LE SCAN POLITIQUE - Après la qualification des Algériens, ce jeudi soir, et les débordements qui ont suivi, Marine Le Pen demande la mise en place d’un «important dispositif policier».
«Tout doit être mis en œuvre pour éviter à la France, le jour de sa fête patriotique, une véritable humiliation nationale!» Dans un communiqué, l’eurodéputé du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella demande au ministre de l’Intérieur d’«empêcher (...) l’accès aux Champs-Élysées» aux supporters algériens qui soutiendront leur équipe, dimanche soir, en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Jeudi soir, les Fennecs se sont qualifiés face à la Côte d’Ivoire, provoquant ainsi la joie de leurs supporters mais aussi de nombreux débordements. À Paris, deux magasins situés à proximité des Champs-Élysées ont été pillés, d’autres vitrines ont été brisées. Des échauffourées ont également éclaté et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène notamment autour de la place de l’Étoile pour repousser des groupes qui leur lançaient des projectiles.
D’autres incidents ont été constatés dans le reste de la France: à Montpellier, un supporter ayant perdu le contrôle de son véhicule a fauché une famille, tuant la mère et blessant gravement sa fille et son bébé. Des débordements «inacceptables» selon le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Interpellé par plusieurs élus du RN. «Où est Christophe Castaner?!», demande ainsi le maire de Fréjus, David Rachline, sur Twitter.
«Une fois encore, des supporters de l’équipe de l’Algérie ont profité d’un match de leur équipe pour se livrer à des violences dans plusieurs villes, estime Marine Le Pen sur Twitter. Ces comportements récurrents sont inacceptables, tout autant que le silence des autorités qu’on a connues plus promptes à condamner les manifestations des gilets jaunes!» La présidente du Rassemblement national demande qu’un «important dispositif policier» soit mis en place dimanche, pour «prévenir tout débordement».
À droite, certains élus ont également réagi sur les réseaux sociaux. «Je refuse que des quartiers de Nice soient pris en otage par des revendications communautaristes!», écrit le député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan déplore quant à lui «des scènes de chaos et de violence».