François Legault veut davantage de diversité dans le caucus de la CAQ et mise sur le médecin d’origine haïtienne Lionel Carmant pour faire le pont vers les communautés culturelles.
« La CAQ veut former le gouvernement de tous les Québécois. Je souhaite que tous les groupes du Québec soient représentés dans notre équipe », a lancé le chef François Legault lundi lors d’un point de presse en marge du caucus présessionel de son parti, qui a lieu à Sainte-Adèle dans les Laurentides.
M. Legault a profité de l’occasion pour présenter aux médias le Dr Lionel Carmant, neurologue et chercheur à l’hôpital Sainte-Justine, qui n’a pas annoncé officiellement sa candidature, mais qui y songe fortement.
M. Carmant, d’origine haïtienne, « espère » pouvoir convaincre les communautés culturelles d’appuyer la Coalition avenir Québec (CAQ), qui mise sur une réduction des seuils d’immigrations de 50 000 à 40 000 par année.
« Moi-même étant fils d’immigrant, l’immigration, ça se prépare. Les gens qui arrivent ici comme mes parents, quand ils ont un emploi, ça se passe bien, quand c’est fait n’importe quand c’est beaucoup plus difficile et on crée des ghettos, des gens insatisfaits, et les générations futures vont aussi être insatisfaites », a lancé M. Carmant.
M. Carmant considère qu’il est « le résultat d’une immigration réussie » et estime que le plan de la CAQ est de « prendre le contrôle de l’immigration au Québec » pour permettre à « tous ces arrivants de contribuer à la société ». Il vaut mieux ainsi réduire le nombre d’immigrants pour s’assurer de leur intégration économique.
Il croit que « l’histoire a donné raison » à M. Legault lorsqu’il a fait une sortie l’été dernier pour déplorer que la frontière canadienne devenait une « passoire » pour les « migrants illégaux ». « La plainte de François était plus de l’illusion qu’on leur donnait qu’ils allaient être acceptés au Canada. L’histoire lui a donné un peu raison », a-t-il affirmé.
Le Dr Carmant est dans l’entourage de la CAQ depuis la création du parti. C’est toutefois la première fois qu’il envisage sérieusement de se porter candidat. En 2012 et en 2014, il était retenu par des obligations professionnelles à l’hôpital Sainte-Justine. « Il gagnait trop d’argent », a lancé François Legault en riant.
Ce dernier mise sur les compétences du Dr Carmant pour lancer une politique de dépistage et d’intervention précoce des problèmes de neuro-développement pour tous les enfants du Québec. M. Legault a dénoncé les délais actuels pour obtenir un diagnostic. « Tout se joue avant six ans, il faut intervenir plus tôt », a-t-il dit. Il croit aussi qu’une maternelle quatre ans universelle, mais non obligatoire, pourrait permettre de déceler plus rapidement des retards d’apprentissages chez les bambins.