par Mick Napier *
Site ouèbe de la Scottish Palestine Solidarity Campaign (Ecosse – Grande-Bretagne)
traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Un (jeune) Palestinien (Hisham Abu Dheim, ndt) a abattu (au kalachni) huit étudiants israéliens dans un centre de formation d’un mouvement de colonisation. Des centaines d’étudiants de ce séminaire (yéshiva, ndt), quelques instants après, scandaient : « Mort aux Arabes ! » devant le portail de leur centre de formation [1]. Ce détail semble avoir échappé aux cameramen de la BBC.
Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, dans le sillage de Bush, s’empressa de condamner « les assassinats » de ces Israéliens, « perpétrés » dans ce centre de formation de colons [2]. Cela contraste avec le silence de tombeau observé par le gouvernement britannique durant les récents massacres perpétrés par Israël dans la bande de Gaza.
La BBC aurait voulu nous faire gober que la yéshiva Mercaz HaRav serait une école ordinaire, où des « étudiants en religion » [3] poursuivraient des études théologiques quelque peu ésotériques. En réalité, le Mercaz HaRav est le principal centre de formation et d’éducation du mouvement israélien fanatique de colonisation Gush Emunim [héb. Armée des Croyants, ndt], que le quotidien britannique The Independent qualifie (observez l’euphémisme) de « mouvement de colons controversé ». Beaucoup de diplômés du Mercaz HaRav viennent grossir les rangs du Gush Emunim [4] qui organise des agressions contre les Palestiniens à partir des colonies réservées aux seuls juifs, dans l’ensemble de la Cisjordanie, dans le cadre de son objectif déclaré de déposséder les Palestiniens des 100 % de la Palestine [5].
L’organisation-mère, le Gush Emunim, est armé jusqu’aux dents, et perpètre les crimes les plus révoltants contre des Palestiniens innocents dans toute la Cisjordanie [6]. J’ai personnellement pu visiter le village palestinien de Yanun après que des colons y aient lavé leurs chiens dans la source d’eau potable alimentant sa population [7]. C’est une idéologie moyenâgeuse, qui marche main dans la main avec des tactiques moyenâgeuses : les colons d’Hébron empoisonnent les puits des villages palestiniens en y balançant des poulets en décomposition avancée. Ils battent les Palestiniens, quand ils ne leur tirent pas dessus, ils empoisonnent leurs moutons [8] et de manière générale, ils se comportent comme les brutes épaisses qu’ils sont. Un diplômé notoire du Mercaz HaRav, le rabbin Moshe Levinger, qui fonda les colonies de fanatiques à Hébron, était un psychopathe tellement vicieux à l’égard des Palestiniens qu’il fut même accusé d’avoir tué un Palestinien par un tribunal israélien, ce qui lui valut une peine de trois mois exécutoires d’emprisonnement [9]. Le rabbin Levinger fut également convaincu d’agressions non-provoquées contre des femmes et des enfants, et c’est là une chose notable, car les colons jouissent ordinairement d’une impunité totale [10] ; il faut savoir que plus d’un Palestinien s’est vu condamner par les autorités israéliennes au motif de « s’être auto-tabassé » à proximité de colonies israéliennes !
La philosophie du Mercaz HaRav, c’est le mépris pour tous les Gentils [les Gentils sont les non-juifs, ndt], et pas seulement pour les Arabes. Cette yéshiva fut fondée par le rabbin A.Y. Kook, puis reprise par son fils, le rabbin T.Y. Kook. La manière dont de jeunes esprits sont formatés [oups : « formés »…] par cette yéshiva peut être déduite d’une des illuminations spirituelles d’A.Y. K., selon qui « La différence entre une âme juive et les âmes de non-juifs – de tous les non-juifs, à leurs différents niveaux (inférieurs) – est plus grande et plus profonde que la différence existant entre une âme humaine et les âmes des animaux du cheptel » [11]. La classification opérée par Kook des Palestiniens dans la catégorie des non-humains permet aux diplômés du Mercaz HaRav d’ignorer de manière expédiente ces commandements emmerdants qui prohibent le vol, l’assassinat et la convoitise.
Dès lors que les non-juifs sont similaires aux espèces animales, dans la vision du monde de Kook, la notion même de droits de l’homme présidant aux relations entre juifs et non-juifs est tout naturellement répugnante, pour ses émules ; les droits humains ne figurent décidément pas dans le syllabus du Mercaz HaRav. Le dieu primitif des Kook ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de leurs homologues américains chrétiens fondamentalistes. Les deux groupes de fondamentalistes croient dur comme fer que la venue du Messie est imminente (ils s’opposent sur la question de savoir s’il s’agit d’une première ou d’une seconde visite, ainsi que sur celle de savoir qui tuera qui ou qui dominera qui, ce moment fatidique étant arrivé…), mais ils tombent d’accord pour dire que les formes habituelles de la décence humaine n’ont plus cours. Pour des raisons qui n’ont pas à nous préoccuper ici, le commencement de l’ère messianique rend possible l’activation de la Loi, telle que l’a exprimée un autre rabbin labellisé Gush Emunim de triste réputation, Shlomo Aviner, à savoir : « Alors que D.eu requiert des autres nations ordinaires d’obéir à des codes abstraits de justice et de droiture, de telles lois ne s’appliquent pas aux juifs ». [12]
La suspension desdites « telles lois » s’étend jusqu’au droit, pour les non-juifs, de vivre et de respirer. Le rabbin Yitzhak Ginsburgh, autre chef colon, s’est livré pragmatiquement à cette interrogation rhétorique : « Si un juif a besoin d’un foie, peut-on prélever le foie d’un innocent non-juif afin de sauver le juif ? » [13]. Il a répondu, bien sûr, par l’affirmative, corroborant ainsi une théologie israélienne fondamentaliste qui devrait faire réfléchir à deux fois quiconque aurait l’envie d’amener ses gamins en vacances à la mer en Israël. Les Palestiniens se doivent de prendre les théories de Ginsburgh parfaitement au sérieux, toutefois, car ce savant rabbin est à la tête d’un gang de colons lourdement armés [14], anciens élèves de la yéshiva Mercaz HaRav.
Ginsburgh a également justifié un massacre particulièrement réussi de musulmans, à savoir l’assassinat de vingt-neuf fidèles hébronites en prière à la mosquée Al-Ibrahimi, sur le fondement religieux selon lequel il est permis à un juif de tuer n’importe quel non-juif, car cela n’est pas considéré comme un crime. Il a ajouté, au cas où tout le monde n’aurait pas bien compris le message, que le fait de tuer y compris des Palestiniens innocents afin de se venger est une « vertu juive ». Un autre diplômé du Mercaz HaRav, le rabbin Dov Lior, en 2004, enseigna à ses adeptes colons – les parents des jeunes tués à la yéshiva la semaine dernière – que les forces armées israéliennes d’occupation sont autorisées à tuer des Palestiniens innocents [15]. On le constate : c’est à partir d’une unique partition, tous en chœur, que les pensionnaires du Mercaz HaRav entonnent leur hymne à la sauvagerie.
Les diplômés du Mercaz HaRav ne croient pas seulement qu’ils peuvent se servir de votre foie, ou de celui de n’importe quel Palestinien passant par là. Les Gentils peuvent, eux aussi, être amenés à servir la science. Le Procureur général israélien a dû intervenir afin d’empêcher l’élection du rabbin Lior à la plus haute instance religieuse [ top religious body ], à la suite des inquiétudes suscitées par sa proposition publique d’utiliser des « terroristes » arabes capturés à des fins d’expérimentations médicales [16]. (Précisons que le Gush Emunim considère que TOUS les Palestiniens sont des « terroristes »). Lior est connu pour être le premier disciple de Kook fils. Notez que ce Lior a dû être stoppé par des méthodes administratives après qu’il se fut assuré suffisamment de voix de ses partisans en vue de son accession au Conseil Rabbinique Suprême d’Israël.
Lior a reconnu un frère spirituel dans l’Américano-Israélien Baruch Goldstein, qui assassina vingt-neuf fidèles palestiniens (et en blessa cent-cinquante autres) dans la mosquée d’Hébron. Lior prononça l’homélie suivante à la mémoire de ce criminel de masse : « Goldstein était plein d’amour pour ses frères humains. Il s’était consacré à aider autrui. » [17].
L’idée d’utiliser des Arabes comme cobayes pour des expérimentations médicales aurait dû faire tilt. Israel Shahak et Norton Mezvinsky, dans leur ouvrage Jewish Fundamentalism in Israel, suggérèrent une piste : « Les similarités entre la tendance du messianisme politique juif et le nazisme allemand sont aveuglantes. Les Gentils sont, aux yeux des messianistes, ce qu’étaient les juifs, à ceux des nazis » [18]. Si vous pensez que l’idée de piquer les organes des gens est un péché mignon exclusif de l’étudiant de yeshiva moyen, sachez que l’idée que les colons du Gush Emunim se font des loisirs, après leurs études éreintantes à leur yéshiva, consiste à orner les maisons palestiniennes, à Hébron, d’inscriptions : « Les Arabes dans les chambres à gaz ! » [19].
Les colonies israéliennes dans lesquelles le Mercaz HaRav envoie ses diplômés sont des centres de pouvoir militaire et de domination des Palestiniens de Cisjordanie. Etant donné que les juifs laïcs ne sont plus tellement intéressés à construire des colonies dans des zones densément peuplées de Palestiniens, et où existe un risque d’une opposition armée palestinienne, seuls les fanatiques religieux sont préparés à entreprendre cette mission. C’est la raison pour laquelle ils sont aussi incroyablement soutenus par l’armée [20], qui n’en reste pas moins toujours principalement sous le contrôle de sionistes laïcs.
Les colons du Gush Emunim sont des zélotes hautement militarisés, sur lesquels on peut compter pour combattre dans l’armée et pour brutaliser et tabasser le « cheptel » palestinien aux centaines de checkpoints qu’ils contribuent à contrôler. Ces zélotes sont en train d’accroître leur influence dans l’ensemble de l’armée israélienne [21], tandis que le noyau dur sioniste-travailliste de l’Etat israélien est en train de se faire grignoter par la corruption et l’échec à vaincre les Palestiniens et/ou le Hezbollah. Leurs colonies votent à une écrasante majorité pour les partis d’extrême droite, ces formations que le regretté philosophe israélien Yeshayahu Leibowitz qualifia de « judéo-nazis » [22].
Pourquoi certains Gaziotes se sont-ils réjouis bruyamment de l’attentat contre le Markaz HaRav ? Nous pourrons trouver une réponse, si nous nous demandons pourquoi les Etats-Unis ont refusé au Conseil de Sécurité de l’Onu la possibilité de condamner à la fois l’attentat contre la yéshiva de Jérusalem et les massacres de Gaza [23]. Les Etats-Unis mettent la barre très haut, en matière du nombre d’Arabes palestiniens qu’il autorise Israël à massacrer, et ils ne voient nul inconvénient à ce qu’une partie du volume énorme d’armes américaines qu’il perfuse à Israël finissent par aboutir entre les mains des colons. Ces brutes combinent leurs flingues à des méthodes imaginatives permettant de faire du mal aux paysans palestiniens dont ils convoitent les terres. Quand un homme frappe en retour contre le groupe de colons le plus génocidaire, cela ne peut qu’amener une sombre satisfaction de « schadenfreude » chez ceux qui vivent à genoux sous le siège impitoyable qu’Israël impose au stand de tir à vue de Gaza. Bush, Brown, l’Union européenne et l’Onu ont livré ces Gaziotes à la merci d’Israël. Ils se souviennent très bien des colons hideux, dans la bande de Gaza, qui les ont traité, des années durant, comme « du bétail ».
Jérusalem, comme l’ensemble de la Palestine, est saturé de juifs armés, de soldats et de policiers en uniforme, ainsi que de colons portant leur flingue en bandoulière. Les uns et les autres coopèrent pour contrôler la population palestinienne, maintenue strictement désarmée afin de mieux pouvoir la déposséder. La dépossession est menée à mal (oups : à bien…) par une combinaison des moyens « légaux » de l’occupation illégale avec les agissements extrajudiciaires violents des colons. Tout Palestinien en possession d’une arme est abattu sur-le-champ. Jérusalem, comme toute la Palestine, impose le suprématisme et la puissance juive à une population colonisée dont la colère contre leur statut minoré et l’hostilité envers leurs occupants-tortionnaires est à la fois naturelle et saine. Devraient-ils embrasser le fouet brandi au-dessus de leurs têtes ? Les Palestiniens continuent à résister et nous devrions être inspirés par leur courage, leur fortitude et leur endurance face à un ennemi qui les menace ouvertement d’un nouvel « holocauste » [24].
Alaa Abu Dheim a tué huit étudiants que l’on formait à l’opprimer et à le déposséder, lui, sa famille, et tout son peuple. Il a lui-même été tué par un étudiant armé. La sœur d’Abu Dheim, Iman, a dit avoir été profondément affectée par les massacres israéliens à Gaza. Elle a déclaré que son frère lui avait dit qu’il « avait perdu totalement le sommeil, à cause de sa douleur ». [25] Rafael Eitan, un ancien chef d’état major de l’armée israélienne, et ancien vice-Premier ministre a expliqué la raison de la brutalité incessante d’Israël : sa volonté d’écraser les Palestiniens. « Quand nous aurons colonisé la terre, tout ce que les Arabes pourront faire à ce sujet, c’est s’agiter en tous sens, comme des cafards ivres pris au piège dans une bouteille ». [26]
La brutalité israélienne envers les Palestiniens est un moyen d’atteindre l’objectif proclamé des sionistes, un objectif partagé par les groupes dominants, tant dans le camp religieux que dans le camp laïc : déshumaniser le « bétail », déshumaniser les « blattes ». En 1948, la Palestine a été vidée de ses habitants au profit de l’immigration sioniste par la terreur, et l’Etat d’Israël est encore, à ce jour, fondé sur la terreur à l’encontre de l’ensemble du peuple palestinien. Gideon Levy [un chroniqueur du quotidien israélien Ha-Aretz, ndt] affirme que « la plupart des criminels manipulateurs de droite et des fomenteurs de haine contre les Arabes venaient de cette mouvance [« religieuse=] » [28], mais les athées qui fondèrent l’Etat d’Israël n’étaient pas particulièrement manchots quand il s’agissait de chasser les indigènes palestiniens [28], pas plus que ne le sont leurs descendants eux aussi laïcs [29].
Mais force est bien de reconnaître que les diplômés du Mercaz HaRav sont bien les champions toutes catégories, de toute l’histoire de la diabolisation et de la dépossession des Palestiniens.
[* Mick Napier est président de la Scottish Palestine Solidarity Campaign (Association Ecosse Palestine Solidarité), affiliée au PSC-UK (Campagne de Solidarité avec la Palestine du Royaume-Uni). Cet article reflète son opinion personnelle, qui n’est pas nécessairement celle de l’Association]
***
Notes :
1. http://www.nationalpost.com/story.html?id=357523
2. http://www.independent.co.uk/.html
3. http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/middle_east/7282579.stm
4. http://www.haaretz.com/hasen/spages/961727.html
5. Shahak, I. And Mezvinsky, N. (1999) Jewish Fundamentalism in Israel, London, Pluto Press, p.20
6. http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2002/07/29/wmid29.xml
7. http://www.thetruthseeker.co.uk/article.asp?id=1009
8. http://www.kibush.co.il/show_file.asp?num=6967
9. http://www.israelblog.org/Articles/The_City_of_the_Dead_-_Part_1.html
10. http://www.ifamericansknew.org/cur_sit/tel-rumeida.html
11. Shahak & Mezvinsky, p.ix
12. Shahak & Mezvinsky, p.71
13. Shahak & Mezvinsky, p.43
14. http://www.radioislam.org/historia/zionism/amayreh_kristalnacht.html
15. http://electronicintifada.net/v2/article5338.shtml
16. http://en.wikipedia.org/wiki/Dov_Lior
17. Shahak & Mezvinsky, p.103
18. Shahak & Mezvinsky, p.65
19. http://electronicintifada.net/artman2/uploads/1/gaschambers235.jpg &
http://electronicintifada.net/v2/article9381.shtml
This writer has seen a lot of this Nazi graffitti by Mercaz HaRav graduates in Hebron.
20. http://commentisfree.guardian.co.uk/seth_freedman/2007/07/peace_now_report.html Western media flag up the risk of Pakistan’s nuclear weapons falling into the hands of fundamentalist Muslim groups in that country, The lunatic graduates of Mercaz HaRav are inching up the ladder of the military of the Israeli nuclear super-power.
21. Shahak & Mezvinsky, p.65
22. http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?ItemID=1798
23. http://www.alertnet.org/thenews/newsdesk/N06272490.htm
24. http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/middle_east/7270650.stm
"We offer our solidarity and support to the victims of this brutality and to those who mount a resistance against it. For our part, we will use all the means at our disposal to expose the complicity of our governments in these crimes. There will be no peace in the Middle East while the occupations of Palestine and Iraq and the temporarily "paused" bombings of Lebanon continue.
Tariq Ali / Noam Chomsky / Eduardo Galeano / Howard Zinn / Ken Loach / John Berger &
Arundhati Roy
25. http://www.guardian.co.uk/world/feedarticle/7366776
26. http://www.washington-report.org/archives/Jan_Feb_2005/0501021.html
27. http://www.haaretz.com/hasen/spages/962041.html
28. http://www.lrb.co.uk/v26/n01/papp01_.html
29. http://www.caiaweb.org/files/UriDavis-CanadaPark.pdf
***
Mercaz HaRav - a training centre for illegal occupation, murder and "Arabs to the Gas Chambers"
Site de la Scottish Palestine Solidarity Campaign (Ecosse – Grande-Bretagne)
( Monday, 10 March 2008
A Palestinian killed eight Israeli students in a settler movement training centre, in retaliation for Israel’s massacre of over a hundred Gazans, mostly civilians. Hundreds of the seminary students later chanted “Death to the Arabs” at the gates of their seat of learning.1 This was somehow missed by the BBC.
British prime Minister Gordon Brown, following Bush, hurried to condemn “the murders” of the Israelis at the settlers’ training centre.2 This contrasts with his deep silence during Israel’s recent massacres in Gaza.
The BBC would have us believe that Mercaz HaRav yeshiva is a normal school where 'religious students' 3 pursue esoteric religious studies. In fact Mercaz HaRav is the main educational and training centre of the fanatical Israeli settler movement, Gush Emunim, what the British newspaper,The Independent, somewhat disingenuously calls the “controversial settler movement”. Many Mercaz HaRav graduates fill the ranks of Gush Emunim,4 which organises attacks on Palestinians from Jewish-only military settlements across the West Bank as part of its declared aim of dispossessing Palestinians of 100% of Palestine.5
The parent organisation, Gush Emunim, is heavily armed and carries out the most revolting crimes against innocent Palestinians across the West Bank.6 This writer has visited the Palestinian village of Yanun after settlers had washed their dogs in the Palestinians’ drinking water.7 A Medieval ideology goes hand in hand with Medieval tactics - Hebron settlers poison village wells with putrescent chickens. They beat and shoot Palestinians, poison their sheep,8 generally act like the violent thugs they are. One well-known graduate of Mercaz HaRav, Rabbi Moshe Levinger who founded the colonies of ultras in Hebron was such a vicious psychopath towards Palestinians that he was even found guilty of killing a Palestinian by an Israeli court, for which he served three months in detention.9 Rabbi Levinger was also found guilty of unprovoked assaults on women and children, unusually, since the settlers enjoy complete immunity10; many a Palestinian has been found guilty by the Israeli authorities of beating himself up in the vicinity of Jewish settlers.
The Mercaz HaRav yeshiva is based on contempt for all Gentiles, not only Arabs. This yeshiva was founded by Rabbi A.Y. Kook, and later led by his son, T.Y. Kook. The manner in which young minds are shaped at this Yeshiva can be guessed from one of A.Y.'s spiritual pronouncements, that “The difference between a Jewish soul and souls of non-Jews – all of them in all different levels – is greater and deeper than the difference between a human soul and the souls of cattle.”11 Kook's classification of Palestinians as non-human allows the graduates of Mercaz HaRav to ignore those commandments that forbid stealing, murder and coveting.
Since non-Jews are similar to another species in the Kooks’ world-view, the very notion of human rights governing the relations between Jews and others is naturally repugnant to his followers; human rights are definitely not on the syllabus at Mercaz HaRav. The Kooks’ primitive god is similar to that of their American Christian fundamentalist counterparts. Both groups of fundamentalists believe that the coming of the Messiah is imminent (they disagree on whether this is a first or a return visit; they also disagree on who should kill or rule over whom at that time) but they agree that the normal forms of human decency are no longer in force. For reasons that need not concern us here, the beginning of the messianic age allows the activation of the rule, as expressed by another unlovely Gush Emunim Rabbi, Shlomo Aviner, that “While God requires other normal nations to abide by abstract codes of justice and righteousness, such laws do not apply to Jews.”12
The suspension of ‘such laws’ extends to non-Jews’ right to live and breathe. Rabbi Yitzhak Ginsburgh, another settler leader, asked pragmatically whether “If a Jew needs a liver, can he take the liver of an innocent non-Jew to save the Jew?”13 He replied in the affirmative, supporting an Israeli fundamentalist theology that should make anyone think twice before taking the kids on that beach holiday in Israel. Palestinians have to take Ginsburgh’s ideas seriously, though, for the learned Rabbi leads a heavily-armed gang of settlers,14 past graduates of the classrooms of yeshuv Mercaz HaRav.
Ginsburgh also defended one particular massacre of Muslims, the killing of 29 Hebronites at prayer in the Al-Ibrahimi mosque, on the religious basis that a Jew is permitted to kill any non-Jew and not be deemed to commit murder. He added, in case anybody didn’t quite get the message, that killing even innocent Palestinians to exact revenge is ‘a Jewish virtue’. Another Mercaz HaRav graduate, Rabbi Dov Lior, in 2004, instructed his settler followers, parents of those killed in the yeshiva recently, that the Israeli occupation forces are allowed to kill innocent Palestinians.15 Mercaz HaRav alumni all sing from the same savage hymn sheet.
Mercaz HaRav graduates don’t just believe they can use your, or any passing Palestinian’s, liver. Gentiles can also be useful to science. The Israeli Attorney General was forced to intervene to bar Rabbi Lior’s election to Israel’s top religious body following concern over his public proposal to use captured Arab ‘terrorists’ to conduct medical experiments.16 (Gush Emunim considers all Palestinians to be 'terrorists'.) Lior is reputed to be the top student of Kook fils. Note that Lior had to be barred by adminstrative methods after he had secured enough votes from his supporters to secure a seat on Israel's Supreme Rabbinical Council.
Lior recognised a kindred spirit in American-Israeli Baruch Goldstein, who murdered the 29 Palestinian worshippers (and wounded another 150) in the Hebron mosque. Lior eulogised the mass killer thus: “Goldstein was full of love for fellow human beings. He dedicated himself to helping others.” 17
The idea of using Arabs for medical experiments ought to be a clue to something bigger. Israel Shahak and Norton Mezvinsky, in Jewish Fundamentalism in Israel, spell it out: “the similarities between the Jewish political messianic trend and German Nazism are glaring. The Gentiles are for the messianists what the Jews were for the Nazis.”18 If you think that stealing peoples organs is just your average settler yeshiva ghoulishness, Gush Emunim settlers’ idea of leisure time activities after yeshiva is out is to decorate Palestinian homes in Hebron with "Arabs to the gas chambers".19
The Israeli settlements where Mercaz HaRav sends its graduates are centres of military power and domination of the Palestinians in the West Bank. Since secular Jews are no longer very much interested in building settlements in densely-populated Palestinian areas, where there is a risk of armed Palestinian opposition, only the religious fanatics are prepared to undertake this task. That is why they are so strongly supported by the army20 which is still mainly controlled by secular Zionists.
The Gush Emunim settlers are highly militarised zealots who can be relied upon to fight in the army and to abuse and beat Palestinian ‘cattle’ at the hundreds of checkpoints they help to run across. These zealots are increasing their influence throughout the Israeli military21 as the Labour Zionist-run core of the state is eaten away with corruption and failure to defeat the Palestinians or Hezbollah. Their settlements vote overwhelmingly for ultra-right parties, groups that the late Israeli philosopher Yeshayahu Leibowitz termed “Judeo-Nazis”.22
Why did some Gazans celebrate the Mercaz HaRav attack? We might find an answer if we ask why the US refused to allow the UN Security Council to condemn the Jerusalem Yeshiva and the Gaza killings together.23 The US has a high limit on the number of Palestinian Arabs it allows Israel to kill, and the it doesn't object that some of the huge volume of US arms pumped into Israel find their way to settlers. These thugs combine their guns with creative methods to harm the farmers whose land they covet. When one man strikes back against the most genocidal settler group it is bound to bring a grim satisfaction to those crouching under Israeli-imposed siege in the Gaza Killing Zone. Bush, Brown, the EU, and the UN have delivered these Gazans to Israel’s tender mercies. They well remember the hideous settlers inside Gaza who treated them like 'cattle'.
Jerusalem, like Palestine as a whole, is saturated with armed Jews, uniformed soldiers and police as well as gun-toting settlers. Both groups cooperate to control the Palestinian population, who are kept unarmed in order that they can be dispossessed. This dispossession is achieved by a combination of the illegal occupation’s ‘legal’ means combined with the settlers’ violent extra-legal actions. Any armed Palestinian is killed on sight. Jerusalem, like all of Palestine, pits Jewish supremacism and military power against a colonised population, whose anger at their status and hostility towards their occupiers and violators is natural and healthy. Should they kiss the whip held over their heads? Palestinians continue to resist and we should be inspired by their courage, fortitude and endurance against an enemy that threatens them openly with a ‘Holocaust’.24
Alaa Abu Dheim killed eight students who were being trained to oppress and dispossess him, his family, his entire people. He was himself killed by an armed student. Abu Dheim's sister, Iman, said he had been deeply affected by the Israeli massacres in Gaza. She said her brother had told her "he wasn't able to sleep because of the grief".25 Rafael Eitan, a past Army Chief and Deputy Prime Minister explained the rationale behind Israel's incessant brutality:thew crushing of the Palestinians. “When we have settled the land, all the Arabs will be able to do about it will be to scurry around like drugged cockroaches in a bottle”.26
Israel’s brutality towards Palestinians is a means to the Zionists’ declared end, shared by dominant groups in both secular and religious camps, to dehumanise the ‘cattle’, the ‘cockroaches’. Israel was cleared for immigration in 1948 by terror, and is still to this day based on terror against the entire Palestinian people. Gideon Levy claims that “Most of the delusional right-wing perpetrators and the mongers of hate for Arabs came from this flagship,”27 but the atheists who founded the state of Israel were no slouches at using terror to drive out the natives,28 nor are their secular descendents. 29 Mercaz HaRav graduates, however, take second place to none in the history of Israeli demonization and dispossession of Palestinians.
Mick Napier
(Mick Napier is Chair of the Scottish Palestine Solidarity Campaign, affiliated to PSC-UK. This article represents his personal views, not necessarily those of the Campaign)
Le Mercaz HaRav
Le Mercaz HaRav : un centre d’entraînement à l’occupation illégale, aux assassinats et au principe : « Les Arabes, direction les chambres à gaz ! »
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé