Les croyances sont trop vivantes

Le Mouvement Desjardins sous la loupe des membres

Un sociétaire se bat

Tribune libre

Un lecteur de mon blogue (http://francoischampoux.wordpress.com/) m’a témoigné tout dernièrement une incroyable malversation chez Desjardins; il faut rendre hommage à ce lecteur qui a entrepris des poursuites judiciaires contre le Goliath Desjardins. Au tout début de son témoignage, le lecteur avançait la croyance maintenant répandue que le Mouvement Desjardins était une propriété publique. Il faut corriger cette croyance dont le Mouvement Desjardins même se fait le complice. Je vous invite à lire ci-dessous mon approbation au commentaire du lecteur surnommé «Gandhi».


Bonjour Madame ou Monsieur Gandhi,


Merci beaucoup de votre commentaire et de votre approbation en grande partie de mes propos du 1er juin 2019.


Oserais-je cependant préciser que je ne pense pas que le Mouvement Desjardins soit une propriété publique; je ne suis pas une personne de lois (ni avocat ni notaire), mais je pense que selon la constitution «coopérative» du Mouvement Desjardins (loi sur les coopératives de services financiers : L.R.Q., c. C-67.3), les Caisses Desjardins sont des propriétés coopératives qui appartiendraient à leurs membres, sociétaires des Caisses.


Évidemment, elles ne sont pas gouvernées comme de vraies coopératives, car les aspects «démocratiques», «partages équitables des trop-perçus», «égalité des membres» (un membre un vote) et plusieurs autres considérations laissent grandement à désirer. Desjardins se vante d’être une coopérative parce que cette nomination, cette caractéristique économique se vend bien aux oreilles des «clients» et bien mieux que celle d’une entreprise capitaliste dont la maximisation des profits est l’ultime but pour les actionnaires. Chez Desjardins, me disait feu Claude Béland (l’usurpateur numéro 1 de la vraie caractéristique «coopérative» des fondateurs Dorimène et Alphonse Desjardins), il n’y a pas d’actionnaires : il n’y a que des sociétaires, des membres à qui appartient la Caisse. Aujourd’hui, depuis Alban D’Amours en 2005, les dirigeants ne sont plus des bénévoles : ils sont rémunérés à plus de 150.00 $/l’heure (chiffre de 2015!). Leur salaire de 2024 est caché; pourquoi? J’ai tenté de savoir l’an dernier (20 septembre 2023) auprès de mon président M. Garry Lavoie (Caisse d’économie solidaire Desjardins), mais celui-ci a éludé ma question. Cette année, à l’assemblée générale annuelle du 18 avril 2024, j’aurais posé à nouveau ma question, mais le président Lavoie et son conseil d’administration ont décidé que j’étais un membre qui n’avait pas eu une saine conduite (règlement 4.6 des Caisses Desjardins imposé par Monique F. Leroux en 2010 à toutes les Caisses), et je fus exclu de la Caisse (règlement 4.7 aussi imposé par Monique F. Leroux en 2010) le 29 mars dernier (2024).


L’impuissante Autorité des marchés financiers du Québec (AMF) ne peut rien faire contre le Mouvement Desjardins, car celui-ci est protégé par la loi et le gouvernement du Québec. L’AMF interdit de divulguer les résultats de ses démarches lorsqu’un membre d’une Caisse porte plainte contre Desjardins. Il semble que l’AMF est sous la tutelle de Desjardins par la Loi mentionnée ci-dessus. D’ailleurs, souvenez-vous de la façon dont François Legault a balayé sous le tapis la vente des renseignements personnels de tous les membres de Desjardins par un employé du Mouvement.


Le Mouvement Desjardins n’est pas un organisme public du Québec, il n’est pas la banque du gouvernement du Québec ni une oeuvre caritative, mais dans l’imaginaire des Québécois, moult personnes pensent que le Mouvement Desjardins appartient à tous les Québécois! Même l’IREC pense ça! C’est faux : le Mouvement Desjardins appartient aux membres, mais les membres n’ont plus aucune emprise sur «leur» coopérative. Ce sont les dirigeants qui ont la responsabilité de l’administrer et l’AMF l’a reconnu ainsi en 2014 (plainte de M. Raymond Cormier, Bécancour). Même si tous les membres votaient «contre» (à main levée) une proposition du conseil d’administration lors d’une assemblée générale annuelle, je suis à peu près certain maintenant que l’administration ferait fi de ce vote et irait de l’avant avec sa proposition. La votation des membres semble être devenue de la simple parure, une démocratie de surface, toujours à main levée et seulement par les membres PRÉSENTS à l’assemblée générale des membres; vous savez que maintenant, une Caisse compte souvent des dizaines de milliers de membres : aujourd’hui, il est impossible de réunir les membres dans un lieu assez grand pour permettre la votation ni même la rencontre des membres en un seul lieu et en un seul moment.


Nous sommes dans une organisation absurde depuis le règne de Claude Béland : l’AMF ne fait qu’interpréter la loi que les gouvernements successifs du Québec ont forgée sous la tutelle de Desjardins. Les membres ne sont plus qu’une apparence de sociétaires.


Encore merci de votre témoignage très révélateur de cette institution financière qui risque actuellement très gros sur l’avenir du Québec et des citoyens qui ont encore foi en cette «business» dite «coopérative»; je me souviens trop des pertes financières que certaines de mes connaissances ont subies en 1981 des Caisses d’entraide économique.


François Champoux, Trois-Rivières



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