La frontière ne dérougit pas

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La campagne fédérale fait l'impasse sur l'incessante déferlante migratoire


Alors que les politiciens fédéraux en campagne électorale débattent de la question de l’immigration et des demandeurs d’asile, l’activité est intense ces jours-ci à la frontière avec les États-Unis.


Plusieurs sources ont indiqué à TVA Nouvelles que, depuis l’été, ça ne dérougit pas sur le chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle. On y dénombre entre 50 et 60 passages irréguliers chaque jour. Il y a donc plus de 1000 demandeurs d’asile qui, chaque mois, arrivent par autobus au centre-ville de Montréal, rêvant de la citoyenneté canadienne et d’une meilleure vie. 


Ils proviennent du Salvador, du Mexique, du Soudan et d’Haïti pour ne nommer que ces pays. On les héberge temporairement au YMCA de la rue Tupper, à Westmount, et même dans l’ancien hôpital Royal Victoria, à Montréal. 


Le YMCA héberge entre 1000 et 1200 migrants au quotidien. Pas trop d’inquiétudes auprès des autorités qui gèrent l’hébergement, car il y a encore des places disponibles pour accueillir ceux-ci temporairement. 


Dans le récent Face-à-Face 2019 diffusé à TVA, le chef du NPD a indiqué que son parti souhaitait suspendre l’entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs. 


Cela ferait en sorte que les demandeurs d’asile en provenance des États-Unis auraient à adresser leur demande en passant par un poste frontalier officiel plutôt que de traverser la frontière via le chemin Roxham. Yves-François Blanchet, du Bloc québécois, partage ce point de vue. 


Les conservateurs, eux, veulent modifier l’entente qui ferait en sorte que les demandeurs seront retournés aux États-Unis, c’est-à-dire dans leur premier pays d’accueil. De son côté, Justin Trudeau affirme que le système actuel en place fonctionne.




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