Le rôle des médias mainstream, médias à la solde de l'élite économique et politique capitaliste internationale, est de maintenir l'illusion de la normalité chez la population.
Récemment, Vigile a publié plusieurs articles en relation avec le rôle des médias corporatifs dominants. Ces médias, comme il a été fait mention, sont là pour conditionner l'opinion publique dans le sens qui fait l'affaire des possédants.
Cela confirme l'opinion de l'humaniste anglais du 16e siècle Thomas More qui disait dans son célèbre ouvrage « L'Utopie »:« Lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois. »
Il est à noter que More affuble l'élite riche du vocable de « conjurés ». Ce qui dénote une union de cette élite travaillant ensemble vers le même but. Et More ajoute que cette élite riche utilise « toutes les ruses et par tous les moyens possibles » pour arriver à ses fins.
Sachant qu'au cours de l'histoire, cette élite est plus souvent qu'autrement arrivée à ses fins, il va sans dire qu'avec ces moyens modernes de communication que sont les médias mainstream, cette élite possède davantage d'outils pour conditionner la population qu'à l'époque de Thomas More.
Ceci dit, sous le couvert de la « normalité », cette élite prospère pendant qu'une majorité s'appauvrit.
Cependant, le cosmos est harmonie et il est fait pour supporter une société harmonieuse. Il n'est pas étonnant dans ce contexte de voir la nature déchaînée. Les catastrophes naturelles semblent être en augmentation partout dans le monde:
http://guardianlv.com/2012/12/el-salvador-hit-with-5-1-earthquake-while-the-flores-sea-was-shook-by-two-4-7s/
http://guardianlv.com/2012/12/japan-just-hit-with-third-earthquake-today-as-177-earthquakes-have-peppered-the-western-pacific/
http://investmentwatchblog.com/ecuador-tungurahua-volcanic-eruption/
Mais les médias mainstream n'en parlent pas beaucoup, eux qui sont occupés à entretenir l'illusion de la normalité.
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5 commentaires
Marcel Haché Répondre
20 décembre 2012J’ai beaucoup apprécié votre texte. Je partage en partie votre point de vue. Mon commentaire part de l’infiniment petit, mais je crois qu’il rejoint votre texte sur l’infiniment grand du cosmos...
J’avais été impressionné il y a deux ans par l’élan de générosité de cette voisine qui avait rempli son auto de toutes sortes d’objets d’usage domestique, et qui s’en allait les donner, à ce qu’elle nous expliquait le plus simplement qui soit, à des victimes d’un feu. C’était moins la quantité d’objets que le naturel du geste qui m’avait impressionné. Je m’étais dit que, même en Floride, la solidarité existait.
C’est juste une impression, à partir d’une minuscule expérience, que je vous livre ici pour ce qu’elle vaut, si elle vaut quelque chose : il y a une solidarité « américaine », aussi indéniablement qu’il y a des armes en circulation aux U.S.A. Mais il m’arrive souvent de trouver, sans doute comme vous, que cette solidarité trouve difficilement à s’exprimer, là ou elle pourrait et devrait le faire avec naturel.
Les médias américains ont une grande part de responsabilité à cet égard. (Icitte aussi). Ils filtrent l’émotion si puissamment, banalisant, insensibilisant tout (en boucle), jusqu’à éradiquer toute solidarité (et la solidarité, c’est d’abord le cœur, ensuite l’idée), de telle manière que, finalement, seulement de très grandes catastrophes soulèvent encore les cœurs, et encore, seulement si elles sont proches et suffisamment grandes pour faire la Une. La tentation est grande alors de faire des affaires avec la Une…
L’indignation n’est pas à proprement parler la solidarité. La première peut mener à la seconde, certainement, mais peut aussi ne pas y mener tout aussi certainement, si l’indignation dans lequel le Système est capable de nous maintenir à profit, i.e mobilisés, (les occasions ne manquent pas…d’autant que les mobilisés participent volontiers à la négation de leurs besoins), au profit d’un État, lui-même au service d’une Société mobilisée à fond contre tout changement qualitatif. La culture du chacun pour soi EST la culture de cette Société. Celle des armes est une désespérante sous-culture.
Le Québec participe à cette Société nord américaine. Que les armes y circulent ou pas ne fait pas une si grande différence à l’intérieur du grand Tout américain. C’est cette Société devenue totalitaire et dangereuse, qui est capable de mener des guerres très loin de chez elle, sans réelle menace pour elle-même par ailleurs, précisément parce qu’il n’y a plus guère à l’intérieur d’elle aucune opposition ni menace à son ordre, l’indignation quotidienne *, récupérée à profit, étant substituée à la solidarité.
Au moment de son départ avec tous ses cadeaux, la voisine mentionnée précédemment n’était pas « indignée » le moins du monde. Le feu en question était passé rapidement sous les radars des médias, mais il lui semblait quand même tout simplement naturel d’aider ceux qui avaient beaucoup perdu. Elle aurait sans doute été bien surprise d’apprendre qu’elle était une révolutionnaire, quand bien même elle avait acheté tous ses trucs chez Walmart.
Un dernier mot sur l’indépendantisme qui ne semble pas beaucoup vous tenir à cœur : la gauche ayant été avalée par le système, cette Cause demeure ici le dernier grand Refus des individus, mais hélas, hélas, le dernier quartier aussi de tout un peuple manipulé, méprisé parfois même par des indépendantistes, ceux de gauche n’y faisant pas exception, hélas. Cette cause demeure le plus formidable des paris que des individus puissent tenir ici, le Refus le plus net et le plus révolutionnaire qui soit fait à cette Amérique du Nord immobile, toujours et encore mobilisée pour rien. Pour rien !
* Je suis tenté de croire qu’un québécois s’indigne maintenant plus souvent en un mois que nos ancêtres pouvaient le faire durant toute une vie.
Archives de Vigile Répondre
19 décembre 2012Nos décideurs politiques sont là pour faire faire de l'argent à nos décideurs économiques. Ils sont de connivence.
Pour ces décideurs, le rôle du citoyen est de produire le plus possible au salaire le moins avantageux possible et de dépenser le peu qu'il peut gagner à acheter les produits que les riches ont à vendre et jusqu'à s'endetter pour ce faire.
Voilà à peu près la vision sociale de nos décideurs.
Pas étonnant qu'avec de tels décideurs, il n'existe toujours pas de revenu universel afin que tous puissent vivre décemment et heureux.
Archives de Vigile Répondre
18 décembre 2012Bonsoir M. Bélisle,
Votre article " Le cosmos dans tous ses états " est
actuel et réel. Il est tout aussi actuel et réel que la
loi de " cause à effet ". Les médias ne conditionnent
plus l'opinion publique. Les médias à la solde de
l'élite économique et politique internationale sont
des empereurs nus qui ne savent pas qu'ils sont nus.
Et leurs serviteurs également.
Archives de Vigile Répondre
18 décembre 2012Monsieur Charbonneau,
Vous êtes de ceux qui ont écrit récemment sur Vigile à propos des médias corporatifs ou "mainstream".
Dans mon article, j'essaie de démontrer que le but principal de ces médias mainstream est d'entretenir l'illusion que nous vivons dans une société normale alors que ce n'est pas le cas.
On monte en épingle certaines nouvelles pour pouvoir passer sous silence d'autres nouvelles pourtant beaucoup plus importantes pour le monde, l'avenir du monde, la vie en société, la justice etc...
Je sais que vous êtes encore plus au courant que moi de cette situation.
Pour ce qui est de Thomas More, je le trouve très inspirant. Son ouvrage classique "L'Utopie" est un guide pour la vie en société. Le sous-titre de l'ouvrage est d'ailleurs "Traité de la meilleure forme de gouvernement".
Serge Charbonneau Répondre
18 décembre 2012Ah ! Mon dieu, son allah !
Dans quel monde vivons-nous !
Thomas More au 16e siècle... Mais c'est décourageant !
La nature humaine serait ainsi faite !
Heureusement, lorsqu'on observe ces Pays de l'Amérique du Sud, il semble subsister des valeurs plus nobles, plus humaines, moins "économiques" !
Mais le monde...
Le monde...
Quelle tristesse toutes ces guerres et toutes ces tueries !
Le monde...
Qui donc mène ainsi le monde ?
Serge Charbonneau
Québec