Libre-échange: l'ordre du jour d'Ottawa s'est-il embourbé?

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Du sable dans les engrenages

L'ordre du jour du gouvernement Harper en matière de libre-échange est soit un succès sans précédent, soit coincé dans les limbes - et comme les responsables gouvernementaux ne commentent pas, même les experts dans ce domaine ne peuvent choisir entre les deux possibilités.
La semaine prochaine, le gouvernement aura une bonne raison de se réjouir de ses réalisations sur le plan commercial, alors que des centaines de négociateurs de 11 pays de la région de l'Asie-Pacifique se rendront à Ottawa dans le cadre des discussions sur le Partenariat transpacifique (PTP), considéré comme la prochaine entente majeure après l'accord de libre-échange Canada-Union européenne.
Mais le fédéral souligne à peine le fait que cet événement aura lieu; à un point tel que le Conseil des Canadiens a publié un communiqué, vendredi, se demandant pourquoi le gouvernement «établissait une nouvelle norme mondiale» pour la discrétion.
Il pourrait cependant y avoir de bonnes raisons pour expliquer cette timidité. Avec plus de 20 rondes de négociations jusqu'à maintenant, il semblerait que les pays voulant créer le plus grand réseau commercial du monde ne font qu'aller de l'avant par habitude.
La situation n'est pas plus claire avec l'accord de principe conclu entre Ottawa et Bruxelles en octobre dernier. Des responsables disent que ce traité de libre-échange prend plus de temps que prévu avant de passer à la prochaine étape sur le plan juridique, mais des observateurs estiment que des écueils d'importance freinent le processus.
Autre source de perplexité, le Canada n'a pas ratifié l'entente de protection des investissements étrangers conclue avec la Chine (Accords sur la promotion et la protection des investissements étrangers) - alors que les deux pays l'ont pourtant signée il y a près de deux ans.
Le seul accord qui semble encore avoir de l'allant est le traité de libre-échange avec la Corée du Sud, bien que son importance soit moindre que celle de l'accord avec l'Union européenne, ou encore le PTP.
Les accords commerciaux ne sont habituellement pas des aimants à votes électoraux pour les gouvernements, mais les conséquences d'un échec avec l'Union européenne pourraient fortement nuire à une victoire conservatrice en 2015.
En ce qui concerne le PTP, le président américain Barack Obama vise novembre de cette année pour la conclusion d'un accord, mais le ministre australien du Commerce a récemment parlé de la mi-2015 comme d'un objectif plus réaliste.


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