Les nouvelles sanctions de l'ONU : un «acte de guerre», selon la Corée du nord

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Le feuilleton nord-coréen

Après l'adoption par le Conseil de sécurité de nouvelles sanctions, sur initiative américaine, Pyongyang assure que les pays ayant soutenu la résolution payeront «le prix fort» et appelle Washington à renoncer à son «rêve absurde d'hégémonie».


«Nous considérons cette "résolution de sanctions" [adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU le 22 décembre sur initiative américaine], montée par les Etats-Unis et leurs adeptes comme une atteinte violente à la souveraineté de notre République et un acte de guerre qui détruit la paix et la stabilité de la péninsule coréenne et de la région», a fait savoir un porte-parole du ministère des Affaires étrangères nord-coréen le 24 décembre, cité par l'agence de presse d'Etat KCNA.




Deux jours auparavant, le Conseil de sécurité de l'ONU avait, à l'unanimité, imposé de nouvelles sanctions à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en réponse à son dernier test de missile balistique, réalisé le 29 novembre. Pyongyang est déjà visé par de lourdes sanctions économiques mais les dernières en date frappent de plein fouet ses importations de pétrole et interdit les principales exportations restantes. Dans ce train de nouvelles mesures, le Conseil de sécurité exige par ailleurs le rapatriement de tous les Nord-coréens partis travailler à l'étranger dans les 24 derniers mois.


Les sanctions adoptées le 22 décembre sont «l'équivalent d'un blocus économique complet contre la République populaire démocratique de Corée», selon le ministère, qui a fulminé : «Les pays qui ont levé la main en faveur de cette "résolution de sanctions" seront tenus entièrement responsables de toutes les conséquences causées par cette "résolution" et nous nous assurerons qu'ils payeront à tout jamais le prix fort pour ce qu'ils ont fait.»


«Les Etats-Unis et les marionnettes qui les suivent ne doivent pas oublier le statut encore amélioré de notre Nation qui est une Nation qui peut poser une menace nucléaire réelle au territoire continental américain», a poursuivi le porte-parole, soulignant que la Corée du nord poursuivrait ses programmes militaires avec «plus de vigueur» encore pour «atteindre un équilibre des puissances avec les Etats-Unis».






«Si les Etats-Unis veulent vivre en sécurité, ils doivent abandonner leur politique hostile envers la RPDC et apprendre à coexister avec un pays qui possède des armes nucléaires», peut-on encore lire dans le communiqué, qui précise que ces armes ont une vocation défensive visant à contrer le «rêve absurde d'hégémonie sur le monde [des Etats-Unis]».


Ces déclarations surviennent au beau milieu d'une joute verbale entre Pyongyang et Washington. Tandis que les Etats-Unis rappellent qu'ils n'excluent pas l'option militaire pour neutraliser la Corée du nord, la Russie et la Chine appellent au calme, proposant une solution diplomatique basée sur le principe du «double gel».


Refusée catégoriquement par Washington, la proposition envisage la suspension simultanée des essais nucléaires de Pyongyang et des exercices militaires conjoints des Etats-Unis et de la Corée du sud dans la région.