Pour une rupture radicale du statu quo

Pierre Karl Péladeau et le compromis du patriote

La cohérence nationaliste face à l’imposture fédéraliste

Tribune libre

« Notre drame, c’est d’avoir oublié. » Fernand Dumont
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« S’efforcer de se convaincre soi-même de la vérité qu’on a entrevue est le premier pas vers le progrès ; persuader les autres est le second. Il en est un troisième, peut-être moins utile, mais fort enviable néanmoins, qui est de convaincre ses adversaires. » Louis Pasteur
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« L’unité n’est pas une faculté, ni une option parmi d’autres, mais bien une nécessité incontournable ! Le morcellement de la majorité souverainiste n’a aucun sens face à nos défis nationaux, lesquels sont les moyens permettant d’accéder à la pleine liberté politique du Québec. » JLPM

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Pour un patriote la politique ne doit jamais être une opportunité de carrière, sinon un compromis sacré étant la base de son action nationaliste vinculée à la promotion et la défense des intérêts nationaux. Mais cette interaction ne pourra se légitimer si l’ethnie et la langue deviennent des critères marginaux, puisque cette double condition fait qu’une nation soit reconnue comme telle. La naissance du fédéralisme au Canada par l’imposition de la Constitution colonialiste de 1867 a révélé comment la coercition exercée à travers des lois antinationalistes, des verdicts juridiques arbitraires et des politiques d’immigrations ségrégationnistes a conduit le Québec à une dynamique d’autodestruction.

Face à cet état de marginalité politique, d’actes juridiques arbitraires, de désintégration sociale et de décadence culturelle, il n’y a qu’un seul et unique moyen de reprendre le contrôle de notre destinée nationale : la rupture radicale du statu quo prévalant depuis la promulgation de cette Constitution raciste et antidémocratique.

En fait, c’est par la rupture radicale du statu quo que commencerait l’action politique de Pierre Karl Péladeau en prêtant ce serment d’allégeance nationaliste et antimonarchiste, afin de marquer le premier geste d’affirmation indépendantiste, de leadership au sein du PQ et de détermination patriotique envers le peuple québécois :

« Considérant mes profondes convictions patriotiques, républicaines, démocratiques et indépendantistes, je, (Pierre Karl Péladeau), invoque l'article 1.3 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, qui reconnait et protège la liberté de conscience de tous les citoyens québécois, pour justifier mon objection de conscience à porter un serment de fidélité et d'allégeance au roi ou à la reine du Canada. » Vladimir de Thézier (extrait de Le serment à la Reine : entre la honte et le compromis par Sébastien Croteau)(1)

Étant donné que ce serment d’allégeance ne serait pas accepté par le secrétaire général de l'Assemblée Nationale en raison de l’inviolabilité du premier de ces deux serments imposés par la Constitution colonialiste de 1867 :

• « Je, (nom du député), jure [déclare solennellement] que je serai fidèle et porterai vraie allégeance à Sa Majesté la Reine Elizabeth II. »

• « Je, (nom du député), déclare sous serment que je serai loyal envers le peuple du Québec et que j'exercerai mes fonctions de député avec honnêteté et justice dans le respect de la constitution du Québec. »(1)

Or, la conséquence de ce refus d’allégeance colonialiste et de soumission ferait de cet acte d’affirmation nationaliste et de rupture radicale du statu quo , que Pierre Karl Péladeau quitterait l’Assemblée Nationale comme démonstration de force et de cohérence patriotique. L’impact médiatique et politique provoqué par cette action nationaliste serait la première manifestation de son leadership et de son engagement indissociable pour faire du Québec un pays indépendant.

Les carriéristes, opportunistes et imposteurs qui voudraient poser ce geste de refus d’allégeance monarchiste n’auront pas la légitimité de le faire puisqu’ils ne l’ont pas fait avant, quand ils ont été assermentés lors de l’acceptation de cette allégeance colonialiste aux législatures antérieures. La seule acceptation légitime qui s’offre à eux consisterait à ce qu’’ils le fassent en bloc.

En ce sens, l’efficience politique et de rationalité de critères nationalistes permettraient à Pierre Karl Péladeau de transmettre au peuple québécois qu’il ne sera pas pris en otage à l’Assemblée Nationale, de sorte qu’il puisse se consacrer à plein temps à promouvoir et défendre les avantages d’un Québec souverain. En plus, PKP aurait la possibilité d’échapper aux contraintes imposées par la dynamique des travaux parlementaires et aux règlements disciplinaires à l’Assemblée Nationale. Des obstacles incontournables si PKP entrait à cette Assemblée, l’empêchant de dénoncer avec efficience les politiques arbitraires et discriminatoires promulguées par le Pouvoir centraliste d’Ottawa contre les intérêts nationaux du Québec.

Cette rupture radicale du statu quo menée par PKP se ferait parallèlement à la restructuration interne du PQ si nous voulons que ce parti devienne une machine politique de hautes prestations électoralistes et de crédibilité publique. Pour réaliser cette restructuration interne du PQ, il ne faut pas permettre les courants politiques gauchistes (SPQ-Libre), multiculturalistes ou antinationalistes à l’intérieur de ce parti. Car rationaliser les critères idéologiques et programmatiques électoraux de centre permettrait de préciser une action politique cohérente et nationaliste, en plus d’éviter une course à la chefferie qui diviserait le parti.

Concernant les candidats Kamikazes du PQ se présentant lors des élections générales dans les comtés multiethniques doivent être choisis par des critères d’efficience électorale et non par le ‘’doigt divin’’ du chef en place. Le parachutage de candidats aux élections doit être limité à des gens dont la nomination aurait un certain impact électoral et des possibilités d’être élus.

D’autre part, c’est par cette légitimité dont jouirait PKP, sa crédibilité d’entreprenariat, ses moyens financiers, sa passion nationaliste et son charisme redoutables, qu’il pourrait rallier une majorité de l’électorat à la cause indépendantiste du Québec. Cette même majorité (l’option souverainiste oscille entre 35% et 42%) doit choisir entre contrôler son Pouvoir politique, économique et culturel inhérent à ses intérêts nationaux ou permettre que les trois partis fédéralistes représentés à l’Assemblée Nationale (PLQ/CAQ/QS) se partagent l’appareil de l’État afin de faciliter le saccage des ressources économiques, naturelles et fiscales au bénéfice des groupes d’intérêts oligarchiques pro-fédéralistes ou mafieux.

C’est pourquoi la polarisation de la politique au Québec doit être une condition sine qua non si nous voulons réaliser l’indépendance de notre nation, puisque le système bipartite est la voie politique indispensable afin de limiter la prolifération d’une multitude de partis et de candidats en lice. Cette condition de bipartisme politique doit être réinstaurée le plutôt possible de manière à ce que l’on puisse neutraliser les tiers partis dans l’espace politique sous l’actuel régime fédéraliste. En effet, deux forces antagonistes s’occuperaient de gérer les affaires de L’État québécois : l’une, nationaliste-indépendantiste, l’autre, fédéraliste-multiculturaliste.

En terminant, il faut rappeler que Pierre Karl Péladeau n’est pas entré en politique pour devenir un simple député face à un gouvernement majoritaire ayant comme premier ministre un personnage corrompu et hautement dangereux. Non ! PKP est devenu membre-militant du PQ afin de concrétiser l’Article 1. 1 de ses Statuts : Réaliser la souveraineté du Québec . Cet idéal d’indépendance est un impératif de survie nationale, car dans cette conjoncture de dérive collective, l’arrivée des 55 000 ressortissants chaque année au Québec est un autre des grands obstacles à cet idéal nationaliste.

Le fondement de son engagement patriotique en est un de sentiment profond tel que PKP l’avait exprimé : «… donner à mes enfants un pays ». Hors de l’Assemblée Nationale ce souhait d’indépendance nationale est possible en « prêchant » les avantages d’un tel idéal nationaliste par l’action pédagogique et l’éthique exemplaire. Par contre, en acceptant le serment d’allégeance à la reine ce même fondement d’engagement patriotique devient une contradiction des objectifs à atteindre : devenir immédiatement le chef incontestable du PQ, faire de la rupture radicale du statu quo le leitmotiv de son action politique nationaliste et dynamiser l’adhésion citoyenne au projet de l’indépendance du Québec.

De plus, par cette occasion historique qui se présente à Pierre Karl Péladeau, quel grand hommage il rendrait aux patriotes de 1838-1839 s’il refusait de prêter allégeance à la reine et à la monarchie britannique !

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1. Pour en savoir plus, consulter Le serment à la Reine : entre la honte et le compromis

https://www.facebook.com/notes/s%C3%A9bastien-croteau/le-serment-%C3%A0-la-reine-entre-la-honte-et-le-compromis/10151615167151277


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11 commentaires

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    13 avril 2014

    Monsieur Ricard,
    Que pensez-vous du rejet de SPQ Libre concernant la plausible candidature de PKP à la chefferie du PQ? Voici ce dont les responsables du parti des syndicalistes et progressistes pour un Québec libre pensent de lui :
    Le SPQ Libre ne veut pas de PKP comme chef
    http://www.vigile.net/Le-SPQ-Libre-ne-veut-pas-de-PKP
    Cordialement,
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2014

    Monsieur Pérez-Martel
    Je suis entièrement d'accord avec vous pour que soient posés des gestes de rupture symbolique avec le gouvernement fédéral d'Ottawa par nos députés péquistes, en groupe, et surtout par M.Péladeau qui incarne plus que les autres députés, le vrai symbole du patriotisme québécois (rappelez-vous le geste de PKP en prononçant le mot indépendance au début de la dernière campagne électorale).Ce refus de prêter allégeance à la reine tout en déclarant son allégeance au peuple québécois enverrait un message clair de rupture avec le fédéralisme "canadian". Il faut mettre fin une fois pour toute à cette ambivalence morbide de confusion politique et identitaire entre Ottawa et Québec. Pour une fois, les choses seraient claires et sans équivoque. Autrement dit, il faut couper définitivement le cordon ombilical avec tout ce qui entraîne cette dépendance aliénante et ce colonialisme qui nous maintiennent dans l'irresponsabilité collective.
    À l'avenir, seul le mot INDÉPENDANCE devrait être utilisé de même que les mots CONSULTATION POPULAIRE au lieu des mots souveraineté et référendum qui, pour moi, sont des pièges à cons qui nous ont menés au dernier résultat des élections de lundi dernier. Automatiquement, l'expression "bon gouvernement" disparaitrait du décor pour donner un vrai sens au gouvernement national de l'État du Québec. Si ces gestes politiques de rupture ne sont pas posés, prochainement, par les députés du PQ, nous aurons la preuve irréfutable que ces politiciens sont plus intéressés au maintien du statu quo actuel qu'à l'indépendance du Québec qui est la seule solution pour nous permettre de nous en sortir. Autrement, c'est l'assimilation à plus ou moins brève échéance du Québec.
    André Gignac 13/4/14

  • François Ricard Répondre

    13 avril 2014

    J'endosse l'idée de voir un PKP jurer allégeance au peuple québécois seulement et non à la reine. C'est un geste qui le servirait bien et qui servirait aussi la cause indépendantiste.
    Par ailleurs, je n'approuve pas l'idée de fermer la porte à quiconque veut l'indépendance. Qu'il soit de gauche, de droite ou du centre.
    Face à la mondialisation, les principes de base de la social-démocratie et leur application mesurée sont des éléments efficaces pour en contrer les visées néolibérales. Le PQ, en se définissant bien comme pays, gagnerait à s'en inspirer.

  • Marcel Haché Répondre

    13 avril 2014

    « Les quarante dernières années nous auront démontré jusqu’à l’absurde que cela ne se fera pas en chambre et encore moins dans l’opposition, mais sur le terrain et en contact étroit avec la population. » Claude G Thompson.
    Dans ces quelques lignes magnifiques de Claude G Thompson, il y a quant à moi tout le constat nécessaire et toute la voie à suivre pour que le million de votes adressés au P.Q. récemment ne soit jamais trahis.
    Ce n’est pas rien un million de votes. Et la défaite des indépendantistes de 2014 n’est pas la « Catastrophe » que les ennemis de l’Indépendance aiment annoncer partout. J’y reviendrai, si évidemment Vigile le permet.
    Entre le déni et la fuite en avant, le chemin de l’Indépendance est devenu plus étroit et même incertain. C’est à Vigile maintenant de se montrer à la hauteur de son fondateur, qui s’était redressé à une époque qui n’était pas moins lourde ni moins périlleuse que la nôtre.

  • Claude G. Thompson Répondre

    12 avril 2014

    M. Pérez-Martel
    Étonnante proposition, mais combien porteuse de sens. Il est clair, considérant les résultats obtenus par le PQ à la dernière élection provinciale, que nous avons assisté et continuons d’assister à la fin d’une époque ou d’un cycle quant à l’histoire tumultueuse ce cette formation politique.
    Les péripéties de la dernière campagne électorale nous laissent avec le désagréable sentiment que notre députation péquiste nous a trahis et que ceux-là mêmes que nous croyions d’indéfectibles promoteurs de notre avenir en tant que nation libre et indépendante ce sont contentés de faire de la « petite politique » en nivelant par le bas nos idéaux les plus élevés.
    On ne saurait faire un pays avec une politique du « deux poids – deux mesures ». On ne saurait non plus s’attirer la sympathie ni l’appui du peuple en louvoyant entre l’intérêt électoraliste et le courage d’aller au bout de ses convictions au nom d’un idéal qui exige que l’on paie de sa personne.
    Les grandes nations se sont édifiées sur l’espérance inébranlable de leurs « leaders » et de leurs citoyens, qui constituaient leur véritable force. Cette inébranlable espérance qui maintenant plus que jamais doit être la nôtre, sans que ne vienne s’y mêler de doute, ce qui serait lâcheté, ni de crainte, ce qui serait faiblesse.
    Ainsi verrons-nous naître notre pays, pas autrement. La responsabilité nous en incombe, mais pour cela, nous nous devons de faire savoir à nos élus ce que nous attendons d’eux et le leur rappeler chaque fois qu’ils croient pouvoir faire les choses sans nous.
    Or, voilà que ce que vous proposez serait pour un homme comme M. Péladeau, tout autant qu’à sa suite pour les chantres du pays que sont supposés être les élus péquistes, une occasion d’être congruents et de nous faire la démonstration de leur indéfectible engagement envers la nation et le pays qu’elle souhaite voir naître.
    Les quarante dernières années nous auront démontré jusqu’à l’absurde que cela ne se fera pas en chambre et encore moins dans l’opposition, mais sur le terrain et en contact étroit avec la population.
    Lorsque dans les années soixante, le parti libéral décida de nationaliser l’électricité, René Lévesque reprit micro et tableau et fit la pédagogie de l’électrification. Il parla au peuple et le peuple comprit. Son inébranlable confiance en son projet lui gagna celle de ses électeurs et fit force de loi.
    Un geste aussi audacieux que celui que vous proposez à M. Péladeau de poser serait porteur, pour tous les indépendantistes, d’une inébranlable espérance parce que ne pourraient s’y mêler ni doute, ce qui serait lâcheté ; ni crainte, ce qui serait faiblesse.
    Claude G. Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2014

    La tactique a été utilisé à Westminster par le Sinn Féin.
    Je vous invites tous à lire le wiki attentivement:
    http://en.wikipedia.org/wiki/Oath_of_Allegiance_(United_Kingdom)#Scottish_Parliament
    Lire surtout l'exemple écosssais
    Il ne faut pas oublier la contestation de la Loi sur la succession, que finalement a appuyé le Gouvernement du Québec. Mde. Marois n'y voyant pas d'utilité au départ. http://en.wikipedia.org/wiki/Succession_to_the_Throne_Act,_2013
    Des députés péquistes élus, il n'y a que PKP qui puisse se permettre de ne pas recevoir son salaire. Remarquez que durant des lustres, en Grande-Bretagne, le député ne siégeait pas, n'avait pas de salaire, mais avait tous les autres avantages.
    On peut aussi faire du PKP en étant assermenté comme le faisait Tommy Sheridan.
    Voir les photos de la BBC

  • Suzanne Bousquet Répondre

    12 avril 2014

    Des précédents pour inspirer nos élus péquistes
    Un Parlement mené par l'une des organisations politiques les plus corrompues en Amérique du Nord, supportée par une oligarchie médiatique 100% fédéraliste: qu'irez-vous faire dans cette galère? La nation québécoise ne peut plus attendre. Le temps joue toujours plus contre elle. Voici des exemples d'élites éclairées ayant choisi de provoquer le destin.
    Province de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie)
    Grâce au courage de politiciens déterminés, le serment d’allégeance à la Reine (et à ses successeurs) a été aboli dans la province de la Nouvelle-Galles du Sud et remplacé par le Pledge of Loyalty Act, approuvé par la Reine d'Angleterre le 3 avril 2006. Cet Acte ayant nécessité un amendement à la Constitution de 1902, permet aux élus du Parlement d’exprimer leur loyauté envers l’Australie et les 7 millions de citoyens de la province de la Nouvelle-Galles du Sud.
    Irlande
    Les 5 députés du parti nationaliste et républicain Sinn Féin ne peuvent siéger à la Chambre des Communes de Grande-Bretagne en raison de leur refus de prêter serment à Sa Majesté. Privés de salaires, ils bénéficient toutefois de toutes les autres choses liées à leur fonction : bureau et personnel à Westminster, budget de fonctionnement, allocations de dépenses et privilèges spéciaux. Ce statut particulier leur fut accordé sous le règne de Tony Blair.
    Nouvelle-Zélande
    En 2011, le député maori Hone Harawira a été expulsé du Parlement néo-zélandais pour avoir refusé de prêter serment à la reine Elizabeth II. Hone Harawira s’était mis à lire une promesse de son cru en langue maorie, dans laquelle il jurait fidélité envers le Traité de Waitangi, document fondateur de la Nouvelle-Zélande. Le président de l’Assemblée l’avait interrompu et expulsé sans ménagement.
    Écosse
    Lors de son intronisation au Parlement écossais en 2011, Alex Salmond, député-leader du Scottish National Party, avait débuté son serment ainsi: «Mon parti est redevable d’abord et avant tout envers le peuple écossais, en respect avec la tradition constitutionnelle écossaise de souveraineté du peuple». Et il avait ensuite enchaîné avec celui à la Reine.
    Grande-Bretagne
    En 2008, une coalition de 22 députés travaillistes et libéraux-démocrates, et d’un élu conservateur, ont mené une campagne pour l’abolition du serment d’allégeance à la Reine. Ils réclamaient un serment parlementaire permettant aux députés de prêter allégeance aux électeurs de leur comté et à la nation et à s’engager à respecter la loi, plutôt que de s’engager personnellement à servir le monarque en exercice. Le député libéral-démocrate Norman Baker, porte-parole de la campagne, avait déclaré: «C’est une question de démocratie. Je suis ici grâce à mes électeurs et c’est à eux que je dois jurer fidélité. Prêter serment à une personne non-élue est une absurdité».

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2014

    Bravo pour l'originalité, le bon sens et le potentiel incroyable de votre proposition. On voit ici comment le déficit démocratique des institutions crées par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique peut être «actualisé» et exposé aux yeux de tous. Il serait donné à tous de voir que la «démocratie» québécoise n'est autorisée à opérer que dans l'asservissement des représentants élus du peuple au souverain d'une puissance étrangère. Ceci touche le noeud du problème, celui du manque de liberté politique qui ne peut être corrigé que par l'indépendance et la république. Ça se passe d'explication savante. C'est une telle initiative qui pourrait tout de suite ramener l'indépendance au coeur de la politique québécoise et canadienne. De la vraie dynamite votre affaire.

  • Pierre Cloutier Répondre

    12 avril 2014

    L'idée n'est pas mauvaise loin de là. Mais je doute que nos vaillants péquistes aient le courage de le faire. Par contre, si PKP le faisait je serais le premier à applaudir.
    De toute façon, 30 sièges de moins, cela ne changera pas grand chose à l'Assemblée Nationale.
    L'idée doit continuer à faire son chemin.
    La seule question qu'il faut se poser : est-ce que cela sera efficace et permettra de faire avancer la cause de l'indépendance?
    De toute façon, le temps presse. Il faudrait agir vite. Je doute que cela se produise.
    Pierre Cloutier

  • Normand Paiement Répondre

    11 avril 2014

    Monsieur PÉREZ-MARTEL,
    Je me réjouis de voir que vos propos font écho aux miens (http://www.vigile.net/Refusez-de-preter-allegeance-a-la) et à ceux d'Alain RABY (http://www.vigile.net/Activons-la-RESISTANCE)!
    J'ose espérer que Pierre Cloutier vous fera le même honneur qu'à moi en vous disant que "vous rêvez en couleurs"!
    Car c'est bien de cela qu'il s'agit et que lui-même et plusieurs autres comme vous et moi sur ce site appelons de nos voeux: tous nous rêvons d'une autre façon de lutter pour l'indépendance du Québec en mettant fin une bonne fois pour toutes à la stratégie mollassonne et improductive adoptée par le PQ depuis bientôt 20 ans.
    Il s'agit d'un combat, pas d'un débat, pour reprendre les termes de Richard Le Hir (http://www.vigile.net/Un-fiasco-sur-toute-la-ligne).
    Alors arrêtons de parler dans le vide et passons dès maintenant à l'action, en faisant notamment pression tous ensemble sur les élus du PQ et de QS pour qu'ils refusent en bloc de prêter serment d'allégeance à la reine!
    On verra bien ce qu'il en résultera...
    L'alternative est la suivante: soit nous mettons le régime actuel face à ses contradictions internes chaque fois que les aspirations légitimes du peuple québécois sont bafouées, soit nous laissons le champ libre aux libéraux et aux fédéralistes.
    Je rêve peut-être en couleurs, mais je ne me berce pas d'illusions.
    Je serais en effet le premier surpris si ce plan d'action fonctionnait, mais, comme le disait le dramaturge Bertolt Brecht: "Celui qui se bat peut perdre. Celui qui ne se bat pas a déjà perdu."
    Ces paroles expliquent bien pourquoi le PQMarois a perdu les récentes élections.
    Mais ce n'est pas une raison pour que les indépendantistes baissent les bras pour autant.
    Par conséquent, martelons notre message sans discontinuer et il finira inévitablement par porter avant longtemps.
    Cordialement,
    Normand Paiement

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2014

    Tout à fait d'accord avec vous !
    Refuser de prêter serment à la reine est le geste à faire pour PKP. Ce serait un grand coup d'éclat. Qui indiquerait que l'homme est convaincu et qu'il n'a peur de rien. Tous les députés du PQ devraient aussi avoir le courage de cette transgression.
    Il faudrait même organiser une pétition pour faire pression sur eux à cette fin.
    Tout vrai indépendantiste doit rompre officiellement avec ce foutu serment d'allégeance qui perpétue notre asservissement colonial et notre aliénation nationale.
    Ce serait là le signe d'une vraie rupture, le début d'une réorientation majeure vers l'indépendance, la fin d'une petite politique provinciale dans laquelle le PQ s'est complu trop longtemps, beaucoup trop longtemps !