Les Chinois veulent notre eau

Jusqu'à 100 $ le litre pour un peu du lac Saint-Jean

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ROBERVAL | Les promoteurs qui souhaitent embouteiller l’eau provenant du lac Saint-Jean, pompée par la Ville de Roberval, envisagent d’exporter une grande partie de la production en Chine, un marché en pleine expansion.


«C’est comme le vin chez nous. La qualité de sa saveur détermine son prix. L’eau embouteillée pourrait se vendre sur les tablettes en Chine, plus de 100 $ le litre», explique le maire de Roberval, Guy Larouche.


Le projet, qui ferait passer la capacité de production de l’usine de filtration de 10 000 à 50 000 citoyens pour combler les besoins de l’usine d’embouteillage, a franchi une nouvelle étape cette semaine.


«Nous avons accordé un mandat à un démarcheur avec qui nous avons déjà eu des rencontres qui réunissaient également des investisseurs», confirme M. Larouche.


Un important joueur de l’industrie mondiale de l’eau embouteillée fait également partie du groupe.


«L’un des hommes d’affaires intéressés est actionnaire d’une entreprise d’embouteillage de l’eau qui compte plusieurs dizaines de milliers d’employés», révèle le maire.











Le maire de Roberval, Guy Larouche<br>




Photo collaboration spéciale, Jean Tremblay


Le maire de Roberval, Guy Larouche





Eau « Roberval » fin 2016


L’investisseur en question, qui proviendrait de l’extérieur du Canada, s’est rendu à Roberval au cours des derniers mois.


«Il nous a rendu visite. Nous lui avons montré, entre autres, l’endroit où serait construite la future usine d’embouteillage sur les terrains cédés par Résolu à la Ville», indique le maire.


Selon Guy Larouche, le projet pourrait voir le jour très rapidement.


«Je m’attends à une première production à la fin de 2016, ce qui est extrêmement rapide pour ce type de projet.»


Croissance exponentielle


Selon l’Agence Marketing Chine qui aide les entreprises étrangères à se faire connaître auprès des Chinois via le web, la consommation d’eau en bouteille en Chine augmente à un rythme effarant.


La croissance démographique et économique s’est traduite par une explosion de la consommation d’eau en bouteille, toutes catégories confondues.


«Le marché des eaux haut de gamme en Chine devrait connaître un taux de croissance annuel de 80 % au cours des 5 prochaines années pour représenter plus de 10 milliards de RMB en 2018, soit un peu plus de 16 milliards de dollars américains», écrit l’agence Marketing Chine, sur son site web.


Municipalité d’Amos


Une autre municipalité du Québec tire avantage de la qualité de l’eau sur le territoire. À Amos, le réseau d’aqueduc est connecté sur le puits aménagé dans l’esker Saint-Mathieu Berry, une économie substantielle pour le budget annuel de la municipalité.


«Nous n’avons pas besoin de la traiter. C’est la même eau que celle que l’on retrouve dans la bouteille Eska. On pompe cette eau et on la distribue chez nos citoyens. Nous buvons la meilleure eau au monde», explique Sébastien D’Astous, maire d’Amos.


L’eau embouteillée de marque Eska, l’un des gros joueurs de l’industrie de la production des bouteilles d’eau au Québec, puise elle aussi la ressource dans l’esker Saint-Mathieu Berry, situé à 12 kilomètres d’Amos.




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