Des étrangers indifférents en notre propre pays

Sondage: les anglos ne participent pas à notre vie culturelle

Et c'est sans parler des allophones...

Tribune libre


J'ai abordé à quelques reprises le thème de l'identité culturelle québécoise et de son importance pour la vitalité d'une société.

C'est simplement tout ce qui fait qu'on appartient à une culture donnée et qu'on fait vivre par notre consommation quotidienne. C'est l'environnement immédiat qui nous propose des points de repère qui nous permettent de mieux comprendre le monde et de bien vivre ici.

Cela passe par les médias (télé, radio, journaux, sites internet québécois), les personnalités publiques (politiques, artistiques, etc.), la culture populaire et savante, bref, tout ce qui nous entoure et nous est familier. Chacun y participe naturellement, car c'est le monde dans lequel on baigne, c'est le monde qui nous parle, c'est notre cadre de références.

Un récent sondage confirme mes observations personnelles sur le terrain. Les anglos ne connaissent rien de notre univers culturel et n'y participent aucunement. Et les allophones ne font malheureusement guère mieux. Indifférence totale!
Même lorsque les anglos connaissent un tant soit peu un nom, ils seraient bien embêtés d'en dire plus long sur ce que fait cette personnalité (Véronique Cloutier, épouse de qui?, un film de Rémi Girard?, l'ancien groupe de Guy A. Lepage?). Leur peu de connaissances demeure très superficiel.

«Je ne connais absolument rien à la culture francophone», dit Jessica Kenwood, étudiante en journalisme à l’Université Concordia. Une étudiante en journalisme qui ne connaît strictement rien de son environnement immédiat, quelle honte!

Les membres de la communauté anglophone consomment presque exclusivement une culture nord-américaine, dominée par la langue anglaise, explique Jack Jedwab, directeur général de l'Association d'études canadiennes. Il constate que les jeunes anglophones ne s’identifient pas à la culture québécoise.

Une condition essentielle dans le fait de vivre au Québec est d'apprécier son univers culturel et d'y participer du matin au soir. Si on refuse de le faire, c'est qu'on se positionne comme étranger qui nuit à l'épanouissement de cette culture par son désintérêt total et incurable et une non-participation qui nuit à son maintien.

L'identification à l'identité culturelle qui nous distingue et nous définit, quoi de plus naturel lorsqu'on vit au Québec? Et vivre au Québec à la québécoise, quoi de plus normal? Cette participation active ne devrait-elle pas être l'une des conditions de base pour y vivre?

Réjean Labrie

Résultat du sondage: http://www.journaldequebec.com/2013/10/20/who-is-marie-mai
L'identité culturelle québécoise, c'est quoi? http://www.vigile.net/L-identite-culturelle-c-est-quoi

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Réjean Labrie826 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 825 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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4 commentaires

  • Luc Bertrand Répondre

    30 octobre 2013

    En fait, monsieur Labrie, les anglos sont des "squatters" sur notre territoire, un peu comme les colons juifs en territoire palestinien ou, encore, les occupants nazis des territoires conquis par la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ne sont là que pour profiter des largesses de notre gouvernement provincial, à plat ventre devant leurs jérémiades, car trop peureux du jugement du Canada anglais et des bons-ententistes "French Canadians".
    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'étudiants étrangers qui fréquentent nos universités anglaises, mais ça ne change pas grand chose. Ils profitent des meilleures conditions offertes par ces établissements, sur-financés qu'ils sont par nos impôts et taxes par rapport au poids démographique réel de la population anglophone québécoise.
    Les anglos québécois conservent encore très majoritairement leur réflexe de domination et de mépris du peuple québécois. Quant aux étudiants étrangers, c'est un manque total de respect envers ceux qui, par leur bonasserie et leur soumission à un ordre étranger, leur offrent les conditions d'étude qu'ils bénéficient.
    Mais le pire de tout ça, c'est que vous seriez renversé de constater les résultats de ce sondage s'il était adressé aux francophones de Montréal et des environs. Il y a une proportion inquiétante et croissante des familles québécoises qui écoutent les postes anglais, qu'ils soient canadians ou américains. C'est probablement ce qui explique que plusieurs sont incapables de nommer leur premier ministre, les principaux ministres ou ceux qui font partie de l'histoire récente.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2013

    Michel Bélisle, je ne suis pas tout à fait d'accord sur les "tribus".
    Regardez les grands de la culture française : Yves Montand et Reggiani qui sont Italiens, Jean Ferrat, Serge Gainsbourg qui sont Juifs ashkénazes, Moustaki Juif séfarade d'Egypte, Aznavour qui est arménien... Sans compter Picasso et d'autres grands des arts visuels et j'en passe. Le problème, ce n'est pas l'origine des "autres", c'est l'influence pernicieuse du multiculturalisme à la sauce Trudeau qui renforce les ghettos.
    Moi aussi, je doute de la méthodologie du sondage. Par contre, il y a des chroniqueurs à la Gazette qui se font une gloire de ne pas connaître des personnalités culturelles du Québec. (Voir le billet récent de Mme Celine Cooper).

  • Francis Déry Répondre

    26 octobre 2013

    Je m'interroge sur la méthodologie du sondage.
    Le sondeur a-t-il simplement fait le pied de grue aux entrées de Concordia et de McGill ?
    Un grand nombre des étudiants anglophones proviennent de l'extérieur du Québec et c'est sans surprise qu'ils ignorent la culture indigène.
    Si on me sonde sur la connaissance du milieu médiatique anglophone du Québec, j'avoue que je n'y porte plus d'intérêt depuis quelques années et que je me perd dans le "Who's who?".
    Au fait, qu'est-ce qu'un anglophone ?
    Le terme inclut beaucoup de la mosaïque ethnique.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2013

    Je comprends un peu les ethnies autres que les Québécois de souche de ne pas s'intéresser aux "people" québécois.
    Ce ne sont pas des gens de leur "tribu".
    L'erreur a été d'essayer de faire un pays avec des gens de "tribus" différentes sur un même territoire.
    Il fut un temps où on avait au Québec trois ethnies: Canadiens-Français, Britanniques et Amérindiens. Et il était déjà très difficile de faire vivre ces trois ethnies en harmonie sur le même territoire.
    Imaginez maintenant des dizaines d'ethnies différentes.
    Difficile de créer l'harmonie sociale, difficile d'avoir un projet de société, difficile d'avoir des programmes sociaux adéquats parce que chaque ethnie tire la couverte de son côté.
    C'est un peu ça la réalité du Québec actuel.
    Malheureusement, la vérité, c'est qu'il est un peu normal que les gens préfèrent ceux qui leur sont semblables, ceux qui sont de la même ethnie et de la même culture qu'eux-mêmes.
    Tout considéré, les autres ethnies sont difficiles à blâmer pour leur manque d'intérêt pour ce qui concerne l'ethnie française d'Amérique.