PKP, PQ, PC

Fin de course aux risques multiples

Tribune libre

Le temps passe rapidement dans la course à la chefferie du PQ. Ceux qui croyaient que tout se déroulerait sans anicroche ou événements de toutes sortes se trompent éperdument. Comme à l'habitude, les bons comme les mauvais coups se sont succédé. Les potins entourant cette course continueront d'alimenter les conversations au travail, dans la rue ou dans les chaumières.

PKP

Les derniers reportages autour de PKP n'ont pas nécessairement été heureux ou gagnants pour son image et le PQ. Bien sûr, tout le monde possède un caractère avec des états d'âme difficiles à contrôler. Nous sommes tous humains. Cependant, Martine Ouellet déclare clairement devant les journalistes qu'elle a été apostrophée de manière jamais vue parce que PKP était mécontent d'avoir été questionné au sujet des dispositions anti-briseurs de grève. Elle explique que M. Péladeau s'était plaint de ses interventions lors du premier débat des candidats à Trois-Rivières, en mars, où il avait eu de la difficulté à répondre à ses adversaires. Pierre Céré, un autre candidat dans la course, a évoqué les colères de M. Péladeau, en affirmant qu'il n'avait pas été le seul à être la cible de propos intimidants de la part du favori.

Entre vous et moi, doit-on mettre la faute sur le caractère bouillant de PKP? Doit-on jeter le blâme sur son manque d'expérience en politique qui lui joue un vilain tour? Peut-on cibler Ouellet et Céré pour avoir posé des questions indésirables devant caméras et journalistes? Ces colères de PKP viennent-elles ternir son image dans la course à la chefferie du PQ? Cela vient-il nuire à ses chances de charmer des citoyens pour adhérer à l'idée de faire du Québec un pays? Bon, il y a peut-être un peu de vrai dans chaque question, cela dans quel pourcentage, je vous laisse le soin de tout calculer.

PQ

Le Parti Québécois, pour lui redonner tout son panache et son lustre d'autrefois, a besoin d'un chef au parcours presque parfait afin d'éviter de tels événements fâcheux. Le moindre faux pas sera affiché et analysé à la loupe par les médias. Le concept d'équipe ou de parti à travers les candidats et les membres doit être priorisé pour mieux donner l'exemple. Le PQ n'a pas du tout besoin que les médias épinglent les frasques provenant de l'interne du parti, cela est perçu comme un caillou dans un soulier.

PC

Le candidat Pierre Céré, à l'heure où j'écris ces lignes, n'a pas encore annoncé qu'il abandonnait la course à la chefferie du PQ. Il a pris part à tous les débats jusqu'à maintenant. Pierre Céré a pu déposer les premiers 10 000 $ le 30 janvier, comme le prévoyaient les règles de la course. L'autre tranche de 10 000 $ doit être versée au Parti québécois au plus tard à 17h mardi prochain. Le candidat ne veut dévoiler aucun chiffre précis, mais la situation est sérieuse pour lui, voire critique. «Disons qu'on approche de la moitié» des 10 000 $, consent-il à révéler. Techniquement, rien ne l'empêche d'emprunter de l'argent à une institution financière afin de combler la différence. Si M. Céré devait déclarer forfait, il ne resterait plus en lice que Pierre Karl Péladeau, Alexandre Cloutier et Martine Ouellet.

On se donne donc rendez-vous au Centre des congrès de Québec pour connaître les résultats du vote du premier tour. On prédit que les résultats sortiraient vers 21h00.

BIENVENUE DANS MA BELLE VILLE QUI SOUFFLERA SES 407 CHANDELLES LE 3 JUILLET 2015


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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 mai 2015

    M. Beaumont, vous n'avez pas à vous excuser, ni à reculer si on vous fait Bouh! Ce n'est pas une coïncidence "que vous repreniez pratiquement tels quels les discours de Jean-Marc Fournier, Gilbert Lavoie de Gesca..." c'est que ces gens-là annoncent, depuis le début d'ailleurs, le traitement qu'ils réservent au meneur, pour l'après couronnement. Et au P.Q., on préfère "se mettre la tête dans l'autruche", comme l'avait dit Deltell:-)
    Bon, le tempérament colérique, passe toujours, puisque "nous sommes tous humains", selon la version officielle. Mais il y a plus inquiétant: les non-dits. Pendant qu'il y a unanimité au Québec sur les dangers environnementaux du pipeline, le meneur préfère s'abstenir parce que c'est de juridiction fédérale. De plus "faisons d'abord un pays" mais lequel, on verra après!
    Celui qui veut faire le pays "doit le mettre sur la table, avant, pendant et après", comme le répète P. Cloutier. Où, quand, comment, pour qui, pourquoi?? Les "on verra" ça augure jamais rien de bon. On est pour ou contre le Bloc? On sort ou non du Canada des hydrocarbures? On revoit ou non les lois du travail, dans ce Québec-Pays? On prend ou non les conseils de Mulroney et Harper pour la Constitution qu'ils nous ont imposée? On prend position sur la laïcité, l'immigration et les signes visibles? La voie maritime, le rail, les airs, les médias et tous les champs d'empiétement, on n'en parle pas parce que Canada nos amis?
    Non, non, on s'est assez souvent bouché le nez pour voter en vue de sauver le vaisseau amiral, il y a des options sur la table. N'en négligeons pas une.

  • Michel Beaumont Répondre

    8 mai 2015

    @ Gaston Carmichael
    Premièrement, PKP est mon favori pour tout remporter, chefferie du PQ et la prochaine élection provinciale.
    Deuxièmement, je lis beaucoup les journaux et écoute les émissions d'information.
    Dans mon texte, je voulais démontrer que PKP doit agir de manière à froisser le moins de gens possible afin de gagner le plus de citoyens à sa cause. Il n'a pas beaucoup de millage en politique et parfois les erreurs peuvent survenir au mauvais moment.
    Donc si PKP évite les erreurs et les bavures de comportement, le travail du PQ en sera facilité d'autant. ( S'excuser et reculer n'est jamais bon ).
    N'oublions jamais, cela est malheureux, que le PQ est encore loin dans les sondages. Donc l'opération charme doit s'opérer sans anicroche pour gagner du poids démographique et politique.
    Même si PKP est le seul qui fait bouger l'aiguille au PQ, il ne faut pas être aveugle et sourd. Il est une recrue qui a besoin d'un coach pour l'améliorer. Nul doute qu'il y parviendra un jour. Je le souhaite.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mai 2015

    Les québécois en ont soupé de politiciens à la langue de bois (ou de velours, c'est selon).
    Les québécois vont adorés PKP, justement parce que c'est un leader vrai et entier.
    C'est drôle que vous repreniez pratiquement tels quels les discours de Jean-Marc Fournier, Gilbert Lavoie de Gesca, madame 24/60, etc.... Selon vous, il faudrait donc comprendre que ces personnages prennent tellement à coeur le succès du PQ, qu'on devrait les écouter, et ne pas voter PKP à la chefferie.
    Merci pour ce conseil si désintéressé.