Rapport Castonguay: Marois regarde Charest se dépatouiller

Eb413da2212a2420072ad43a7367ba14

Commission Castonguay


Pauline Marois (Photo Robert Skinner, La Presse)

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, refuse de commenter le rapport Castonguay sur le financement de la santé. Elle estime qu'il revient d'abord au gouvernement de Jean Charest d'indiquer le sort qu'il entend lui réserver.

«Il faudrait demander au gouvernement où il en est. C'est lui qui est à la direction. Quand on a été au gouvernement, on a donné un mandat à la commission Clair. Quand elle a déposé son rapport (en 2001), on a retenu une grande majorité des recommandations qui étaient là et on les a mises en oeuvre. Les groupes de médecine de famille, au cas où on ne s'en souviendrait pas, c'est le rapport Clair qui les proposait», a soutenu Mme Marois, mercredi, à l'issue d'une allocution présentée devant les membres de l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie.
«Je ne me substituerai pas au gouvernement. Qu'il assume ses responsabilités. Demandez au gouvernement quelle est sa solution. Je veux savoir ce qu'il va faire pour la suite des choses. Peut-être pourrons-nous en débattre», a-t-elle ajouté.
Mme Marois a dit trouver plutôt curieux que le gouvernement ait commandé deux rapports sur la santé au cours des dernières années (Ménard et Castonguay) et qu'il «rejette tout du revers de la main».
La députée de Charlevoix a dit avoir bien hâte de voir ce que sera la solution mise de l'avant par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, qui dit que «ce n'est pas nécessaire d'ajouter nécessairement beaucoup d'argent».
«Je ne veux pas faire d'exégèse actuellement. Je pense qu'il y aura des débats, bien sûr. Il y a des choses fort intéressantes et pertinentes dans le rapport», a dit Mme Marois, tout en refusant d'aller plus loin dans son analyse.
«Je suis très déçue de l'attitude du gouvernement qui savait ce qu'il faisait. J'ai l'impression qu'une fois qu'il a le rapport entre les mains, c'est comme s'il ne l'avait pas commandé. Je ne sais pas ce qu'en pense madame (Monique) Jérôme-Forget», a-t-elle commenté à propos de la ministre des Finances.
En 2001, la Commission sur le financement des services de santé présidée par Michel Clair suggérait la création d'une caisse d'assurance vieillesse à laquelle contribueraient tous les contribuables pour financer les services dont ils auront besoin au moment où ils seront en perte d'autonomie. La commission Clair recommandait également la mise en place d'entente entre les hôpitaux et les cliniques privées pour des chirurgies mineures, notamment, de façon à réduire les listes d'attente.
En 2005, la commission Ménard sur le financement des soins de santé au Québec, dirigée par Jacques Ménard, proposait la mise en place d'une assurance-vieillesse et une hausse de la taxe de vente.
- source


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé