Marc Angenot est professeur émérite à « l'ambassade britannique » en sol québécois (Université McGill) Photo: Wikimedia Commons |
Au Devoir, on aime avoir les « idées en ébullition (sic) »! L'un de ses journalistes interrogea naguère le penseur antinationaliste québécois Marc Angenot. Ce dernier, analyste du discours et historien des idées, n'est pas ce qu'on appelle un « perdreau de l'année ». Alors âgé de 76 ans, notre immigré belge égara le « quotidien de référence » :
[L]e structuralisme, le fonctionnalisme ou le postmarxisme [...] ne sont pas remplacés dans la mesure où, dans la vie intellectuelle, les nouveaux «ismes» ne forment pas un tout cohérent
Notre habile rhéteur occulta ainsi le déconstructionnisme et l'intersectionnalisme qui rongent de part en part l'édifice social. Le meilleur du pire restait à venir :
Le seul avantage d'être un vieux monsieur, c'est qu'on voit les choses qui changent en un demi-siècle [...] Les sciences humaines se sont [...] repliées sur leur campus. [...] [L]es universitaires ne peuvent plus être au service des camps idéologiques [...]. Leurs options politiques me semblent beaucoup moins évidentes. Les universitaires qu'on interviewe à Radio-Canada sont des experts.
Angenot constata la « dissociation du savant et du politique ». Tout irait donc pour le mieux!
Difficile d'aligner tant de faussetés quand le réel saute aux yeux. Les avancées du « wokisme » - de la censure à l'écriture dérangée - portent la griffe d'universitaires militants.
Source: Stéphane Baillargeon, « Les idées en ébullition », « Les idées en déclin » et « Quelles idées dominent les sciences sociales? », Le Devoir, 26 mai 2018.
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Que nous inspire l'étrange propos, le fauxel(*), de Marc Angenot? D'abord, la formule lapidaire de Charles de Gaulle songeant dans ses Mémoires à Philippe Pétain: « La vieillesse est un naufrage. »
(*) Le fauxel désigne chez Renaud Camus le faux réel. Son double inversé si vous préférez.
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Mais, il ne faut pas se leurrer. Marc Angenot est un libéral monochrome. Ce trudeauiste a remporté la guerre culturelle. Malheur aux vaincus que nous sommes!
Nous devrons nous réapproprier le langage. Savoir mettre des mots sur nos maux avant que « l'ennemi » ne le fasse. Voici quelques titres pour se réinformer :
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