Marine Le Pen promet de restaurer «la grandeur» de la France

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Version française de «Let's make America great again»

La candidate à la présidentielle a notamment proposé, mardi à Paris, une loi Toubon II, l'organisation d'un grand sommet de la Francophonie et la création d'un ministère de la Mer et des Outre-mers
Lors de la troisième convention du Front national, organisée mardi à Paris, sur le thème «La France, civilisation mondiale au XXIe siècle», Marine Le Pen s'est posée en candidate du renouveau culturel de la France. «Aujourd'hui nous parlons de grandeur» a-t-elle expliqué après avoir écouté plusieurs intervenants des collectifs Culture ainsi que Mer et Francophonie.
Au nom de la restauration de l'influence de la France sur le monde, elle a désigné la «volonté politique» comme le principal outils de ses ambitions. «La haine de soi-même ne peut qu'entraîner la rancœur», a-t-elle souligné avant d'avancer trois propositions, trois «leviers» pour que la France puisse «devenir plus grande que jamais».
«Ne plus reculer»
Pour «ne plus reculer» dans la défense de la culture, elle préconise une loi Toubon II, l'exigence de promotion du Français partout, la protection du patrimoine culturel contre les investisseurs et «ceux qui le défigurent». Elle entend ainsi mettre un «coup d'arrêt» à la «dilapidation» des «trésors nationaux» en promettant que sous son «mandat» aucun bien patrimonial ne serait cédé à l'étranger.
Marine Le Pen a également plaidé pour l'organisation d'un grand sommet de la francophonie et la consolidation des moyens de l'OIF (organisation internationale de la francophonie). Puis elle a défendu la construction de nouveaux rapports, notamment avec l'Afrique, sous la formule «Ni ingérence, ni abandon». Enfin, l'eurodéputée a promis, si elle était élue présidente, la création d'un «grand ministère» de la Mer et des Outre-mers, comparant la conquête de l'or bleu aux ambitions du nucléaire avec De Gaulle et à la conquête de l'espace aux Etats-Unis. «Il faut retrouver notre force. La France sera encore grande à l'avenir. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir» a enfin conclu Marine Le Pen, sous les applaudissements.
Avant son intervention, David Rachline, son directeur de campagne, a dénoncé un quinquennat de François Hollande «obnubilé» par les Etats-Unis. Le député Gilbert Collard, visant les adversaires de la candidate frontiste, a qualifié le chef de l'Etat de «poulpe mou» et vanté le silence de Marine Le Pen révélant, selon lui, la «nullité des autres». «La gauche au pouvoir n'aura jamais autant massacré le monde culturel» a également lancé Sébastien Chenu, le président du collectif culture, avant de remettre ses propositions directement à la présidente du Front national.
Assise au premier rang, entre Gilbert Collard et Florian Philippot, Marine Le Pen n'a pas boudé son plaisir en entendant deux Québécois de l'organisation souverainiste Horizon Québec Actuel, venus spécialement à Paris pour participer à la convention et souhaiter sa victoire en 2017. «Nous voyons dans la candidature de Marine Le Pen une chance de contre-modèle», a lâché le président, Alexandre Cormier, en espérant que cette hypothèse puisse être un jour profitable aux souverainistes québécois.


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