La souveraineté ne sera pas au centre de la campagne électorale du Parti québécois, mais la chef Pauline Marois a expliqué qu'elle n'évitera pas pour autant le sujet.
En point de presse à Québec, Mme Marois a répété mercredi que ses troupes avaient un travail de «remobilisation» à faire auprès de la population et que la campagne sera un bon moment pour rappeler que le PQ est, à son avis, le parti le mieux placé pour défendre les intérêts des Québécois.Ce n'est pas de gaieté de coeur que Mme Marois se lance en campagne électorale, mais elle a affirmé être prête à donner le change à ses vis-à-vis.
Elle a déjà donné un exemple de la médecine qu'elle entend servir au chef libéral Jean Charest, remettant en question sa décision de déclencher une élection. La chef péquiste a aussi rappelé les problèmes qu'a connus l'administration Charest dans les dossiers du CHUM, de l'Université du Québec à Montréal, du recul du français à Montréal ou de la crise du fromage.
Elle s'est interrogée sur les raisons qui ont poussé M. Charest à plonger la province en campagne, se demandant si ce n'est pas parce que le premier ministre cherche à cacher quelque chose, notant que les libéraux ont refusé de rendre publics les états financiers vérifiés de la province.
Le Parti québécois, qui a été relégué au rang de deuxième opposition après l'élection de mars 2007, vise à reprendre le terrain perdu il y a 20 mois aux mains de l'Action démocratique. Optimiste, Mme Marois dit qu'elle est en mesure de former un gouvernement péquiste majoritaire au lendemain de l'élection, le 8 décembre prochain.