Environ 200 souverainistes ont participé lundi après-midi à la marche de la Journée nationale des patriotes, dont le point de départ était le monument du Pied-du-Courant, à l'angle de l'avenue De Lorimier et de la rue Notre-Dame, à Montréal.
Après les discours d'usage, le convoi s'est ébranlé à travers le Plateau Mont-Royal pour se rendre jusqu'au carré Saint-Louis.
L'acteur Julien Poulin a notamment lu le testament de Chevalier de Lorimier qui constitue un classique du corpus souverainiste : « Je meurs en m'écriant : vive la liberté, vive l'indépendance! »
La défaite électorale du Bloc québécois le 2 mai dernier ne semble pas avoir refroidi l'ardeur de plusieurs militants interrogés par une journaliste de Radio-Canada. « Peu importe ce qui arrive au niveau politique, ça ne change rien pour moi », a déclaré l'un d'eux. Un autre s'est dit motivé par les résultats des élections.
Un Gala des patriotes sans Gilles Duceppe
Pendant ce temps, le chef démissionnaire du Bloc québécois, Gilles Duceppe, brillait par son absence lors du 7e Gala des patriotes, organisé par le Rassemblement pour un pays souverain.
L'an dernier, M. Duceppe avait reçu le prix Louis-Joseph-Papineau, remis à un parlementaire actuel ou retraité pour sa contribution à la cause souverainiste du Québec.
Il a décidé de ne pas participer à l'événement, a indiqué le président du gala, Bruno Roy. « Le 2 mai dernier a laissé des traces difficiles et des blessures à panser. Je n'ai pas insisté en lui parlant. J'ai compris que ce n'était pas encore le moment », a-t-il affirmé.
Pauline Marois au Gala des patriotes
Pauline Marois au Gala des patriotes
Plusieurs personnalités étaient toutefois de la fête, dont l'ancien premier ministre Bernard Landry et la chef du Parti québécois, Pauline Marois, qui a commenté la cuisante défaite du Bloc. « Ce choc qu'on a eu le 2 mai va sûrement réveiller des gens, qui vont en faire davantage qu'ils en auraient fait dans le passé, se rassurant de la présence du Bloc. »Les gens avaient le goût de se faire consoler un peu aujourd'hui et de se dire que nous sommes toujours nombreux à vouloir nous donner un pays, à toujours être déterminés sinon plus. Cette défaite a peut-être été un coup de fouet. C'est ce qu'on sentait chez les gens.
— Pauline Marois, chef du Parti québécois
Des prix ont été décernés cette année au physicien Pierre Demers, à la députée péquiste Nicole Léger, à l'écrivain Louis Hamelin et au militant indépendantiste Marius Minier.
C'est en 2002 que le gouvernement du Parti québécois de Bernard Landry a proclamé la Journée nationale des patriotes, autrefois appelée fête de la Reine ou de Dollard. Les neuf autres provinces canadiennes continuent de célébrer la fête de la Reine.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a fait publier lundi dans les journaux un bref hommage aux Patriotes.
« Pour un peuple, la liberté et la justice s'incarnent dans la démocratie, écrit-il. En 1837, des femmes et des hommes au courage exemplaire ont milité pour que ces valeurs triomphent. C'est avec fierté que nous leur rendons hommage aujourd'hui. »
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
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