Pauline Marois (Photo: Bernard Brault, La Presse)
Tommy Chouinard - (Saint-Eustache) La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a dévoilé dans une étonnante discrétion et en pleine controverse son programme électoral, hier. Le document de 44 pages ne contient aucun cadre financier. Certaines mesures seront chiffrées plus tard au cours de la campagne.
Par mesure d'économie, le PQ, dont les coffres sont vides, n'a pas adopté son programme en conseil national. Une trentaine de présidents régionaux et de circonscription, de même que des membres du comité exécutif national, l'ont entériné. Ils avaient recueilli les commentaires de présidents de circonscription des quatre coins du Québec, qui avaient obtenu le document la veille.
Le PQ a rendu public le document sur son site Internet à 20h seulement, quatre heures après son adoption. Pauline Marois n'a pas répondu aux questions des journalistes. Le dévoilement de la plateforme, de première importance dans une campagne électorale, a été une opération plutôt improvisée.
Dans Le Plan Marois pour un Québec gagnant, le PQ souhaite «rénover la social-démocratie». Il veut instaurer une «véritable culture des résultats dans les réseaux publics».
«Le Parti québécois gouvernera en souverainiste», a lancé Mme Marois à la trentaine de représentants péquistes réunis dans un hôtel de Saint-Eustache. Elle a réitéré son intention de créer une Constitution et une citoyenneté québécoise.
Quelques engagements du PQ
> Éliminer avant 2010 la taxe sur le capital;
> Confier un pouvoir habilitant à la Ville de Montréal pour lui donner plus d'autonomie;
> Réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020;
> Réduire de 20% notre dépendance au pétrole d'ici à 2030;
> Produire 4000 MW de plus que les projets déjà prévus par Hydro-Québec en énergie hydroélectrique;
> Augmenter à 12 000 MW la production d'énergie éolienne;
> Offrir un meilleur soutien au moment de la naissance d'un enfant;
> S'assurer que chaque enfant ait sa place dans un service de garde;
> Créer une banque de congés annuels pour activité familiale;
> Abroger la loi 33 qui permet la création de cliniques privées;
> Investir davantage dans les soins à domicile;
> Diminuer le nombre d'élèves par classe;
> Réinvestir de façon significative dans l'enseignement supérieur;
> Geler les droits de scolarité jusqu'à la tenue d'un sommet sur la question;
> Mettre en place des mesures pour franciser les entreprises de moins de 50 employés.
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