans l'impatience parce que dans 5 ans, pour célébrer son 375ième, Montréal sera devenue Nickel! À moins que Québec et Ottawa se liguent pour juguler ce chantier de tout ce qui a été négligé.
    ...par ailleurs, si on parle de l'anglicisation... c'est de mauvaise foi. L'anglicisation de Montréal (qui ne fut jamais réellement française après 1760) ne prédit pas l'enlaidissement. Suffit de voir les moyens financiers déployés dans l'ouest: si on s'y rend moins souvent, on peut apprécier l'émission de Martin Fournier (Montréal bouche à bouche) sur Évasion, dim. 21res. Comme il a fait à Paris, l'animateur facétieux nous fait voir les quartiers de la ville par ses bouches de métro. Et sa recherche historique autant que géographique en font un incontournable.